Revue de presse du lundi 28 mai 2018

Lundi 28 Mai 2018

L'homme qui ne réformera pas s'attaque maintenant à la voie pro et pendant ce temps les lycéens de terminales s'épuisent sur parcoursup.


Réforme

Blanquer va revoir l'architecture des bacs professionnels par Marie-Christine Corbier.
Le ministre de l'Education présente la réforme ce lundi. Il veut regrouper 50 spécialités de bacs professionnels en quinze « familles de métiers ».” abonnés

Réforme de l'enseignement professionnel : Jean-Michel Blanquer annonce la création de campus. “Le ministre de l'Éducation nationale présente ce lundi la réforme de l'enseignement professionnel. Jean-Michel Blanquer a ainsi évoqué sur RMC et BFMTV la création de campus reliés au monde professionnel.”

Blanquer : "Un bilan de compétences pour chaque élève à l'entrée en seconde"

Enseignement professionnel : Quelle réforme ?Dernier élément de la réforme du lycée, celle du lycée professionnel est présentée par Jean-Michel Blanquer le 28 mai. Inspirée par le rapport Calvez - Marcon la réforme pourrait accentuer la déprofessionnalisation de la filière, faisant notamment de la seconde professionnelle une année de tri et de préparation à l'apprentissage. L'enjeu de cette réforme est pourtant de première importance. L'enseignement professionnel porte depuis 20 ans un extraordinaire effort de démocratisation de l'éducation. Selon les décisions qui seront prises par JM Blanquer, c'est l'avenir des jeunes des quartiers populaires qui s'ouvrira ou se refermera.”

Bac pro et CAP : Jean-Michel Blanquer annonce trois axes de réformes. “Insérer les lycées professionnels au sein de campus ou de réseaux, revoir la liste des bacs pro et rendre leur intitulé plus compréhensible, remanier les trois années du lycée : avec ces trois axes annoncés lundi, le ministre de l'Éducation entend revaloriser la voie professionnelle à l'école.”

Après le bac général, bac pro et CAP à leur tour réformés. “Insérer les lycées professionnels au sein de campus ou de réseaux, revoir la liste des bacs pro et rendre leur intitulé plus compréhensible, remanier les trois années du lycée : avec ces trois axes annoncés lundi, le ministre de l'Éducation entend revaloriser la voie professionnelle à l'école.”

La dépêche de l'AFP résume : Réforme de la voie professionnelle dans l'Education : un lycée pro remanié, et se termine ainsi : “Eternelle mal-aimée du système éducatif français, la voie professionnelle compte quelque 700.000 élèves, qui préparent un bac pro, un CAP ou une mention complémentaire (formation d'un an après le bac pro ou le CAP).
Cette voie a connu plusieurs réformes au fil des ans, dont notamment la création du bac pro il y a 30 ans. Mais elle reste dévalorisée, contrairement à la situation dans d'autres pays tels que l'Allemagne ou la Suisse. Très marquée socialement, elle accueille principalement des enfants des milieux les moins favorisés
.”

Et Boursorama s'appuie sur la dépêche de Reuter : Réforme des lycées professionnels pour contrer le chômage

Offre simplifiée, orientation progressive, campus d'excellence : la réforme en douceur du bac professionnel. “Le ministre de l'éducation nationale annonce une série de mesures, lundi, pour rendre plus attractive la filière professionnelle et améliorer l'insertion des lycéens.”

Enseignement professionnel, de quoi parle-t-on ? par Laura Dulieu dans La Croix.

Aubervilliers : des lycéens fiers, intégrés et ambitieux... c'est la sociologie qui le prouve ! par Carole Sterlé. “C'est ce que révèle une enquête menée auprès de 800 élèves du lycée Le Corbusier par des lycéens et des chercheurs en sociologie. Leur étude vient d'être publiée.” Une étude sur les prénoms : “Plongée dans les archives de l'établissement depuis 40 ans et réalisation d'un questionnaire distribué à grande échelle, sous la bienveillante vigilance du sociologue Christian Baudelot, professeur émérite à l'Ecole nationale supérieure.” Etude très intéressante.


Supérieur

Premier bug Parcoursup : "l'année de césure" dévoilée par erreur aux formations par Natacha Lefauconnier. “Début avril 2018, quelque 3.000 formations ont eu accès à une information censée demeurer secrète jusqu'aux inscriptions administratives : l'éventuelle demande d'année de césure par les candidats lors de la saisie de leurs vœux sur Parcoursup. Un bug informatique corrigé dans les trois jours, mais qui pose la question de l'équité du traitement des candidats.”

Le parti pris de Sophie Coignard : Parcoursup, la quadrature du cercle. Article qui se termine ainsi, admirez : “APB refusait de trancher et laissait au hasard le soin de le faire. Parcoursup prétend y répondre, au moins en partie. Mais, réalisé dans la précipitation, il montre aujourd'hui ses limites. Certes, il est plus transparent puisque le code source qui l'engendre a été rendu public, ce qui ne fut jamais le cas d'APB. Mais les critères retenus par les différents établissements chargés du tri des dossiers restent, quant à eux, nimbés de mystère. Et la longueur du processus d'affectation, qui s'étendra jusqu'en septembre, joue avec les nerfs des lycéens concernés, parce qu'elle n'avait pas été clairement annoncée. En progrès mais peut mieux faire, donc.”

Déclaration de Blanquer sur BFMTV : "A partir du moment où vous obtenez le baccalauréat, cela vous ouvre la voie vers l'enseignement supérieur, le nouveau système est fait pour être rationnel, pour éviter l'échec"

Le Parcoursup du combattant. “Le sentiment avec ce nouveau dispositif est surtout celui d'un grand gâchis et d'une immense violence symbolique. Les arguments rationnels du ministère, qui explique qu'en août tout le monde aura trouvé chaussure à son pied, n'y feront rien. Ils sont près de 400 000 à avoir eu l'impression d'être exclus d'un système dont ils n'étaient que les spectateurs. Renforçant encore l'inquiétude et le sentiment de relégation que produit déjà notre beau système de méritocratie républicaine.”

Parcoursup : réussite ou échec du nouveau système d'orientation ? "Les lycéens hésitent entre panique et ironie après les premiers résultats de Parcoursup, en pleine de révisions du bac. Décryptage avec Adrien Mazières-Vaysse, professeur de sciences économiques et sociales au lycée Paul-Valéry de Paris."

Comment la globalisation bouleverse l'université par Hugo Harari-Kermadec Maître de conférences en économie de l'éducation, Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay, et Léonard Moulin Chargé de recherche en sciences sociales, Institut National d'Études Démographiques (INED).
L'enseignement supérieur a toujours revêtu une dimension internationale. Cependant, un nouveau pas semble avoir été franchi à la fin des années 1990. Outre l'accroissement des mobilités étudiantes, une carte globale de l'université émerge, avec de nouveaux acteurs, publics comme privés, alors que les systèmes nationaux subissent des processus de polarisation et de hiérarchisation.”

Comment les classements mondiaux des universités changent l'enseignement supérieur. “Ils favorisent la recherche plutôt que l'enseignement, et les sciences dures plutôt que sciences sociales et humaines.”


Et puis

Fac de droit de Montpellier : un rapport accable l'ex-doyen par Jean-Marc Aubert. “Le rapport administratif sur la violente intrusion dans un amphi de la faculté de droit de Montpellier, en mars dernier qui avait fait neuf blessés légers dans les rangs des étudiants, n'a pas encore été porté à la connaissance du président de l'Université, ni rendu public comme la ministre de l'Enseignement supérieur s'y est engagé, mais a fuité dans la presse. Des extraits ont en effet été publiés dans Le Journal du Dimanche, le JDD. Il est accablant pour l'ex-doyen, Philippe Pétel.”

RGPD et Education : un cas d'école(s). “Le RGPD fait parler de lui et, alors que certains se demandent par quel bout engager le sujet dans leur organisation, conscients qu'ils devront – et le plus tôt sera le mieux – s'y conformer, d'autres le voient comme un sujet lointain.
Ne vous y fiez pas trop ; toute organisation, quelle qu'elle soit et quelle que soit son activité a, dans une certaine mesure, besoin de questionner son rapport à la protection des données personnelles qu'elle détient, parfois sans en avoir conscience.
Prenons l'exemple du secteur de la formation et allons crescendo…

Bernard Desclaux


JPEG - 23.5 ko

Dans la librairie des Cahiers Pédagogiques

N° 545 - Accompagner en pratiques
Dossier coordonné par Rachel Harent et Xavier Dejemeppe
mai 2018
Qu'est-ce qu'accompagner au sein et hors de la classe ? Qu'en est-il de l'accompagnement personnalisé ? Comment l'accompagnement vise-t-il à construire l'autonomie de l'élève ? Ce dossier interroge le sens donné aujourd'hui à l'accompagnement de tous les élèves par les enseignants et aussi par les coéducateurs.

N° 544 - Les écrits de travail des élèves
Dossier coordonné par Jacques Crinon et Hélène Eveleigh
mars-avril 2018
À l'école, on n'écrit pas toujours beaucoup, car on est trop souvent dans la logique de production d'un écrit bien fait, qui sera évalué ou communiqué. Or, le langage écrit est aussi un instrument intellectuel, au service du travail quotidien des élèves. Comment les faire écrire davantage ?



Source : http://www.cahiers-pedagogiques.com/Revue-de-press...

Bernard Desclaux