‘56’ – Une analyse très lucide d’un fonctionnaire marocain sur le terrorisme

Mardi 10 Octobre 2017

Paris : ‘56’ est le titre d’un nouvel ouvrage, sorti le 29 septembre 2017, aux éditions, IS Edition, de son auteur, le journaliste français, Jean-Loup Izambert.


En effet, dans le tome 1 de son livre, ‘56’, le Journaliste d'investigation français, Jean-Loup Izambert, qui a, depuis 2006 au Maroc, étudié le phénomène islamiste transnational, notamment celui des Frères musulmans, il cite un rare témoignage et une analyse très lucide, d’un fonctionnaire du renseignement marocain, sur le terrorisme.

Le terrorisme qui est aujourd’hui, Le fléau sécuritaire et Le phénomène médiatique, est combattu inefficacement à l’échelle internationale, selon ce fonctionnaire marocain, s’exprimant sous couvert d’anonymat.

Dans une interview faite au site canadien, Mondialisation.ca, Jean-Loup Izambert, raconte son entrevue avec ce fonctionnaire marocain :

‘’Examinant avec lui les caractéristiques des combattants arrêtés par les services du ministère marocain de l’Intérieur et les raisons de leur engagement, il me dit : « Vous pouvez mettre en place toutes les institutions que vous voulez pour lutter contre le terrorisme ; si vous ne vous attaquez pas à la cause du mal, il se reproduira. »’’

LA MISERE ET L’INJUSTICE

Selon ce fonctionnaire, il ne suffit pas d’avoir de supers-structures sécuritaires pour espérer prétendre éradiquer le terrorisme.

Il a ajouté:

‘’La misère et l’injustice sont le terreau du terrorisme (…) Pourquoi sommes-nous très concernés, au Maroc, par ce qui se passe ? Parce que nous avons, que cela plaise ou non il faut le dire, beaucoup d’injustice et une grande pauvreté chez nous.’’

ENFANCE MALHEUREUSE

Le responsable marocain a expliqué que le terrorisme est la conséquence néfaste et dramatique d’une faillite éducative et d’une absence de condition de vie normale.

Selon lui :

‘’Si les jeunes que nous arrêtons avaient eu une enfance heureuse, s’ils avaient pu faire des études, avoir un bon métier et un bon salaire, croyez-vous qu’il leur serait venu à l’idée de devenir des criminels ?’’

Le terrorisme, conclut-il, profite des mêmes cheminements de vies chaotiques et miséreuses, qui engendrent la criminalité, le vol, le meurtre, la prostitution, la pédophilie ou la drogue:

‘’Cette criminalité peut vite devenir hors de contrôle pour peu que des groupes extrémistes s’en mêlent’’.

Larbi Amine - LeMag