2018, l’année d’un flot inverse des daechistes vers le Maroc et la Tunisie ?

Jeudi 4 Janvier 2018

New York : L’ancien ministre marocain de l’intérieur, Mohamed Hassad avait, en 2015, déclaré au parlement, que le nombre des daechistes marocains au Moyen-Orient, serait autour des 1200. En 2018, ce contingent de la mort, risque de revenir, massivement au royaume.


2018, une année de grand défit sécuritaire pour le Maroc et la Tunisie ?

C’est ce que croit, l’experte algérienne Dalia Ghanem-Yazbeck, spécialiste des mouvements radicaux armés et chercheur résident au Think Tank américain, ‘The Carnegie Middle East Centre’.

Dans une note de focus d’étude  publiée sur le portail web du Think Tank washingtonien, l’experte a dit craindre que l’année 2018, ne connaisse un flot inverse des daechistes vers le Maroc et la Tunisie.

Il y en aurait plus de 5000 tunisiens et plus de 1200 marocains, à avoir rejoint daech en Syrie et en Irak, à partir de 2013.

Depuis, daech en tant que structure terroriste territorialisée, a été profondément affaiblie, et ses combattants étrangers seraient en train de rentrer dans leurs pays d’origine.

Selon Dalia Ghanem-Yazbeck :

‘’En 2018, le Maroc et la Tunisie devront faire face aux daechistes rapatriés et trouver une solution à long terme aux menaces qu'ils poseront.’’

Toute la région Maghreb – Sahel aurait, cette année 2018, à faire face à ce fléau dangereux. 

L’experte algérienne dit craindre qu’une approche purement sécuritaire ne soit suffisante, ni réellement efficace, pour faire face à ce grand danger. Tant qu’il n’y aurait pas de résolution réelle des problèmes liés à la mauvaise situation socio-économique et politique dans ces pays, nulle sécurité ne pourrait y être assurée, dit-elle.

A rappeler que des statistiques  recueillies par l’ONU, ‘The Soufan Group – TSG ’ et ‘the International Centre for the Study of Radicalisation - ISCR’, indiquaient que la brigade internationale des daechistes, se composait de plus de 5000 combattants tunisiens, de plus de 3000 combattants saoudiens, plus de 2000 jordaniens, plus de 1700 russes, plus de 1500 français, plus de 1400 turcs et plus de 1200 marocains. 

Ces chiffres depuis, ont dû changer à la baisse, puisque grands nombres de ces terroristes ont dû périr dans les combats contre l’armée russe en Syrie et contre la coalition occidentale en Irak.


Larbi Amine - LeMag