Afrique du Sud : Il est encore tôt de juger la performance de l’économie sud-africaine (Moody’s)

Mercredi 29 Janvier 2020

​Johannesburg - Moody’s, la seule agence internationale de notation qui maintient toujours la note sud-africaine à un cran au-dessus de la catégorie spéculative, a estimé, mercredi, qu’il est tôt de juger le progrès de l’économie de ce pays en perte de vitesse.
Afrique du Sud : Il est encore tôt de juger la performance de l’économie sud-africaine (Moody’s)
Moody’s préfère attendre pour juger la politique et les réformes structurelles mises en œuvre par le gouvernement dirigé par le Congrès National Africain, a dit Lucie Villa, vice-présidente de Moody et analyste en charge de l’Afrique du Sud.

L’agence souhaite avoir une vision claire de l’impact de ces mesures avant de décider au sujet de l’avenir de la note sud-africaine.

Contrairement aux deux autres grandes agences, Fitch Ratings et Standard & Poor’s qui ont déjà dégradé l’Afrique du Sud au niveau spéculatif, Moody’s préfère procéder avec prudence au sujet de ce pays qui vit depuis des années au rythme d’un ralentissement inquiétant.

Selon Mme Villa, les données disponibles actuellement n’indiquent aucune direction, ni positive ni négative.

Le gouvernement sud-africain a mis en garde, mardi par la voix de la ministre des Relations internationales et de la Coopération Naledi Pandor, contre l’impact d’une nouvelle dégradation de la note du pays.

Une nouvelle dégradation de l’Afrique du Sud devrait affaiblir davantage la capacité du pays à corriger les déséquilibres socio-économiques et créer les conditions nécessaires pour renforcer la cohésion sociale et promouvoir une citoyenneté démocratique, a-t-elle dit.

Depuis la crise économique et financière internationale de 2008/2009, l’Afrique du Sud n’a pas pu renouer avec les années fastes qui avaient suivi la fin du régime raciste. 

Sur toute l’année 2019, le taux de croissance a été de l’ordre de 0,5 pc, alors que pour 2020, les institutions de Bretton Woods, Banque mondiale et Fonds monétaire international, prévoient une croissance tout aussi faible de 0,8 pc ou, au mieux, de 1 pc.

Il s’agit de taux qui devront aggraver le chômage qui frappe presque 30 pc de la population active, si l’on croit les chiffres officiels du département gouvernemental des statistiques. 

Depuis le début du mois de janvier courant, pas moins de 6.000 emplois ont été perdus, un chiffre qui annonce de redoutables perspectives dans les mois qui viennent. 



Source : https://www.maafrique.com/Afrique-du-Sud-Il-est-en...

MAP