Afrique du Sud/Elections: L'ANC, parti au pouvoir, lance son manifeste électoral

Mardi 28 Septembre 2021

​Johannesburg - Le Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a lancé lundi soir son manifeste électoral pour le scrutin municipal du 1er novembre prochain, promettant de choisir les meilleures cadres pour diriger des municipalités déjà en crise.


Dans son manifeste électoral, lancé à la ville de Tshwane par Cyril Ramaphosa qui est à la fois président de l’ANC et chef de l’Etat, le parti a déclaré qu'il améliorerait la qualité du leadership au sein du gouvernement local.

«Nous n'avons pas toujours placé les meilleures personnes à des postes de responsabilité au sein du gouvernement local", a concédé le président, admettant «nous n'avons pas toujours fait ce que nous devions ou ce que nous étions capables de faire".

À Soweto la semaine dernière, Ramaphosa a reçu un accueil froid alors que les habitants en colère ont critiqué le parti, l'accusant de ne se soucier que pendant les élections, car ils sont restés sans électricité et sans emploi pendant de longues périodes.

En réponse, le président a reconnu que l'un des problèmes majeurs auxquels le pays était confronté ces dernières années est le chômage, particulièrement des jeunes.

L'ANC a révélé qu'au moins un quart des 10.000 candidats enregistrés sur les listes électorales sont des jeunes, le plus jeune étant âgé de 20 ans.

Plus tôt cette année, le parti a mis en place de nouvelles règles pour l'élection des maires, notamment que les candidats à la mairie soient interviewés par les six premiers hauts responsables du parti dans le but d'avoir un gouvernement local professionnel.

Plusieurs membres en colère du Congrès National Africain ont récemment menacé de ne pas voter lors des prochaines élections municipales. Des membres du parti au pouvoir relevant des provinces de Limpopo et du Gauteng, qui comprend Pretoria et Johannesburg, s’étaient rassemblés devant Luthuli House dans la capitale économique de l’Afrique du Sud et ont exigé que leurs candidats préférés, qui auraient été retirés de la liste des candidats soumise à la Commission électorale indépendante (IEC), soient réinscrits.

Ils ont surtout protesté contre des allégations de truquage des votes dans le processus de nomination des candidats aux postes de conseillers de l’ANC lors du prochain scrutin local.

Les principaux partis d'opposition de l'Afrique du Sud, à savoir l’Action Démocratique (DA), les Combattants pour la liberté économique (EFF) et le Parti Inkatha de la liberté (IFP), ont déjà dévoilé leurs manifestes avec une multitude de promesses dans le but de remporter les sixièmes élections locales, prévues pour le 1er novembre.

MAP