Statues, autels, bâtons de danse parmi les 26 oeuvres restituées au Bénin

Mercredi 27 Octobre 2021

​Paris - Des statues royales pour protéger l'armée, des portes en bois et des bâtons de danse, précieux témoignages du royaume qui a régné aux XVIIIème et XIXème siècles sur l'actuel sud du Bénin, font partie des 26 oeuvres bientôt rendues par la France à leur pays d'origine.


Parmi elles, figurent trois imposantes statues royales anthropo-zoomorphes, en très bon état de conservation, selon le musée du Quai Branly qui expose ces trésors royaux jusqu'à dimanche.

Chacune des statues incarne un monarque, comme le puissant roi Ghézo en homme-oiseau ou le roi Béhanzin, mi-homme, mi-requin.

Dans la culture dahomè, la grande statuaire honorait "essentiellement les ancêtres royaux et, dans une moindre mesure, des vaudou protecteurs de l'armée", rappelle le musée du Quai Branly.

Quatre portes en bois sculptées font aussi partie des oeuvres bientôt restituées. Ces portes massives, sculptées en bois polychromes, furent trouvées au sol par les troupes françaises lors de la prise d'Abomey en 1892, rapporte le Quai Branly.

Les différents panneaux conservés furent sculptés sous le règne du roi Glèlè, dixième roi d'Abomey par l'artiste Sossa Dede.

Ils marquaient très probablement l'entrée du bâtiment de réception et salle de conseil du souverain.

Le trône du monarque, un haut siège rectangulaire constitué de plusieurs panneaux en bois et dont la partie supérieure est incurvée, a également été retrouvé. L'objet est orné de motifs d'inspiration ashanti (culture de l'actuel Ghana) et afrobrésilienne.

Un autre trône majestueusement sculpté, appartenant au roi Ghézo, et divers objets témoignant de la vie du royaume, sont également exposés.

Un sac, une tunique, des autels portatifs ou encore des bâtons de danse témoignent de l'âge d'or du royaume du Dahomey, resté célèbre pour son système administratif élaboré, son rôle dans la traite négrière, mais aussi pour son armée mixte, avec des femmes-soldats surnommées "Amazones" par les Européens.

AFP