Skhirat: Des décideurs et experts africains et internationaux débattent du problème des médicaments contrefaits

Vendredi 23 Février 2018

Skhirat, 23/02/2018 (MAP) – Des décideurs et experts africains et internationaux sont en conclave à Skhirat pour débattre du problème des produits pharmaceutiques contrefaits et de ses répercussions sur la santé, à l’occasion des 2-èmes Assises nationales du médicament et des produits de santé, qui se sont ouvertes vendredi, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI.

Réunis dans le cadre cette rencontre de deux jours, initiée par le ministère de la Santé, sous le thème « La lutte contre les médicaments falsifiés en Afrique », plusieurs ministres africains de la santé, de hauts responsables de l’Union africaine (UA), de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), d’instances internationales opérant dans le domaine de la contrefaçon, de représentants de différentes autorités réglementaires du médicament et de l’industrie pharmaceutique et de la société civile se pencheront également sur les facteurs facilitant la production et la circulation de médicaments contrefaits, notamment l’absence d’une législation appropriée, la faiblesse des autorités nationales pharmaceutiques, l’application inadéquate des lois et des sanctions insuffisantes.

Cette conférence d’envergure continentale et internationale, qui fait suite aux Hautes Instructions Royales en matière de coopération sud-sud, vise à inciter les pays africains à se doter des instruments juridiques nécessaires et à pénaliser la contrefaçon des médicaments et des produits de santé, à identifier les défis auxquels sont confrontés les pays africains en ce qui concerne la lutte contre la contrefaçon des médicaments et produits de santé et à proposer des solutions pour relever ces défis.
Elle s’assigne également pour objectifs de fournir aux autorités nationales de réglementation pharmaceutique des pays participants les informations récentes quant aux dernières initiatives en matière de réglementation des médicaments et produits de santé, d’encourager la création de normes communes et harmonisées pour les fonctions et les pratiques de la réglementation des médicaments et produits de santé et d’émettre des recommandations mettant en exergue les mesures nécessaires à la mobilisation de tous pour faire face au défi de lutte contre les médicaments et produits de santé contrefaits et falsifiés.

Cette rencontre constitue également l’occasion de mettre l’accent sur l’expérience marocaine dans la maîtrise du circuit de distribution pharmaceutique et sur l’importance pour les États africains de disposer d’une législation moderne, complète et adaptée pour lutter efficacement contre les faux médicaments.
Intervenant à cette occasion, le ministre de la Santé, Anass Doukkali a indiqué que le thème choisi pour cette édition « corrobore l’attention permanente que nous attachons à la bonne mise en œuvre de la politique pharmaceutique dans notre pays », particulièrement dans son volet sécurité et qualité des médicaments et des produits de santé et « reflète nettement notre ferme conviction que la lutte contre les médicaments falsifiés en Afrique doit faire partie intégrante de la promotion du partenariat et de la coopération sud-sud que prône le Royaume ».

« Il va sans dire qu’assurer l’accès juste et équitable aux médicaments et produits de santé sûrs et de qualité demeure une étape cruciale dans le processus thérapeutique », a-t-il noté, précisant que « nous sommes tenus, plus que jamais, de sécuriser la disponibilité de nos médicaments et d’en faciliter l’accès physique et financier aux citoyens du continent, tout en garantissant le respect de l’éthique médicale et pharmaceutique ».

Le Maroc s’est engagé au cours des dernières années, sous la Direction de SM le Roi Mohammed VI, dans une profonde réforme structurelle pour assurer le développement économique et social durable, a soulignant le ministre, affirmant que l’industrie pharmaceutique joue un rôle important dans ce processus, en assurant 40.000 emplois et en réalisant entre 1pc et 2pc du PIB.

La première journée de cet événement a été marquée par la signature, par les ministres des pays africains participant, d’une résolution baptisée « Résolution de Rabat sur la lutte contre les médicaments falsifiés en Afrique ». Cette Résolution vise à renforcer les efforts en matière de lutte contre les médicaments et les produits de santé falsifiés à l’échelle du continent africain et à prôner les engagements qui seront pris dans ce domaine.

A noter que près de 16 pays africains prennent part à ces Assises, à savoir le Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Guinée Bissau, Mali, Niger, République Centrafricaine, RD Congo, Rwanda, Sénégal, Tanzanie et Tchad.

MAP