Sur le front des droits humains, l’activisme marocain porte ses fruits

Vendredi 20 Juillet 2018

Genève - Décidément, l’activisme du Maroc au sein du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU, dont il a été élu deux fois membre, ne fait que consacrer son engagement irréversible pour l’État de droit, et surtout l’appropriation des mécanismes internationaux des droits humains.

Lancé il y a un peu plus de dix ans, l’organe genevois témoigne de la dynamique réformatrice dans le Royaume, de son ouverture politique et de son expérience institutionnelle qui place l’interaction avec le système onusien des droits de l’Homme au rang des priorités.

C’est un forum incontournable des Nations-unies pour défendre les acquis du Maroc en la matière et contrer les manœuvres et les campagnes de désinformation de ceux qui n’ont d’autre obsession que d’attenter à son intégrité territoriale, sous couvert d’une prétendue défense des droits de l’Homme au Sahara marocain.

Le Royaume a en effet prouvé qu’il n’a rien à cacher en s’ouvrant, depuis des années déjà, aux rapporteurs, groupes de travail et procédures de l’ONU. Et sur ce point-là, il s'est engagé sans complexe à mettre en œuvre les recommandations qui lui sont formulées à l’heure où ces acteurs internationaux peinent toujours à exercer comme il se doit leur mandat dans des pays voisins, et encore moins y avoir accès. En témoigne le bon déroulement de l’Examen périodique universel consacré l’an dernier au Maroc, un mécanisme phare du CDH pour le suivi de la situation des droits de l’Homme.

Certes dans cette phase de consolidation démocratique, le Maroc sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI se met au diapason de l’évolution des droits universels et œuvre pour leur ancrage, mais tout en étant conscient des défis qui restent à relever. Un constat que partage le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Driss El Yazami pour qui Rabat œuvre à revigorer et prémunir son expérience.

Sur le plan des enjeux, il cite la mise en œuvre des dispositions de la Constitution, l’égalité homme-femme, la protection des droits des enfants, des jeunes et des personnes en situation de handicap.

"Notre rôle est d’attirer l’attention sur ce qui ne marche pas et faire des recommandations pour que ça marche", avait résumé M. El Yazami lors d’une conférence-débat organisée à Bruxelles sous le thème "Constitution et droits de l’Homme : où on est le Maroc ?".



A ce jour, le Royaume a reçu 11 visites de procédures spéciales depuis 2000, une ouverture qui témoigne de l'interaction positive et continue du Maroc sur les mécanismes internationaux. Cette dynamique a été consolidée depuis l’adoption de la Constitution de 2011 qui consacre le processus de réforme volontariste lui permettant de faire un pas de géant sur la voie de la démocratie et des droits de l'Homme.

Fait notable, le Maroc est le premier de sa région à se doter d’un Plan d’action national en matière de démocratie et des droits de l’Homme, lequel se décline en 430 mesures réparties en quatre axes : démocratie et gouvernance, droits économiques, socio-culturels et environnementaux, protection des droits catégoriels, en plus du cadre institutionnel et juridique.

"Sur tous ces volets, nous avons noté énormément de progrès au cours des dernières années", avait affirmé Willy Fautré, directeur de l’ONG européenne Droits de l'Homme sans frontières - Human Rights Without Frontiers (HRWF).

Dévoilant un rapport de l’organisation lors d’une conférence organisée au siège du Parlement européen à Bruxelles, M. Fautré avait salué la dynamique d’une société civile marocaine "très vivante et très active dans sa diversité qui contribue à cette marche en avant rapide et satisfaisante".

Il regrette que certains acteurs tendent malheureusement à éclipser une telle réalité en se concentrant sur des cas isolés qui donnent "une image déformée" de la situation, "ce qui ne met pas en évidence la volonté politique et celle de la société d’aller de l’avant et voir les droits pleinement respectés".

Ce rapport fait un focus sur l’évolution des droits de la femme et de l’enfant, de liberté d’association et de réunion, à la lumière des différentes réformes entreprises dans le Royaume, et à leur tête la constitution de 2011.

La réalisation majeure que fut la Loi fondamentale de 2011 a été confortée par la mise en place du CNDH, décrit par le document comme "la force motrice de l’amélioration des droits de l’Homme en tant qu’instance respectueuse des principes de Paris, particulièrement l’indépendance par rapport aux pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif".

"Il y a eu des progrès et je suis certain qu’il y en aura encore davantage, d’autant plus que le Conseil publie régulièrement des rapports en toute indépendance, et fait des propositions audacieuses pour faire progresser les droits des femmes, des enfants et du citoyen marocain", a estimé le directeur de HRWF.

Sur le registre des droits humains, le Maroc consolide d’année en année son capital de confiance et de crédibilité auprès des organes stratégiques des Nations-unies. C’est la raison pour laquelle le Conseil de sécurité ne manque pas de se féliciter des initiatives du Royaume dans ses résolutions successives, particulièrement le travail accompli par les commissions régionales des droits de l’Homme à Laâyoune et à Dakhla. 

MAP - Abdallah Chahboune