Séparatisme en zone MENA et en Europe – Des mouvements spontanés ou un plan géostratégique?

Lundi 23 Octobre 2017

Madrid : Une tectonique des plaques politiques, ébranle plusieurs régions de la zone MENA et d’Europe. Une espèce d’âge des séparatismes semble s’y être installé.


Dans plusieurs pays d’Afrique du Nord, Moyen Orient et d’Europe, des mouvements séparatistes, le plus souvent, se définissant ethniquement, entament, par des voies pacifiques ou violentes, des procédures indépendantistes.

Les kurdes en Irak, en Syrie, en Iran et en Turquie, les kabyles en Algérie, les lombards en Italie, les catalans en Espagne, les écossais au Royaume-Uni, les flamands en Belgique et la liste peut encore s’allonger, sont tous des groupes ethniques qui tendent à se séparer, pour des raisons plus ou moins racialistes, des pays auxquels ils appartiennent. qu’ils s’agissent des Etats-nations historiques, comme l’Espagne ou l’Angleterre ou des Etats artificiels crées par les colonisateurs européens, comme l’Algérie.

Ces mouvements séparatistes, qui s’expriment dans une variété de voix, politiques pacifistes ou quasi-violentes, sont-ils des courants identitaires et racialistes spontanés, ou s’agit-il d’un plan géostratégique ?

Selon le journal espagnol El Pais, au vu du surgissement, dans une même période et dans plusieurs régions d’Europe et de la zone MENA, de ces mouvements séparatistes, il est légitime de poser la question : A qui tout cela profite ?

La publication madrilène, n’a pas omis de rappeler que plusieurs de ces mouvements ethniques, se sont historiquement considérés, victimes des découpages des frontières, opérés par des puissances coloniales, il y a plus d’un siècle. 

Mais le jaillissement, ces derniers mois, des procédures séparatistes, soit par l’organisation de référendums illégaux en Europe ou par des menaces de violences raciales, dans plusieurs régions de la zone MENA, et en même temps, ne peut laisser écarter la théorie d’un plan géostratégique global, qui vise le démantèlement de certains pays.

El Pais, concernant les séparatismes en Europe, a souligné la possible interférence russe, qui profiterait de tout affaiblissement de ses rivaux occidentaux.

Mais concernant la zone MENA, en rappelant les images en noir et blanc, de ministres européens et américains, penchés avec des crayons, il y a 111 ans et il y a 50 ans, sur des cartes du moyen orient, pour y dessiner des frontières, le journal a conclu en posant la question : A qui profiterait, un embrasement ethnique de cette région?


Larbi Amine - LeMag