VINCI décroche un contrat à 284 millions d'euros au Maroc

Dimanche 14 Janvier 2018

(AOF) - Vinci Construction, mandataire d'un consortium comprenant également l'entreprise d'électromécanique Andritz Hydro, s'est vu attribuer le contrat de réalisation de la station de transfert d'énergie par pompage (STEP) d'Abdelmoumen, à 70 km d'Agadir, au Maroc. D'un montant de 284 millions d'euros, ce projet, consistant à stocker l'énergie sous forme hydraulique, s'inscrit dans le plan de développement et d'intégration des énergies renouvelables au Maroc.

Il comprend les études d'exécution, la réalisation du génie civil, la fourniture de matériel et des équipements de transfert, le montage, les essais et la mise en service de la station.

Les travaux de génie civil réalisés par Vinci Construction incluent le terrassement de deux bassins, le creusement de l'usine de production installée à flanc de colline et enterrée, l'installation de la conduite de transfert sur 3 km, dont 1 km enterré. L'accès aux installations pour le chantier et pour l'opération future du site nécessite par ailleurs la création de nouvelles routes et la réhabilitation de plusieurs autres. L'équipement électromécanique, pris en charge par Andritz Hydro, comprend entre autres deux turbines Francis de 175 MW mises au point spécialement dans le laboratoire de l'entreprise et l'installation d'un poste à haute tension.

D'une durée de 48 mois, le chantier mobilisera 840 personnes, dont 780 recrutées localement.

AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Leader mondial du BTP diversifié dans les concessions autoroutières et aéroportuaires, avec une forte présence à l’international (41 % du chiffre d’affaires) ;
- Stratégie long terme fondée sur les complémentarités entre concessions (18 % du chiffre d’affaires avec Vinci Autoroutes et Vinci Aéroports) et le contracting (82 % des ventes avec Vinci Energies, Eurovia et Vinci Construction) ;

- Visibilité de l’activité, avec un carnet de commandes égal à une année de revenus et une remontée des facturations dans la construction ;
- Croissance par acquisitions des concessions aéroportuaires, métier à forte marge, Vinci Airports étant désormais 5ème acteur mondial avec plus de 100 millions de passagers ;
- Reconduction à des conditions financières plus favorables que prévu des contrats de concessions autoroutières en France ;
- Visibilité accrue en France, avec le démarrage du Grand Paris ;
- Forte diminution de l’endettement, noté A depuis l’automne 2016, et rendement élevé.

Les points faibles de la valeur
- Sensibilité du trafic autoroutier à la hausse du prix de l’essence et au pouvoir d’achat en Europe ;
- Incertitudes sur le financement des collectivités locales et retard dans le décollage des partenariats public-privé (PPP) en raison des contraintes budgétaires des états européens, tels la suspension de la ligne TGV Bordeaux-Hendaye ou le report du nouvel aéroport de Nantes ;
- Forte disparité des marges entre les concessions, qui apportent plus des 2/3 du bénéfice courant, et le contracting ;
- Activité décevante sur les 9 premiers mois 2016 ;
- Valeur chère, à ses plus hauts historiques.

Comment suivre la valeur
- Sensibilité du chiffre d’affaires concession à la croissance du trafic de véhicules (notamment de celle des poids lourds, plus sensible aux cycles économiques) ;
- Sensibilité des activités de concession à la remontée des taux ;
- Incertitudes autour du rôle de la future Agence française de financement des collectivités locales et sur l'arrivée des « projects bonds » (emprunts obligataires destinés au financement de projets d’infrastructure notamment) ;
- Stratégie moyen terme fondée sur l’international, avec 3 focus : croissance de l’aéroportuaire par croissance externe, croissance de Vinci Energy via des acquisitions et évolution du mix technologique de Eurovia et Vinci construction ;
- Obtention de nouveaux grands contrats en liaison avec le Grand Paris ;
- Spéculations sur une reprise de l’allemand SAG ;
- Réalisation des objectifs 2017 d’une « progression du chiffre d’affaires consolidé et du résultat opérationnel ;
- Valeur opéable, les premiers actionnaires étant les salariés (9,2 % du capital), devant Qatari Holding (4 %).

Construction - BTP
Des conglomérats chinois s'intéressent au secteur du BTP européen. Ils cherchent à conquérir le marché européen du BTP en rachetant des constructeurs locaux. Ainsi HNA, un conglomérat chinois présent dans la construction, l'aviation, et le tourisme, projette d'entrer au capital des espagnols OHL et Isolux Corsán. L'objectif serait de fusionner respectivement les numéros cinq et huit du BTP espagnol, tous deux fragilisés par une dette colossale. Même constat au Royaume-Uni. Un constructeur chinois s'intéresserait à Laing O'Rourke, huitième acteur sur le marché du BTP britannique, avec un chiffre d'affaires de 3,7 milliards d'euros et qui a enregistré une perte nette de 252 millions d'euros en 2016.
 
 
Source : https://www.capital.fr/entreprises-marches/vinci-d...

capital.fr