Revue de presse quotidienne internationale africaine

Samedi 26 Juin 2021

​Dakar - Plusieurs sujets d'actualité font la Une de la presse africaine qui aborde notamment, dans son édition de samedi, dont l’adoption de deux projets de loi modifiant le code pénal et le code de procédure pénale au Sénégal, les élections générales en Ethiopie, l'aggravation de la crise sanitaire en Afrique du Sud, et l’intervention du président gabonais devant le parlement. Au Sénégal, l’adoption par l'Assemblée nationale (parlement) de deux projets de loi modifiant le code pénal et le code de procédure pénale et renforçant la lutte contre le "terrorisme", fait la Une de la presse locale.


Il s’agit de projets de loi modifiant notamment le Code pénal, qui prend désormais en charge les infractions liées au financement du terrorisme et la piraterie maritime.

Le ministre de la justice, Malick Sall, a justifié la raison de la modification de la loi, soulignant que cette réforme « relève d’une volonté d’harmoniser nos textes nationaux avec les accords internationaux ratifiés par le Sénégal », rapporte +Le Soleil+.

« La majorité dicte encore sa loi », titre +Sud quotidien+. Alors que le projet de loi portant modification du Code de procédure pénale a été adopté sans débat, le vote de celui modifiant le Code pénal a été marqué par des explications de députés de l’opposition et de la majorité, écrit la publication, soulignant que chaque camp a essayé, à sa manière, de justifier la pertinence de sa position.

« Vote de la loi sur le terrorisme au forceps ! », titre +Enquête+, alors que +WalfQuotidien+ estime que « Macky (président) force le passage » avec la modification de la Loi pénale.

Sur un autre registre, les journaux de la place font état de la signature par le Sénégal et la Banque mondiale de quatre accords de financement pour un montant de 453 millions de dollars, dont 241 millions sous forme de don non remboursable.

Les accords portent sur le financement de l’acquisition de vaccins, l’énergie, le cadastre et le soutien à la relance de l’économie.

En Ethiopie, +THE ETHIOPIAN HERALD+ s'intéresse aux élections générales du 21 juin en relevant que le bon déroulement du scrutin montre la capacité de l'Ethiopie à organiser des élections libres, équitables et crédibles conformes aux standards internationaux.

Les élections générales de 2021 ont confirmé que l'Ethiopie est en mesure d'organiser des élections démocratiques et pacifiques, ajoute le journal qui cite un responsable d’un groupement d’ONGs locales.

L’implication sans précédent des ONGs dans la sensibilisation des électeurs et l'observation des élections dans divers bureaux de vote à travers le pays a montré la capacité de l’Ethiopie à organiser le scrutin avec ses propres moyens, note le journal.

Sur un autre registre, +ETHIOPIAN MONITOR+ revient sur la question du grand barrage éthiopien La Renaissance en rapportant que le gouvernement éthiopien a appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies à encourager le Soudan et l'Egypte à respecter le processus de négociation menée sous l’égide de l'Union africaine.

Le média souligne que le gouvernement éthiopien a adressé dans ce sens une lettre au président du Conseil de sécurité de l’ONU.

Au Kenya, le journal "The Standard" rapporte que le président Uhuru Kenyatta a rendu visite vendredi soir aux soldats qui ont survécu au crash de l'hélicoptère militaire qui s'est écrasé jeudi à Mgadi.

Le Président Kenyatta a souhaité un prompt rétablissement aux soldats de l'armée de l'air du Kenya en convalescence à l'hôpital mémorial des forces de défense du Kenya à Mbagathi, dans le comté de Nairobi, souligne la publication, qui relève que les Forces de défense du Kenya (KDF) n'ont pas donné de détails sur cet accident qui a coûté la vie à 10 soldats et blessé 13 autres.

Le commandant de l'armée de l'air du Kenya (KAF) Francis Ogolla, qui était sur les lieux de l'accident jeudi, n'a pas donné de détails, reconnaissant seulement que "certains officiers de la KDF étaient morts", note le journal. En Afrique du Sud, +Mail & Guardian+ rapporte que le personnel soignant de la province de Gauteng est de plus en plus préoccupé par l'aggravation de la crise sanitaire actuelle alors que le nombre de cas de la Covid-19 continue d’augmenter.

Le journal rappelle que l'incendie qui s'est déclaré il y a deux mois à l'hôpital universitaire Charlotte Maxeke, deuxième plus grand hôpital d'Afrique, a détruit 40% de ses lits de soins intensifs laissant à la province seulement 1.068 lits au milieu d'une troisième vague d'infections à la Covid-19.

La publication fait également savoir que des milliers de Sud-africains ont manifesté vendredi dans la capitale Pretoria pour exiger l'accélération de l'approbation de certains vaccins. Les manifestants se sont rassemblés devant les bureaux de l'Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé (Sahpra) et ont scandé des slogans appelant à l'approbation des vaccins Spoutnik et Sinovac.

Sur le plan économique, +City Press+ écrit que le président Cyril Ramaphosa a exprimé sa frustration face à la lenteur des réformes économiques en Afrique du Sud et au temps qu'il faut pour faire avancer les projets en raison de la bureaucratie.

«L'une des causes principales qui freinent notre croissance économique est la longue période qu'il faut pour réaliser les projets mis en place par le gouvernement. J'aimerais qu'on sorte de nos zones de confort et qu'on travaille avec plus de vitesse pour accélérer le rythme», a-t-il dit.

Au Gabon, la presse locale s'intéresse à l’intervention du président gabonais devant le parlement. A cet égard, +l’Union+ écrit sous le titre "Liberté, égalité, sécurité" que devant les chambres du parlement réunies en congrès, le président Ali Bongo Ondimba a ainsi défini ces trois valeurs comme la boussole devant guider l’action publique.

Et d’ajouter que le président Ali Bongo a sollicité le soutien des représentants du peuple et invité chacun à ne pas laisser de petits intérêts particuliers ni des agendas cachés désagréger notre "unité, notre solidarité, et non vivre-ensemble".

Sur le même sujet, +Médias241+ indique que le président Ali Bongo Ondimba, a fait savoir devant les membres des deux chambres du parlement réunis dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale que "pour exister, fonctionner, se projeter dans la durée, une démocratie ne doit pas s’enfermer dans un carcan rigide".

Et d’ajouter que le président a salué le travail abattu par les parlementaires gabonais dans le processus de consolidation de la démocratie.

MAP