Revue de presse quotidienne internationale africaine

Jeudi 8 Juillet 2021

​Dakar - Plusieurs sujets d'actualité font la Une de la presse africaine qui aborde notamment, dans son édition de jeudi, le nouveau Code électoral au Sénégal, la flambée des infections à la covid-19 en Afrique du Sud, et la question du grand barrage La Renaissance en Ethiopie. Au Sénégal, l’adoption du nouveau Code électoral et la recrudescence des cas de contamination à la Covid-19 font la Une de la presse locale.


« Nid de pièges ! », titre +WalfQuotidien+ au sujet du projet de loi portant nouveau Code électoral qui sera soumis, pour examen et adoption en session extraordinaire, ce jeudi à l’Assemblée nationale.

La publication reproduit notamment les articles du projet de loi relatifs à l’inscription sur les listes électorales, au parrainage et à l’élection présidentielle.

Sur le même sujet, +L’As+ fait état de l’intégration des points consensuels dans le nouveau Code électoral et du statut quo pour les désaccords.

D’aucuns s’attendent à ce que le chef de l’Etat tranche les points de désaccords, mais Macky Sall a préféré maintenir le statut quo pour ceux-ci et intégrer tout simplement les points consensuels dans le nouveau texte, écrit la publication.

Sur un autre registre, les journaux de la place abordent l’inquiétante augmentation des cas de contamination à la Covid-19.

Le Sénégal a enregistré, mercredi, 356 cas de coronavirus, un record, rapporte +Le Soleil+, notant que c’est aussi la première fois que le nombre de cas communautaires au quotidien a atteint 229.

Au Gabon, +l'Union+ écrit à la Une qu’en visite sur place en début de semaine, le ministre de la Santé, Guy Patrick Obiang Ndong, s’est ému de l’état de vétusté avancé du centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO), cinq ans seulement après sa mise en service officielle et ce, malgré des investissements colossaux dont ceux liés à son entretien.

Et de préciser qu’une évaluation totale de sa rénovation devrait être faite prochainement.

Au volet international, +La.Libreville+ indique que Le président haïtien Jovenel Moïse a été assassiné tôt mercredi 7 juillet matin chez lui par un commando formé d’éléments étrangers, a annoncé le premier ministre sortant Claude Joseph.

En Côte d'Ivoire, "Abidjan Net" rapporte que la chanteuse franco-marocaine, Sofia Mestari a offert mercredi un chèque de 35 millions de FCFA (55 mille euros) à la présidente de la fondation Children of Africa, la Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara. La remise de ce don s'est déroulée à l'issue de cette rencontre à Abidjan en présence de l'ambassadeur du Maroc en Cote d'Ivoire, Abdelmalek Kettani, et bien d'autres personnalités.

Le 26 juin dernier, Sofia Mestari avait donné un concert à l'institut français, organisé par l'ambassade du Maroc en Côte d'Ivoire au profit de la fondation Children of Africa. Sur un autre registre, "Sika Finances" fait savoir que le Fonds vert pour le climat (FVC) de l'ONU vient d'approuver un financement de 170,9 millions de dollars, soit 94,52 milliards FCFA, en faveur de la Banque africaine de développement (BAD) pour le programme Leaving Energy Access Finance Framework (LEAF).

LEAF est programme qui cible 6 pays africains à savoir le Ghana, la Guinée, l'Éthiopie, le Nigéria, la Tunisie et le Kenya. Il vise à débloquer des financements en faveur des projets d'énergies renouvelables décentralisés (ERD) dans ces pays ciblés et à accroître les investissements du secteur privé dans ce segment de marché.

En Afrique du Sud, +Business Tech+ indique que le Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) a émis des recommandations de voyage plus strictes pour l'Afrique du Sud, ce qui constitue un autre coup dur pour le secteur du transport aérien sud-africain en difficulté.

Dans une nouvelle note publiée cette semaine, le CDC a annoncé qu'il avait ajouté l'Afrique du Sud à sa "liste de pays à ne pas visiter" aux côtés d'autres pays, dont le Botswana, la République du Congo, le Malawi et le Rwanda, ajoute le journal.

Le CDC a averti qu'en raison de la situation actuelle en Afrique du Sud, marquée par une flambée des infections à la covid-19, même les voyageurs entièrement vaccinés peuvent être à risque de contracter et de propager des variantes existant dans le pays.

Pour sa part, +Eyewitness News+ indique que près de 300 millions de dollars ont été perdus à cause du vandalisme et des vols qui affectent les infrastructures ferroviaires en Afrique du Sud.

Citant le directeur général de la compagnie sud-africaine des chemins de fer (Prasa), Zolani Matthews, le journal signale que le groupe a été confronté à des niveaux élevés de vandalisme au cours des derniers mois", affirmant que le conseil d'administration se concentre désormais sur le renforcement des moyens de surveillance et de sécurité.

Par ailleurs, le journal relève que davantage de personnel de sécurité avait été recruté et différentes options technologiques sont en cours d'examen pour protéger les actifs de la compagnie.

En Ethiopie, +THE ETHIOPIAN HERALD+ s'intéresse à la question du grand barrage La Renaissance en focalisant sur le début du deuxième remplissage de ce méga-barrage.

L’éditorialiste note que «les pays en aval ont toujours l'illusion qu'ils peuvent empêcher l'Ethiopie de remplir son barrage», relevant que dans leur récente action, ils ont demandé l'intervention du Conseil de sécurité des Nations Unies. «Contrairement à leurs attentes, le conseil a finalement décidé qu'il ne pouvait rien faire au sujet du barrage, sauf pour aider les pays à parvenir à un accord par la négociation», écrit l’éditorialiste.

«C'est sûrement le résultat de la position de l'Ethiopie qui est toujours conforme aux dispositions du droit international », souligne le commentateur, rappelant que « depuis le début, l'Ethiopie a respecté toutes les dispositions pertinentes du droit international sur les fleuves transfrontaliers».

«Il est certain qu'à l'avenir, toute tentative visant à empêcher l'Ethiopie d'achever le barrage ou à influencer sa position ne réussira pas, car l'Ethiopie s'attache toujours aux dispositions juridiques internationales», ajoute l’éditorialiste.

Sur le même sujet, +FANA BC+ revient sur une réunion du vice-Premier ministre et ministre éthiopien des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen, avec les ambassadeurs des pays riverains du Nil en Ethiopie au cours de laquelle il a affirmé que le grand barrage La Renaissance représente les aspirations communes de tous les pays riverains à utiliser d’une manière équitable et raisonnable les ressources en eau sans nuire de manière significative aux pays en aval.

Demeke a ajouté que l'Ethiopie estime que le mega-barrage est un projet de développement qui ne relève pas du mandat du Conseil de sécurité et a appelé le Conseil à respecter les négociations et le processus des négociations tripartites en cours dirigées par l'Union africaine.

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ rapporte que l'Union africaine a officiellement choisi le Rwanda pour abriter le siège continental du Groupe africain de commerce électronique (African e-Trade Group).

Cette décision a été annoncée lors de la Journée annuelle de l'intégration africaine, écrit le journal, soulignant que le groupe africain s’est fixé pour objectif d'accompagner 600.000 PME en Afrique au cours des cinq prochaines années.

Citant une déclaration de la ministre rwandaise des TIC et de l'Innovation, Paula Ingabire, la publication souligne que cette décision s’inscrit en droite ligne avec la vision du Rwanda de devenir un hub dans le domaine des TIC et de la logistique.

L'African e-Trade Group est une initiative d'entrepreneuriat social dont l'objectif principal est de fournir une plate-forme de commerce électronique permettant de renforcer le rôle des PME africaines dans le commerce intra-africain, ajoute le média.

Au Kenya, le journal "The Star" rapporte que la Direction des Investigations Criminelles (DCI) a réussi à démanteler un cartel qui aurait escroqué des enseignants sans méfiance pour des millions de shillings en leur promettant des opportunités d'emploi.

Le journal cite un communiqué de la DCI qui souligne que des enquêtes avaient révélé des accords occultes impliquant des employés actuels et anciens de la "Teacher's Service Commission" (TSC).

Selon le DCI, le cartel, prétendument dirigé par d'anciens employés de TSC, a fraudé plusieurs personnes en leur promettant des promotions et des transferts dans des écoles de renommée, selon la publication qui ajoute que la Commission avait reçu de nombreuses plaintes d'enseignants, qui s'étaient fait escroquer d'énormes sommes d'argent, forçant la PDG de la TSC, Nancy Macharia, à demander une enquête approfondie par la DCI.

MAP