Revue des éditos quotidiens

Mercredi 19 Juin 2019

Rabat - Les enjeux de l'adoption définitive par le Maroc de l’heure légale GMT+1 et le projet de cryptomonnaie de Facebook sont les principaux sujets traités par les éditorialistes des quotidiens de ce mercredi.

Al Bayane revient sur les enjeux de l’adoption définitive de l’heure légale GMT+1. L’auteur de l’article estime que le dernier rapport du ministère de la Réforme de l’administration et de la Fonction Publique portant sur l'évaluation de l'adoption de l’horaire d'été durant toute l'année vient « appuyer une position déjà arrêtée ». 

Néanmoins, le dossier est loin d'être définitivement clos comme on l'aurait pensé, à tort, dans certaines sphères. Car la grogne populaire n'est pas définitivement étouffée et pourrait se déclencher à tout moment, relève-t-il. 

Le fait que le rapport fait référence aux consultations avec plus d'une vingtaine d'intervenants et plus d'une quarantaine de responsables est « une lacune non négligeable, lorsqu'on sait que le choix des personnes interviewées et consultées est déterminant dans la pertinence des résultats et conclusions », juge-t-il. 

C'est aussi une « entorse méthodologique de taille », puisque l'étude s'est limitée dans un espace géographique restreint, en l'occurrence la Région Rabat, Salé Kenitra, passant outre les spécificités des autres régions du Maroc profond. De même l'échantillon choisi « ne nous parait pas représentatif pour une enquête statistique pertinente », constate-t-il, estimant que cette étude, malgré son importance, a de faibles chances de convaincre puisqu'elle « manque de rigueur, voire de méthode ».

L’Economiste estime que la cryptomonnaie de Facebook sera un véritable test de la capacité des acteurs du web à se déployer sur les couches économiques et financières. 

Là où le bitcoin dans ses premières versions, n'avait pas dépassé le statut de curiosité technologique, incapable de convaincre sur sa capacité à assurer les fonctions monétaires classiques, les arguments semblent aujourd'hui beaucoup plus costauds, du fait que les cryptomonnaies mobilisent un cheval de Troie: la blockchain, relève-t-il.

Cette technologie est devenue moins exotique depuis qu'elle est arrivée à bousculer une chasse gardée du système bancaire, le tiers de confiance qui permet de faciliter les transactions entre acheteur et vendeur. A ce titre, le changement est véritablement disruptif et interpelle de plein fouet les modèles économiques des banques, juge-t-il.

MAP