Revue de presse hebdomadaire

Samedi 22 Juin 2019

Rabat - Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire :

 La Vie Eco :

• Beaucoup de milliards de DH dépensés dans des projets à l'utilité souvent douteuse ou mal pensée, une somme colossale collectée au titre de la TVA non utilisée, des comptes approximatifs, les 1503 communes que compte le pays ne sont pas des modèles en matière de gestion. La tutelle, le ministère de l'intérieur, est décidée à les aider à mettre de l'ordre dans ce capharnaüm avec le projet du Programme d'amélioration de la performance des communes (PAPC). Ce projet, qui s'inscrit à la fois dans l'esprit de la régionalisation avancée et celui des recommandations des bailleurs de fonds, suscite déjà des interrogations. Dans une longue interview accordée à «La Vie éco», Brahim Bachirat, chef du projet au sein de la Direction générale de collectivités locales (DGCL) du ministère de l'intérieur rassure. «C'est un programme qui va nous aider à accompagner les communes dans l'atteinte d'une bonne gouvernance dans la gestion de leurs affaires».

 • Les TPME ne comptent toujours que sur elles-mêmes et le cercle de leurs fournisseurs pour financer leurs activités. C'est la conclusion principale qui se dégage du travail de recoupement des données fournies par les spécialistes du renseignement commercial, des organismes d'aide à l'accès au financement et de Bank Al- Maghrib. Compilés et analysés sur la période 2013-2018, les chiffres de l'endettement des entreprises (toutes tailles confondues) démontrent que l'autofinancement continue d'être la première source où les entreprises, notamment de petite taille et de taille intermédiaire, puisent le gros de leurs ressources. En effet, les capitaux propres représentent plus de 40% des moyens de financement des PME en 2017 contre 37% en 2013. A mesure que la structure devient plus petite, elle ne peut compter que sur ses propres moyens. Pour la TPE, l'autofinancement monte ainsi à 55% en moyenne des ressources de ce tissu qui, décidément, n'arrive toujours pas à convaincre les partenaires financiers et commerciaux à la fois pour décrocher des crédits, accéder aux marchés et bénéficier de modalités de paiements accommodantes.

 Maroc Hebdo : 

 • Inauguration de la 1ère usine PSA au Maroc. Destinée à produire différents modèles, dont le nouveau modèle de la 208, l'usine, qui a nécessité un investissement de 557 millions d'euros, devrait démarrer sa production en série pour livrer 15.000 à 20.000 unités à fin 2019 puis, après avoir pris sa vitesse de croisière, 200.000 véhicules. Les tout premiers véhicules sont dans les starting-blocks. Ils sortiront des chaînes de montage avec un taux d'intégration locale d'au moins 62%. Ce taux est amené à augmenter. L'objectif, à terme, est d'atteindre 80%. Et pour aller au-delà de ce plafond, il va falloir séduire des fabricants des mécanismes de direction, des systèmes d'injection, de l’électronique. Jean-Christophe Quemard, directeur de la zone Afrique-Moyen- Orient et membre du directoire de PSA, promet la poursuite des investissements dans l'élargissement du tissu des sous-traitants en particulier de second rang qui font défaut dans le Royaume, en attirant notamment des fournisseurs traditionnels du groupe.

 • Chose promise, chose due. Le nouveau référentiel des prix de l’immobilier, qui a avait été promis par le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Benchaâboun, lors des 3èmes assises nationales de la fiscalité, est enfin prêt. Il devra entrer en vigueur à partir de juillet 2019 à Casablanca et dans un an dans toutes les villes du Royaume. Le nouveau référentiel des prix immobiliers remplace ainsi les deux anciens référentiels. L'un de la Direction générale des impôts, mis en place en 2015, et l'autre de la Conservation foncière, qui n'a jamais été rendu public. Le principe global de ce référentiel est de proposer aux contribuables un prix minima pour le calcul de l'impôt sur les profits fonciers, les droits d'enregistrement et les droits de la conservation foncière.  

Le Canard Libéré : 

 • Les étudiants en médecine et pharmacie du public sont décidés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Ni les menaces de redoublement et d'expulsion du campus universitaire, ni de supposés pressions exercées sur certains parents, ni les appels pour qu'ils mettent fin à leur mouvement ne semblent entamer leur détermination. Bien au contraire. Face à cette impasse qui traduit une crise de confiance entre les deux protagonistes, les ministres de tutelle, celui du pole Education Saïd Amzazi et son collègue de la Santé Anas Doukkali, semblent totalement démunis, incapables de faire entendre raison aux contestataires bien qu'ils aient répondus favorablement, soutiennent-ils, à 14 de leurs 16 revendications. 

 • La décision de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) qui a procédé récemment à la destruction des cultures de champs de menthe ayant été traitées par des pesticides non autorisés dans les régions de Souss-Massa et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, n'a pas laissé indifférent. La commune urbaine de Casablanca vient de mettre en place de nouvelles règles pour le commerce en gros de cette plante aromatique très prisée par les Marocains et les touristes. A compter du 14 juin dernier, les grossistes sont tenus de produire à l'entrée du marché de gros des fruits et légumes « une attestation délivrée par un laboratoire compétent certifiant l'absence de toute trace de pesticides non autorisés sur la culture de la menthe. En outre, chaque commerçant est obligé de présenter « un billet de sortie dûment signé et cacheté par le mandataire responsable du carré consacré à la vente de la menthe ».

 La nouvelle Tribune : 

 • Le Fonds de développement rural et des zones de montagne (FDRZM) vise à combler le déficit en termes d'infrastructures et de services sociaux à travers la réalisation de 20.800 projets au profit de quelque 12 millions de citoyens, a indiqué le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch. Ces projets au nombre de 20.800 bénéficieront à près de 12 millions de citoyens dans plus de 24.000 douars, a-t-il précisé lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers.

 • Le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri a affirmé qu’il n'y a pas pour le moment de nouveaux éléments qui justifient le passage à la 2ème phase de la réforme du régime de change. Le FMI pense qu'il faut élargir davantage la bande de fluctuation du dirham, mais Bank Al-Maghrib lui a signifié qu'il préfère attendre que les éléments précurseurs de chocs soient présents pour passer à la deuxième phase. Le passage à la deuxième étape de la réforme du régime de change se fera quand il y aura des signes annonciateurs qu'un choc pourrait se produire. L'argumentaire présenté par BAM a amené le FMI à pondérer sa position.

Le Reporter :

 • Les rentrées de la TVA ont été en baisse, impactées par la hausse des remboursements qui ont atteint 5,1 milliards de dirhams (MMDH), contre 2,6 milliards un an auparavant, a constaté le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri. Il a relevé qu'en parallèle, les dépenses globales se sont alourdies de 2,6%, tirées par les hausses des « autres biens et services» et de l'investissement. Dans ces conditions et tenant compte de l'impact de l'accord conclu le 25 avril, dans le cadre du dialogue social, le déficit budgétaire hors privatisations connaîtrait, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, une accentuation de 3,7% du PIB en 2018 à 4,1% en 2019, avant de s'atténuer à 3,8% en 2020, a-t-il conclu.

 • Le gouvernement du Maroc et le Fonds Arabe pour le Développement économique et Social (FADES) ont signé deux accords de financement, au terme desquels le Fonds accorde au Maroc deux prêts d'un montant global de 72 millions de dinars koweitiens (2,27 Milliards de dirhams (MMDH)), pour contribuer à la surélévation du barrage Mohammed V dans l'Oriental et du projet de réalisation de la voie expresse de contournement de la ville de Laâyoune. Le projet de surélévation du barrage Mohammed V contribuera à l'amélioration de la régulation des eaux de l'oued Moulouya. Celui concernant la réalisation de la voie expresse de contournement de la ville de Laâyoune constitue, pour sa part, un maillon de l'axe routier Tiznit-Laâyoune- Dakhla, actuellement en cours de réalisation.

 Challenge :

 • La mise en place du mécanisme de l'exception d'inconstitutionnalité s'est révélée plus compliquée que prévu. La loi relative votée par le parlement a été censurée par la Cour constitutionnelle. Sachant que les décisions du juge constitutionnel s'imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles et ne sont susceptibles d'aucun recours, le gouvernement a été contraint de revoir en profondeur sa copie initiale. Même si les dispositions censurées par la Cour constitutionnelle ne sont pas nombreuses, il n'en demeure pas moins que leur impact est important vu que c’est toute l'architecture du texte initial qui se trouve totalement chamboulé. La Cour constitutionnelle estime que la possibilité d'invoquer l'exception d'inconstitutionnalité doit être ouverte à toutes les parties à procès, y compris le ministère public, et remet en cause le système de filtrage des recours d'exception d'inconstitutionnalité retenu par le gouvernement, en demandant de l’abandonner.

 • Les délais de paiement sont toujours longs, en dépit d'un raccourcissement insignifiant passant de 98 jours en 2017 à 93 jours l'année suivante. C'est ce qui ressort de la 4ème enquête réalisée au cours du premier trimestre 2019 par Coface auprès d'un échantillon de 175 sociétés. L’enquête de Coface suggère également que les retards de paiement restent très répandus, puisque plus de la moitié de l’échantillon indique en avoir connu un excédent de trois mois au cours du dernier semestre. Alors que la croissance du produit intérieur brut (PIB) observée en 2018 a fléchi (2,9% estimé après les 4,1% enregistrés en 2017, Coface prévoit 3% en 2019), les entreprises sont pourtant peu nombreuses à avoir perçu une détérioration. Ce paradoxe peut partiellement être attribué à la normalisation du climat politique par rapport à l'année 2017, marquée par une vacance de l'exécutif pendant cinq mois, qui s'était traduite par une hausse de 40% des défaillances au premier trimestre et par le blocage des paiements sur les marchés publics. 

Le Temps : 

 • Casablanca Finance City et Toronto Finance International ont procédé à la signature d'un accord de partenariat stratégique. Le protocole d'accord entre les deux places financières établit les bases d'une coopération durable en vue de promouvoir des opportunités d'investissement entre le Canada, le Maroc et l'Afrique. Il fournira également une plateforme destinée à promouvoir les meilleures pratiques dans les secteurs de la finance et des infrastructures vertes. Il favorisera aussi le partage des connaissances et expertises en parties, en vue d'accélérer le développement conjoint de programmes professionnels d'éducation et de formation en matière financière sur les deux marchés respectifs. 

 • Le Maroc et la France en deal dans l’aviation civile. Les deux pays ont signé deux importants accords dans le domaine de l'aviation. Les deux accords portent respectivement sur la coopération technique et les enquêtes de sécurité sur les accidents et incidents d'aviation civile. Les accords ont été paraphés, côté marocain, par le ministre du Tourisme et du Transport aérien, Mohamed Sajid, et côté français, par la ministre chargée des Transports, Élisabeth Borne.

  Finances News Hebdo :

• L’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) a adopté une feuille de route à l'horizon 2025 qui émane de sa nouvelle vision "Pour une prospérité durable par l’export" et ce, lors de ses Assemblées générales ordinaire et extraordinaire, tenues à Casablanca. L'accent a été principalement mis sur les axes stratégiques prioritaires, dont l’accélération de la croissance des exportations, la diversification de l’offre exportable et des marchés à l’export, le développement des exportations des régions, la consolidation des partenariats internationaux et le renforcement du positionnement de l'ASMEX en tant qu’interlocuteur privilégié de toutes les parties prenantes de l’export. • Le déficit budgétaire de l'Etat continue de susciter le débat, surtout du ministère de l'Economie et des Finances sur le coût du dialogue social qui va s'élever à 14 milliards de DH, dont 1,2 Md de DH dédié à l'augmentation des salaires et des allocations familiales des fonctionnaires et des collectivités locales. Suite à cette augmentation, la masse salariale sera de 141 Mds de DH, soit 38% du budget général de l'Etat. De plus, d'après le dernier rapport de la Banque centrale, l'accord du dialogue social accentuerait le déficit budgétaire (hors privatisation) de 3,7% du PIB en 2018 à 4,1% en 2019, avant de s'atténuer à 3,8% en 2020. Parallèlement, l'Etat marocain a annoncé la mise en place de plusieurs projets en partenariat avec le privé (PPP). L'Etat aspire également à diminuer ses dépenses d'investissement, un gain de quelques milliards de DH qui pourrait garder le déficit à des niveaux supposés soutenables.

MAP