Sortie du livre ”Le mot, la plume et la plaie” du journaliste Belkassem Amenzou

Mardi 1 Février 2022

Le journaliste marocain Belkassem Amenzou vient de publier son premier livre qui porte l'intitulé évocateur ''Le mot, la plume et la plaie'' (Éd. Rayan Printing).


Cet opuscule (137 pages-Format moyen) rassemble des articles publiés par l'auteur dans différents journaux nationaux ainsi que des analyses et des commentaires diffusés sur les médias sociaux où il est particulièrement actif et à travers lesquels il apporte un regard politique aussi bien actuel que rétrospectif sur les grands dossiers du Maroc, sa dimension africaine mais aussi des questions lancinantes sur les plans régional et international.

Dans sa préface, Myriam Allamar, Enseignante-chercheuse en communication au Québec (Canada), relève que ''le point de vue critique de l'auteur sur la communication au Maroc apporte aux lecteurs des précisions convaincantes'', indiquant qu'il aborde, entre autres, dans son son livre les questions de la crédibilité des médias sur le Net, le danger de la désinformation, le paysage politique marocain, la désaffection croissante des jeunes pour la politique, la problématique de l'enseignement ou encore la place de plus en plus prépondérante du Maroc en Afrique.

Sur ce coup d'essai, Belkassem Amenzou, Kassem pour les intimes, confie qu'il ressent un immense plaisir dans ce passage à l'acte. ''Un passage à l'écriture. Et non pas une écriture de passage'', note-t-il dans une déclaration à la MAP. Une manière, pour lui, de signifier qu'il compte bien récidiver.

Et d'ajouter que pour lui, ''la plume, qui s'investit toujours sur la trajectoire de l'apprentissage, coule aujourd’hui dans le sens de combattre l'oubli par la résistance des mots, après la mort''.

Au total, le livre donne à lire 57 articles et autres contributions de l'auteur dans la presse aussi bien partisane qu'indépendante et sur les réseaux sociaux. Notamment un article intitulé ''Sahara Marocain: la rage folle d'Alger'', et qui n'a pas pris une ride depuis sa publication le 3 février 2016 dans les colonnes du quotidien Al Bayane.

''Le régime algérien est décidément entré dans une rage folle. Pour faire face à la crise qui secoue le pays, il n'a pas trouvé d'alternative que tenter de l'exporter et détourner, par ailleurs, l'opinion publique algérienne de ses vraies préoccupations quotidiennes. En pareilles situations, la cible privilégiée a toujours été le Maroc'', écrivait-il avant d'ajouter que par leurs manœuvres, ''les décideurs algériens tentent d'alimenter l'illusion et d'étendre l'utopie dans les camps de Tindouf où le désespoir est à son comble. Et en même temps, ils cherchent à souiller l'image du Maroc et nuire à ses intérêts. Sur ce registre, Alger ne compte pas et ses généraux deviennent généreux ! Ainsi, elle finance abondamment des lobbys pour +lober+ le Maroc''.

Sur tout un autre registre, et outre les sujets concernant notamment la gestion de la chose locale, l'université marocaine ou encore la communication politique abordés dans son livre, Belkassem Amenzou qui vit et travaille depuis de longues années à Casablanca, réserve aussi un clin d’œil, sans doute par nostalgie et certainement par fierté d'appartenance, à sa commune natale, Bouiblane qui culmine à 3.192 mètres d'altitude.

Une zone montagneuse dans une région qui représente un atout écologique et touristique par la variété et la richesse de ses paysages comme la vallée de Tmourghout, l'oued Elbared connu pour la pêche à la truite et sa grotte source Ighaz, Adrar Ouboumlal (la cédraie de Tamtroucht) et sa vue panoramique sur la plaine d'oued Moulouya, Tamda (Lac naturel), le complexe touristique de Bouiblane (station de ski fermée), le refuge de Taffert et sa cédraie, souligne-t-il. D'où, son vibrant plaidoyer pour une réelle relance de la dynamique de développement de cette région connue pour sa beauté naturelle magnifique et aussi reconnue pour la fibre patriotique des populations locales.

''Dans mon patelin, il y a l'indépendance du vert qui assure un contact visuel avec la nature, baignée de lumière, avec tous ses innombrables effets bénéfiques. Voilà pourquoi dans mon patelin, l'Homme mène deux vies consécutives. La première, allant du berceau jusqu'à la cinquantaine, est principalement consacrée à la perpétuation de l'espèce avec tout ce que la mission demande en termes de responsabilités et de sacrifices, alors que la seconde qui s'étend sagement jusqu'à un siècle, est dédiée aux loisirs, aux plaisirs, à la contemplation et à la réflexion. Bref, dans mon patelin, les hommes et les femmes savent vivre et savent mourir'', écrit-il avec tendresse.

Belkassem Amenzou exerce actuellement au service politique du journal Al Bayane, quotidien dont il a assuré auparavant la rédaction en chef pendant quatre années. Il a aussi fait un passage au quotidien ''Aujourd’hui le Maroc''.

À cette passion pour le journalisme qui dure depuis une vingtaine d'années passées en grande partie à la rédaction de l'organe de presse du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), il nourrit également à côté une autre passion pour l'enseignement qui l'a amené à soutenir le 25 mars 2021 son doctorat en communication politique sur le sujet ''Alliances politiques et mobilisation électorale : cas du système politique marocain'' à l'université Hassan II de Casablanca. Amenzou a développé dans la foulée des modules autour des thématiques ''Politique, médias et opinion publique'' et de ''la communication'' qu'il dispense à l'université, à l’École supérieure des Beaux-Arts de Casablanca ainsi que des instituts de l'enseignement supérieur privé.

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MAP