"Un parfum de liberté", signé Mohamed Kacimi

Mercredi 17 Janvier 2018

Marrakech : jusqu’au 10 février, la Galerie des Mines accueille l’exposition «Un parfum de liberté», mettant en avant quarante ans de création de l’artiste Mohamed Kacimi.
 
Marrakech : jusqu’au 10 février, la Galerie des Mines accueille l’exposition «Un parfum de liberté», mettant en avant quarante ans de création de l’artiste Mohamed Kacimi.
Mohamed Kacimi est l’un des pionniers des arts plastiques au Maroc. Soixante-quatorze œuvres inédites de l’artiste seront exposées, jusqu’au 10 février, à la Galerie des Mines de Marrakech, célébrant quarante ans de création et d’expression, de 1965 à 2003.

Connu pour son engagement pour les droits de l’Homme, Mohamed Kacimi est l’invité de choix pour les nouveaux espaces d’exposition de la galerie situés Rue de la «Liberté». L’on découvre à travers ces œuvres le cheminement d’un esprit créatif vers la recherche de sens et le façonnement d’une conscience politique aiguisée au fil du temps.

Pour l’humain
Dans l’ensemble de son œuvre, on retrouve cette chair humaine «avec son poids de douleur, de rêves et de passion, [qui] est entré dans l’espace de la composition. Pour que s’effectue la transsubstantiation de la matière vivante en matière picturale, l’artiste s’ouvre aux vents du large, aux éléments qui parlent à travers lui», commente son ami et éditeur Alain Gorius. Cette ouverture sur l’autre, ce don de soi, a transformé l’acte de peindre en un dévoilement de la vulnérabilité humaine et une invitation à l’empathie.

«Il peint de très grandes toiles agrafées aux murs de son atelier, sur lesquelles se fixent les pigments et les pâtes, la matière et le geste de l’artiste ; mais aussi de petits formats, comme des concentrés du tourment, de l’angoisse et du bonheur d’être au monde, qui témoignent de la profondeur d’une intériorité où résonnent les drames de notre temps», continue Alain Gorius qui a observé et commenté de près l’évolution de la trajectoire de l’artiste poète qui réalisait, en 1994, dans le cadre du projet de l’Unesco, «La route de l’esclave», une peinture publique à Ouidah, au Bénin, sur le rivage même où étaient embarqués, deux siècles plus tôt, les esclaves enlevés à l’Afrique. C’est dire l’engagement pour la vie de cet artiste pro-palestinien, humaniste et épris de justice.

L’exposition «Un parfum de liberté» est également l’occasion de la sortie des deux premiers tomes du catalogue raisonné de Mohamed Kacimi. Un projet de plusieurs années dirigé par Nadine Descendre.

Source : http://lavieeco.com/news/culture/un-parfum-de-liberte-signe-mohamed-kacimi.html

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