Revue des éditos hebdomadaires

Samedi 4 Mai 2019

Rabat - Le mouvement syndical au Maroc, la formation professionnelle initiale et la Charte de l'investissement sont les principaux sujets traités par les éditorialistes de la presse hebdomadaire.

Évoquant le déclin du mouvement syndical au Maroc, le Reporter estime que la première cause de l'affaiblissement des syndicats n'est autre que leur émiettement, souvent dû à un «saucissonnage» que ne justifient ni un référentiel différent, ni une base de militants plus large, mais juste « l'égo de chefs ».

Le Maroc se retrouve aujourd'hui avec un peu moins d'une trentaine de syndicats, dont beaucoup n'ont aucune représentativité, et donc aucune utilité, constate l’éditorialiste, expliquant que les causes de la déroute des syndicats tiennent aussi à ce que ces derniers se soient éloignés de leur mission première qui, au lieu de se laisser entraîner dans la politique politicienne et la compétition médiatique, est de se mettre exclusivement au service de la classe ouvrière.

La Vie éco affirme que la formation professionnelle initiale est devenue « une fabrique à chômeurs », alors qu'elle était conçue pour être une solution alternative pour l'accès des jeunes à l'emploi.

L'accumulation de problèmes auxquels est confronté le Maroc, tels que le chômage des jeunes, la formation, la difficulté à se projeter dans l'avenir et les inégalités sociales, auraient dû amener les gouvernements successifs à réagir promptement, mais « aucun n'a prêté une oreille attentive aux signaux d'alerte », déplore l’éditorialiste.

Challenge souligne que le projet de la nouvelle charte des investissements, adopté en juillet 2016, présente déjà des éléments positifs prometteurs, notamment des stratégies sectorielles et régionales et une vision claire dans le domaine de la création d'emplois, de l'amélioration des services publics et privés des citoyens avec une ouverture sur les nouvelles technologies.

Après trois années de gestation et de va-et-vient entre départements ministériels, les attentes du milieu des affaires sont grandes de voir enfin aboutir ce chantier prioritaire sur lequel le progrès économique du Royaume compte énormément. Mais, avec ces hésitations à acter la promulgation de ce projet de charte des investissements, reporté à maintes reprises, l'on se demande s'il serait victime de ses grandes ambitions, estime-t-il.

Toutefois, le blocage ne réside non pas dans les lois, mais plutôt dans l'incapacité de ces mêmes lois à accompagner les nouvelles réalités économiques, l'incompatibilité des procédures juridiques, les difficultés de financement et de recouvrement des dettes, constate-t-il.

MAP