Revue de presse hebdomadaire

Samedi 4 Mai 2019

Rabat - Voici les principaux titres développés par la presse hebdomadaire :

La Vie éco :

• Khalid Cheddadi, PDG de la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite (CIMR), a souligné la nécessité d'entreprendre dès 2027 ou 2028 une autre réforme du régime civil de la CMR, sinon ce régime « ne sera plus en mesure de payer la totalité des pensions », soulignant que depuis 2014, ce régime a commencé à puiser dans ses réserves. Dans un entretien, il s’est dit pour la fusion du régime de la CMR et du RCAR dans le secteur public et suggère d’instaurer la CIMR comme « régime complémentaire obligatoire » à la CNSS, qui restera le régime de base dans le secteur privé.

• L’Association marocaine des exportateurs (ASMEX) a rendu publiques ses recommandations dans le cadre des Assises nationales de la fiscalité. Les exportateurs dénoncent, entre autres, la fragilisation de leur structure par l’obligation de s’acquitter de la cotisation minimale qui a été réévaluée dans la Loi de finances de 2019 de 50%, soit un taux de 0,75% au lieu de 0,50%, même en clôturant sur une année déficitaire et en demandant donc la suppression. Ils réclament la suppression de la taxe professionnelle que paient les exportateurs domiciliés en dehors des zones franches actuellement exonérés de ladite taxe pendant 15 ans.

Maroc Hebdo : 

• La société britannique d'exploration pétrolière et gazière Sound Energy, qui dispose d'un permis de forage dans la zone du grand Tendrara, dans la région de l'Oriental, pour une période de huit ans, a annoncé avoir reçu une lettre du ministère de l'Énergie et des Mines comportant une offre prévoyant l'achat du gaz de Tendrara par l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE). « Les tarifs seront établis à partir de 2022 sur la base d'un élément variable lié au prix du Brent et d'un élément fixe pour couvrir les coûts de transport, plafonnés à 12,2 millions de dollars par an», a indiqué la société. Jusqu'à la fin de 2021, le gaz serait acheté à des prix conformes à ceux que l'Etat marocain pratique avec l'ONEE. 

• Mohamed Berrada, ancien ministre des Finances et président du comité scientifique des Assises de la fiscalité, a indiqué que la pression fiscale a atteint 22,5% du Produit intérieur brut. Pour lui, l'Etat doit baisser cette pression et la ramener à un niveau qui est adapté à la situation économique du pays et à celle des entreprises marocaines. Autrement, l’économie marocaine ira droit vers la catastrophe avec des faillites d'entreprises qui risquent de se multiplier au cours des prochaines années, a-t-il jugé. Au cours de l'année 2018, les faillites d'entreprises ont atteint plus de 8.000 unités, selon des chiffres révélés par un cabinet international basé au Maroc.

Challenge : 

• Les cadres marocains ont le moral dans les chaussettes. 72 % (+12 points depuis 2017) d'entre eux se disent démotivés au travail, d'après une étude « Moral des cadres en 2019 » menée auprès de 1926 profils Bac+4, Bac+5 et plus au Maroc par le portail de recherche d'emploi ReKrute.com. Qu'est-ce qui explique cette démotivation ? 69% des cadres incriminent l'absence d'évolution de carrière et les deux tiers, la faible rémunération et le manque de reconnaissance professionnelle. Autres éléments qui plombent le moral des cadres marocains le stress, la fatigue et les insomnies. 54% des répondants affirment que leur travail est source de stress et fatigue morale. Il faut noter aussi que 75% des entreprises au Maroc ne prennent pas de mesures pour améliorer le bien-être de leurs collaborateurs au travail (69% en 2017), selon ReKrute.com.

• Réforme de la charte de l’investissement. Presque trois ans de gestation, une consultation nationale inédite pour une réforme de ce genre, des va-et-vient interminables entre plusieurs départements ministériels. L'actualisation de la charte de l'investissement qui fait languir plus d'un opérateur dans les milieux d'affaires avait été hissée, dès sa présentation en juillet 2016, au rang des priorités de l'actuelle équipe gouvernementale. Il faut dire que contrairement à celle adoptée en 1995, la nouvelle mouture du très attendu cadre global d'appui à l'investissement devrait se distinguer par des offres claires (tronc commun, sectorielles et territoriales), des avantages précis (fiscalité, foncier, accompagnement de l’Etat) et, aussi, une approche évolutive pour intégrer les réformes et stratégies sectorielles à initier. Et c'est sans doute là où le bât blesse, car avec des objectifs assez ambitieux et protéiformes, les arbitrages entre départements et l’inévitable aval du ministère de l'Economie et des Finances, se sont avérés beaucoup plus complexes et chronophages. 

Telquel :

• Quatre (4) partis sur les 34 ayant reçu des subventions publiques en 2017 n'ont pas produit leurs comptes annuels à la Cour des comptes, contrairement à ce que prévoit la loi : le Parti marocain libéral, l'Union marocaine pour la démocratie, le Parti démocrate national et l'Union nationale des forces populaires (UNFP), indique un rapport de la Cour des comptes sur les subventions des partis politiques. 18,4 millions de dirhams, c'est le montant que les partis n'ont pas restitué au Trésor, alors qu'ils étaient indus, non utilisés, ou n'ont pas été appuyés par des pièces justificatives. 

• Niches fiscales : A qui profite la prime ? Sur les quelque 400 mesures d'incitations fiscales actuellement en vigueur au Maroc, seulement 8 sont limitées dans le temps. Sans obligation de résultats, les autres sont reconduites tacitement, d'année en année. Pour Yasser Temsamani, chercheur-économiste à Sciences Po Paris (OFCE), un suivi régulier des performances des niches fiscales est nécessaire avant de les reconduire. Selon lui, la reconduction tacite des régimes dérogatoires qui a actuellement cours est néfaste, car, quand ils s'installent dans la durée, on a tendance à oublier le point de départ et les mesures perdent leur pouvoir incitatif.

Le Reporter : 

• Fassi Fihri, ministre de l'Aménagement du Territoire national, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de la Politique de la Ville, a affirmé que le bilan d’étape 2017-2018 affiche des avancées réelles sur tous les plans, en matière de réduction des déficits en logements et de lutte contre l'habitat insalubre. « Nous sommes appelés, bien entendu, à prendre en compte un certain nombre d'évolutions pour plus d'efficacité et pour réviser un certain nombre d'approches en travaillant sur les questions urgentes, telles la question des bidonvilles », a-t-il dit dans un entretien, notant qu’il s'agit de trouver un logement abordable et décent pour les différentes catégories de la population et l'habitat menaçant ruine.

• Que deviennent les syndicats au Maroc ? Au fil des années, le divorce entre les citoyens et les syndicats est devenu réel pour plusieurs raisons, notamment les déceptions successives vécues par les travailleurs. L'interférence du politique sur le volet purement syndical est une réalité au Maroc. Cette situation s'est depuis toujours répercutée négativement sur le fonctionnement interne des organisations syndicales. Pire, les dernières années ont été marquées par un feuilleton de scissions qui ont ébranlé et décrédibilisé davantage l'action des syndicats dans le Royaume. Si les centrales syndicales les plus représentatives sont actuellement quatre (UMT, CDT, UGTM et UNTM), le nombre total des syndicats au Maroc s'élève à 28. L'existence d'un grand nombre de syndicats affaiblit leur action, entretient la division et sème le doute sur leur utilité.

La Nouvelle Tribune : 

• Le 1er mai 2019 est incontestablement le plus apaisé des jours de célébration de la Fête du Travail de ces dernières années. La raison est connue de tous et tient à la conclusion de l'accord entre les trois partenaires sociaux, gouvernement, syndicats et patronat, intervenu le jeudi 25 avril. Une issue positive à ce dialogue social qui, depuis 2015 au moins, date de la dernière augmentation du SMIG et du SMAG, s'était perdu dans les méandres de l'incompréhension, de la surenchère ou du refus obstiné de faire des concessions. Mais cette année, alors que le gouvernement El Othmani n'est certainement pas au meilleur de sa forme, alors que son bilan à mi-mandat est plutôt perçu négativement malgré les récents efforts explicatifs de son chef, il faut pourtant lui reconnaître cet acquis indéniable.

• Masahiko Kharashima, représentant résident de l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) au Maroc, a souligné l'engagement irréversible de son pays pour une contribution efficace à l'expansion socio-économique du Maroc afin d'améliorer les conditions de vie des citoyens marocains. Le Japon, à travers la JICA, a appuyé « de manière constante les plans de développement du Maroc et contribué au développement de divers secteurs d'activités », a-t-il dit. Le programme de coopération « Partenariat Public-Privé », introduit au Maroc en 2010, a été initié pour soutenir le développement économique par l'introduction des technologies japonaises.

Le Canard libéré :

• Après avoir menacé de faire grève pendant le mois de ramadan, où le gaz butane connait des pics de consommation, les distributeurs des bonbonnes de gaz butane se sont engagés à surseoir à leur menace. Les intéressés réclament un système de comptabilité qui tient compte des spécificités de leur profession, une fiscalité se basant sur un pourcentage convenu du chiffre d’affaires et l’annulation pure et simple des dispositions de l’article 145 du Code général des impôts, qui les oblige à délivrer à leurs clients des factures ou des relevés comptables pré-numérotés tirés d’une série continue ou imprimés dans un système informatique.

MAP