Afrique du Sud : Ramaphosa appelle ses compatriotes à se resserrer la ceinture
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a appelé, jeudi, ses compatriotes à se resserrer davantage la ceinture et se préparer à une aggravation de la crise économique qui affecte le pays.
Source : https://www.maafrique.com/Afrique-du-Sud-Ramaphosa...
Ramaphosa, qui répondait aux questions des députés au parlement sud-africain (basé au Cap), s’est beaucoup attardé sur la situation de l’économie qui s’empire avec une hausse continue de la dette publique et un affaiblissement persistant de la croissance économique.
«J’espère que tous les Sud-Africains réalisent que nous sommes dans une situation où nous devons procéder à des coupes (budgétaires) pour épargner pour demain», a dit le chef d’Etat sud-africain.
Les propos de Ramaphosa interviennent un jour seulement après la présentation du budget de mi-mandat du gouvernement par le ministre des Finances, Tito Mboweni, dans laquelle ce dernier a brossé un tableau sombre de la situation de l’économie du pays.
Selon le ministre, les recettes publiques ne devraient plus représenter que 1,53 trillion de rands en 2019/2020 contre R1.67 trillion, projeté en février dernier, soit 52,5 milliards de moins.
De même, le déficit budgétaire a atteint 5,9 pc du Produit Intérieur Brut (PIB), au moment où la dette brute a atteint un record de 3,367 milliards de rands, ce qui représente 60,8 pc du PIB. Pire encore, le PIB du pays ne devrait augmenter que d’environ 0,5 pc en 2019.
Ces chiffres devront aggraver les énormes déficits sociaux dont souffre le pays, en particulier un chômage qui a grimpé, au deuxième trimestre de l’année en cours, à 29,1 pc de la population active, selon des chiffres rendus publics cette semaine par le département gouvernemental de la statistique.
Pressé par l’opposition de dévoiler ses plans de sauvetage pour les entreprises publiques en crise au moment où son gouvernement est appelé à mettre en œuvre des mesures d’austérité, Ramaphosa a souligné que le gouvernement doit combler le recul des revenus, tout en sauvant les entreprises publiques, notamment la compagnie nationale d’électricité (ESKOM).
«ESKOM doit être financée. Si le gouvernement laisse ESKOM s’effondrer, c’est toute l’économie qui s’effondre», a-t-il mis en garde, martelant que «la vie économique et sociale des Sud-Africains dépend de l’avenir d’ESKOM».
Piégée dans une grave crise financière avec une dette de plus de 30 milliards de dollars, ESKOM a entamé récemment des opérations de coupure du courant imposées, selon l’entreprise, par la pression sur ses capacités de production foudroyées par le vieillissement de ses centrales.
ESKOM fournit environ 95 pc des besoins énergétiques de l’Afrique du Sud.
Des opérations similaires opérées au début de 2019 avaient plongé le pays dans une contraction au premier trimestre de l’année.
Le président sud-africain a, d’autre part, laissé entendre que les coupes budgétaires envisagées par son gouvernement risqueraient de provoquer des confrontations avec les syndicats.
Les Sud-Africains doivent voir au-delà des contraintes actuelles, même si des décisions difficiles sont prises, a-t-il dit.
«Nous allons régler ces problèmes. Je peux vous le garantir», a conclu Ramaphosa sur un ton optimiste.
«J’espère que tous les Sud-Africains réalisent que nous sommes dans une situation où nous devons procéder à des coupes (budgétaires) pour épargner pour demain», a dit le chef d’Etat sud-africain.
Les propos de Ramaphosa interviennent un jour seulement après la présentation du budget de mi-mandat du gouvernement par le ministre des Finances, Tito Mboweni, dans laquelle ce dernier a brossé un tableau sombre de la situation de l’économie du pays.
Selon le ministre, les recettes publiques ne devraient plus représenter que 1,53 trillion de rands en 2019/2020 contre R1.67 trillion, projeté en février dernier, soit 52,5 milliards de moins.
De même, le déficit budgétaire a atteint 5,9 pc du Produit Intérieur Brut (PIB), au moment où la dette brute a atteint un record de 3,367 milliards de rands, ce qui représente 60,8 pc du PIB. Pire encore, le PIB du pays ne devrait augmenter que d’environ 0,5 pc en 2019.
Ces chiffres devront aggraver les énormes déficits sociaux dont souffre le pays, en particulier un chômage qui a grimpé, au deuxième trimestre de l’année en cours, à 29,1 pc de la population active, selon des chiffres rendus publics cette semaine par le département gouvernemental de la statistique.
Pressé par l’opposition de dévoiler ses plans de sauvetage pour les entreprises publiques en crise au moment où son gouvernement est appelé à mettre en œuvre des mesures d’austérité, Ramaphosa a souligné que le gouvernement doit combler le recul des revenus, tout en sauvant les entreprises publiques, notamment la compagnie nationale d’électricité (ESKOM).
«ESKOM doit être financée. Si le gouvernement laisse ESKOM s’effondrer, c’est toute l’économie qui s’effondre», a-t-il mis en garde, martelant que «la vie économique et sociale des Sud-Africains dépend de l’avenir d’ESKOM».
Piégée dans une grave crise financière avec une dette de plus de 30 milliards de dollars, ESKOM a entamé récemment des opérations de coupure du courant imposées, selon l’entreprise, par la pression sur ses capacités de production foudroyées par le vieillissement de ses centrales.
ESKOM fournit environ 95 pc des besoins énergétiques de l’Afrique du Sud.
Des opérations similaires opérées au début de 2019 avaient plongé le pays dans une contraction au premier trimestre de l’année.
Le président sud-africain a, d’autre part, laissé entendre que les coupes budgétaires envisagées par son gouvernement risqueraient de provoquer des confrontations avec les syndicats.
Les Sud-Africains doivent voir au-delà des contraintes actuelles, même si des décisions difficiles sont prises, a-t-il dit.
«Nous allons régler ces problèmes. Je peux vous le garantir», a conclu Ramaphosa sur un ton optimiste.
Source : https://www.maafrique.com/Afrique-du-Sud-Ramaphosa...