SIEL: Les lauréats du Prix Ibn Battouta dévoilés

Jeudi 13 Février 2020

Les Prix Ibn Battouta de la littérature de voyage, décernés par le Centre arabe de littérature géographique, Découverte des horizons, ont été remis aux huit lauréats, dont quatre Marocains, lors d’une cérémonie organisée à Casablanca en marge du 26é Salon international de l’édition et du livre (SIEL-2020).

Ainsi, dans la catégorie “Voyage contemporain: le nouveau Sinbad”, l’écrivain et romancier marocain Ahmed El Madini s’est adjugé le prix au titre de cette édition pour son livre “Un Marocain en Palestine: nostalgie du voyage marocain”, alors que dans la catégorie “Etudes”, le prix a été remis ex-aequo à trois chercheurs marocains, à savoir Zouhir Soukah (Manifestations de l’Orient dans la narration du voyage allemand), Ben Masoud Ayoub (L’interférence des genres dans la littérature du voyage) et Mohamed Hatimi (Le cognitif et le littéraire dans les voyages marocains).

Dans la catégorie “Journal quotidien”, l’Irakien Farouk Youssef s’est imposé pour son livre “Un poète arabe à New York: sur les pas de Frederico Garcia Lorca à Manhattan”, tandis que le Syrien Amarji a décroché le prix de la “Traduction” pour la traduction du livre “Toward the Cradle of the World: Letters from India” de Guido Gozzano.
Pour ce qui est des “Textes de voyage affinés”, le prix a été remporté ex-aequo par le chercheur égyptien Mohammed Fathi Al Aasar et le chercheur tunisien Mohamed Zahi.

Les organisateurs du Prix Ibn Battouta de la littérature de voyage ont également décidé, au titre de cette édition, la publication des ouvrages ayant reçu des mentions, à savoir “Le voyageur et le journaliste: le voyage d’ Al-Saffâr à Paris comme modèle”, d’Ahmad E-Mrini, “Trois voyages ibériques… Le Maroc dans l’imaginaire ibérique entre le XVIe et le XIXe siècle”, traduit de l’espagnol et du portugais par Ahmed Saber et “Untrodden Peaks and Unfrequented Valleys”, d’Emilia Edwards, réalisé par Omaima Kassem et Samah Haddad.

Il s’agit également de “Un jour entre Damas et New York” d’Akram Qoutrib, “Le souffle de la géographie” de Mohamad Ashwika et “Dans l’ombre des Inca … L’aventure de neuf femme au Péru” de Mouna El Wazen.

Intervenant lors de cette cérémonie, le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, porte-parole du gouvernement, El Hassan Abyaba, a indiqué que le Prix Ibn Battouta de la littérature de voyage est le prolongement d’un partenariat productif et efficace qui s’étend depuis des années entre le département de la culture, relevant du ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports et le Centre arabe pour la littérature géographique-Découverte des horizons.

Le ministre a salué à cet égard la présence distinguée des écrivains et chercheurs marocains parmi les lauréats de cette édition, ainsi que les oeuvres qui ont reçu des mentions, notant que le département de tutelle cherche avec ses partenaires à développer des projets et à élargir les horizons de l’investissement académique et culturel du patrimoine d’Ibn Battouta car, a-t-il dit, il s’agit d’un trésor marocain de dimensions universelle.

De son côté, le directeur du Centre arabe pour la littérature géographique, le Syrien Nouri Al-Jarrah, a affirmé que le “partenariat merveilleux” existant entre le ministère de la Culture et le Centre arabe de littérature géographique – Découverte des horizons, a permis de tisser des liens entre le Machreq et le Maghreb à travers ce prix.

Les chercheurs marocains ont marqué de leurs empreintes le palmarès de cette édition en trustant plusieurs titres, s’est-il félicité, mettant en avant la valeur historique du voyage d’Ibn Battouta, “le plus grand voyageur du monde et le personnage universel qui a célébré l’idée de rencontrer et de voyager vers l’autre”.

Le critique palestinien Abderrahman Basisou, membre du jury, a souligné, quant à lui, que la tenue de cette cérémonie à Casablanca est “une occasion exceptionnelle car elle se déroule au Maroc et nous emporte sur les traces d’Ibn Battouta pour l’accompagner à travers ses horizons”.

Les œuvres primées, aux côtés d’autres projets intellectuels, en papier ou électronique, représentent “une valeur créative au savoir et au dialogue humain arabe qu’il faudrait garder ouvert vers les autres civilisations au lieu des conflits”, a-t-il souligné.

Cette cérémonie a également été marquée par la présence du Procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, Mohamed Abdennabaoui, et des membres du jury de la 18è édition du prix Ibn Battouta de la littérature de voyage. Le Prix Ibn Battouta, lancé en 2003, récompense chaque année les meilleures œuvres annotées et écrites en littérature de voyage, dans l’objectif de faire renaitre l’intérêt arabe porté pour la littérature géographique.

MAP