Revue de presse hebdomadaire

Samedi 11 Mai 2019

Rabat - Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire :

La Vie éco. :

• La fonction publique peine à recruter, notamment les cadres de haut niveau qui sont en mesure de penser et de mettre en œuvre les politiques publiques dans les différents départements ministériels. Durant ces dernières années, plusieurs appels à manifestation d'intérêt pour des postes de responsabilité, visant plus particulièrement des compétences issues du secteur privé, sont restées infructueux. La raison : des salaires bas, un environnement de travail trop stéréotypé, des difficultés à mener un projet dans un circuit de décision fluide, l’incertitude à collaborer… Le remède réside dans une transformation profonde du système de gestion des ressources humaines.

Telquel

• L’Intelligence artificielle (IA) emportera tout sur son passage. Cette perspective peut être effrayante pour des pays non préparés au règne des algorithmes. Pour le Maroc, l'enjeu est celui de la formation. Quelques expériences fleurissent ici et là en matière d'apprentissage de l'IA, mais la nécessaire préparation du pays aux grands bouleversements à venir fait toujours défaut. Toujours est-il que l'IA, appliquée avec parcimonie dans la sphère publique, a démontré son efficacité notamment en matière de digitalisation des démarches administratives. La DGI, la conservation foncière et la direction des douanes en ont beaucoup bénéficié pour améliorer leur force de frappe et assouplir des "process" anciennement chronophages. Reste que de nombreux autres usages de l'IA, surtout en matière de santé publique et de mobilité, pourraient être actés sur le plan national si tant est que la volonté politique suive.

Maroc hebdo :

• Le comité de pilotage du Plan de développement du Grand Casablanca (2015-2020) a tenu une réunion consacrée à l'examen de l'état d'avancement de ce plan, sous la présidence du ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Noureddine Boutayeb. Cette réunion a été l'occasion d'évaluer la réalisation des projets inscrits dans le cadre de ce plan qui a fait l'objet de nature de dix conventions, le 26 septembre 2014. Ces conventions sont relatives à la réalisation d'un système moderne du transport en commun à Casablanca, à l'aménagement de la voirie et des infrastructures routières et l'amélioration des conditions de circulation, à la mise à niveau des infrastructures culturelles, sportives et d'animation, au financement du programme de marketing et de promotion territoriale de Casablanca et au programme intégré pour la mise à niveau sociale dans le Grand Casablanca. 

• Le départ du constructeur aéronautique canadien ébranle sérieusement l’attractivité du Maroc et risque de faire des émules. Ce départ « fait couler plus d’encre qu’il n’en faudrait. Cet industriel de l’aéronautique cède son unité située dans le MidParc à Nouaceur pour des raisons qui lui sont propres. Il a des difficultés au canada et a décidé de vendre deux de ses sites installées à l’étranger, celui du Maroc et celui de l’Irlande. C’est un major de l’aéronautique qui va reprendre le site», a expliqué Benbrahim El Andaloussi, président du MidParc, la plateforme de l’industrie aéronautique de Nouaceur. « D’ailleurs, nous sommes en pleine discussion avec Bombardier pour agrandir son unité de Nouaceur avec pour objectif de doubler sa capacité de production. Les négociations ont bien avancé sur ce plan là. C’est que le fait d’annoncer la cession de ses actifs ne signifie pas pour autant qu’il y a un problème d’attractivité du Maroc », ajoute-t-il dans un entretien.

Fiances News Hebdo

• Il est nécessaire de réformer la fiscalité locale pour la rendre plus dynamique, en adéquation avec son environnement, corrélée à l'activité économique et tenant compte de la dimension écologique, a affirmé Mohand Laenser, président de l’Association des présidents des régions. « La révision du partage du produit de la fiscalité de l'Etat en application des deuxièmes Assises de la fiscalité, tenues en 2013 et celles de la commission consultative de la régionalisation avancée, a permis aux collectivités territoriales de disposer de ressources stables et en perpétuelle évolution, mais cela demeure insuffisant pour financer les investissements nécessaires pour le développement de leurs territoires. L'Etat doit accompagner les Collectivités en matière de mobilisation des ressources et de recouvrement de l'impôt. Il est question aussi de soutenir ces Collectivités en matière de partenariat public-privé », a-t-il soutenu dans un entretien.

• Les incitations fiscales ont eu des effets tangibles sur différents secteurs, mais elles montrent par ailleurs de nombreuses limites, a indiqué Driss El Azami El Idrissi, maire de Fès et ex ministre chargé du budget. « Il faut que ces dispositions soient limitées dans le temps bien ciblées et encadrées, d'où l’idée de soutenir les secteurs les plus innovants pouvant créer une valeur ajoutée pour le pays ou des emplois », a-t-il dit. « Par ailleurs, il faut que ces incitations soient octroyées en fonction d'objectifs bien définis et en fin de compte une évaluation doit être établie», a-t-il suggéré dans un entretien.

La Nouvelle Tribune 

• Casablanca se dotera d’un nouveau référentiel des prix. Ce référentiel, élaboré sous la responsabilité commune de l'Agence Nationale de la conservation foncière et de la Direction générale des impôts, sera actualisé chaque semestre, dans un cadre de concertation avec les professionnels, a souligné le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Benchaâboun. Le système fiscal doit être revisité et interrogé, dans son intégralité et sa diversité, fiscalité de l’État, fiscalité locale et parafiscalité afin d'aboutir à la réduction et à l'harmonisation des bases d'imposition et des procédures fiscales dans le cadre d'un seul et unique code général des impôts, a-t-il dit. 

• La loi sur les Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI), qui sont des fonds d'investissement réglementés collectant, via l'émission des titres, l'épargne des agents économiques pour l'investir principalement dans l'immobilier locatif, entre en vigueur. Khalid Cheddadi, PDG de la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR ), a souligné que les OPCI «vont nous permettre de structurer notre gestion immobilière, de la professionnaliser et de l'externaliser pour rester fidèle à notre politique de nous concentrer sur les stratégies d'investissement et de déléguer leur déploiement à des spécialistes sous mandat».

Le Reporter 

• Anas Doukkali, ministre de la Santé, a affirmé que l'hémophilie est une maladie rare, qui existe quand même au Maroc, avec une estimation de 3.000 cas. Au niveau des médicaments, Doukkali a souligné que le Maroc adopte, aujourd'hui, une nouvelle approche en termes d'achat et d'approvisionnement. «Les médicaments sont achetés dans le cadre des marchés-cadres sur trois années. L'approvisionnement sera géré de manière déléguée, avec le savoir-faire en la matière. Ce qui va nous permettre d'éviter les ruptures de distribution des médicaments», a-t-il expliqué dans un entretien. 

• Les collectivités territoriales ont besoin d'une fiscalité locale alliant simplicité et équité, en vue de gagner l’adhésion des contribuables. En pratique, l'on relève souvent la complexité des assiettes et la multiplicité des exonérations au niveau de la fiscalité locale, ainsi que la multitude des acteurs dans la gestion du même impôt, le manque de communication et de vulgarisation des obligations déclaratives et le mode de gestion classique impliquant des processus non dématérialisés. Les ressources des collectivités territoriales sont estimées à près de 42 milliards de dirhams, dont 65% issues du produit des transferts de L’État. Un tel constat appelle incontestablement à revoir et à simplifier le système fiscal, ainsi que les textes y afférents. 

Challenge 

• L 'Association Marocaine pour l'Industrie et la Construction de l'Automobile (AMICA) appelle à plus d'accompagnement pour les PME marocaines opérant dans l'industrie automobile. En effet, ces PME, pour être compétitives, ont besoin de divers soutiens (partenaires bancaires, différentes incitations...), car elles se retrouvent seules souvent sur différents marchés et doivent donc se débrouiller seules. Toutefois, soulignons que des efforts sont faits, tant par le secteur privé et I 'Etat, pour soutenir l'intégration et le développement des PME marocaines dans le secteur automobile.

• Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des Finances, a affirmé que les mesures à mettre en place pour élargir l'assiette fiscale sont à la fois d'ordre législatif et opérationnel. «Sur le plan législatif, le dispositif des incitations sera analysé aux fins de supprimer tout avantage fiscal accordé sous forme d'exonération, de taux réduit ou d'abattement dont la pertinence par rapport aux objectifs escomptés n'est plus établie. Au niveau opérationnel, deux démarches seront adoptées, d'une part agir à travers la communication pour stimuler la culture du civisme et d'autre part, procéder au renforcement des moyens de lutte contre la fraude et l'évasion fiscales en priorisant les déclarations fiscales faisant ressortir une insuffisance manifeste des résultats déclarés», a-t-il expliqué dans un entretien. 

MAP