Londres : Selon le magazine hebdomadaire britannique, les protestataires rifains reconnaissent à leur Roi, sa bonne volonté, mais reproche à l’Etat ses lenteurs à mener les programmes de développement de leur région.
Le Rif est secoué, ces derniers mois, par une série de manifestations de protestation à caractère socio-économique.
Ces mouvements sociaux ayant été, à quelques rares exceptions, pacifiques, ont été, il y a quelques jours, le sujet d’un reportage du magazine hebdomadaire britannique, The Economist.
Le journal londonien a repris le fil de l’histoire de cette colère populaire rifaine, qui a éclaté, il y a 8 mois, suite à la mort tragique du vendeur de poisson, Mohcine Fikri.
Il a relaté le déroulement de ces manifestations, tout en signalant que certaines d’entre elles, ont étaient anecdotiquement violentes.
UN ROI TRÈS POPULAIRE
Roi Mohammed VI – Ramadan 2017
The Economist a indiqué que la colère populaire gronde dans le Rif. Et que celle-ci est légitime à cause d’un inexplicable sous-développement dans lequel gît la région tout entière.
Mais, relève la publication britannique, les manifestants demeurent fidèles à l’institution centrale du Pays, la Monarchie.
The Economist a écrit :
‘’Le roi est populaire, même parmi les manifestants. Mohammed VI a reconnu les Berbères et a tenté de transformer la région nord du royaume en un hub industriel et de commerce, axé autour de Tanger.’’
Mais !! souligne le journal londonien :
‘’les progrès ont été lents et les habitants estiment que les autorités se tiennent loin des réalités du terrain dans la région.’’
The Economist a en fin conclu que le Roi devrait œuvrer à développer une vraie décentralisation du pouvoir, de façon à ce que les décisions sur la marche des régions, puissent être prises localement.