Revue de la presse quotidienne internationale maghrébine

Lundi 16 Août 2021

​Tunis - La lutte contre le coronavirus en Tunisie, les incendies en Algérie et les intempéries en Mauritanie sont les principaux sujets abordés lundi par la presse maghrébine.


"DirectInfo" fait savoir que la campagne vaccination intensive engagée dimanche, dans les différents gouvernorats tunisiens, a permis de vacciner au total 594.141 personnes dans les 405 centres de vaccination mobilisés à cet effet.

Cette campagne, qui a ciblé les personnes âgées de 18 à 39 ans, s'est poursuivie de 7h00 jusqu’à 19hb00, dans l’objectif de stopper l’épidémie et de rattraper le retard accusé par le pays en matière de vaccination, note le média, rappelant que la Tunisie a franchi depuis le 30 juillet dernier, la barre de 20.000 morts.

Pour sa part, "Business News" relève que les centres de vaccination s’orientent aujourd’hui vers les jeunes.

Citant Hechmi Louzir, chef du comité de vaccination, qui s’exprimait sur les ondes de la Radio publique, le média indique que la journée portes ouvertes a été consacrée seulement aux convoqués sachant que le nombre s’approche d'un million.

Hechmi Louzir a affirmé que le vaccin Moderna a été utilisé lors de cette journée portes ouvertes en indiquant que ce dernier dispose des mêmes critères que le vaccin Pfizer.

Pour "Réalités" qui cite pour sa part un communiqué du ministère tunisien de la santé, 2050 nouvelles contaminations au nouveau coronavirus covid-19 ont été enregistrés sur un total de 9302 tests de dépistage effectués durant les 24 dernières heures.

Le bilan total des cas confirmés passe ainsi à 622.262 cas depuis le déclenchement de la pandémie en Tunisie, fait-il savoir, rappelant que 38 nouveaux cas de décès ont été enregistrés samedi.

D’après la même source, le bilan total des cas de décès a atteint 21745, alors que le nombre des personnes guéries passent à 560692.

La même source relève que qu’au total 8810 cas de décès liés au covid-19 ont été recensés en Tunisie entre le 1er juin et le 12 août courant.

En Algérie, "TSA" écrit que des incendies gigantesques ravagent depuis lundi 9 août de nombreuses régions du nord de l’Algérie, relevant qu’en Kabylie, la région la plus touchée, les feux ont fait des dizaines de morts et ravagé des villages et de vastes surfaces de forêts et de vergers.

Les feux ont touché toute la partie est du pays, de Blida à El Tarf, près de la frontière tunisienne, fait-il observer, notant que dans la seule wilaya de Tizi-Ouzou, il a été enregistré 352 départs de feu en quatre jours d’où la difficulté rencontrée par les services concernés à faire face à la situation.

Il explique que tous les facteurs pour rendre la tâche compliquée aux agents de la protection civile et aux citoyens volontaires étaient réunis : chaleur caniculaire, vents forts, simultanéité des départs de feux qui ont touché des zones habitées et difficiles d’accès.

L’Algérie a-t-elle donc failli en n’acquérant pas le matériel adapté à ce genre de situations extrêmes ? se demande-t-il, estimant que l’interrogation est d’autant plus pertinente que dans les années du pétrole cher, le pays pouvait s’offrir une flotte entière de canadairs qui valent dans les 25 millions de dollars l’unité.

Il estime que les stratèges, que ce soit de la Protection civile que du gouvernement, n'ont pas vu venir des incendies d’une telle ampleur et ont opté pour une autre stratégie.

Les efforts ont en effet été axés sur le renforcement des colonnes mobiles et l’acquisition d’une flotte d’hélicoptères bombardiers d’eau, poursuit la même source, rappelant qu’en 2017, la Direction générale de la protection civile (DGPC) n’avait pas jugé utile d’opter pour les avions bombardiers.

Les capacités de l’Algérie sont passées de 26 à 56 colonnes mobiles, une pour chaque wilaya, deux pour les wilayas à vocation forestière. Cela en plus de l’acquisition de six hélicoptères, fait-il savoir, expliquant que ce choix est dicté par "les spécificités géographiques".

En plus des erreurs stratégiques sur le choix des moyens de lutte anti-incendie, il y a manifestement un manque d’anticipation quant aux grandes situations de crise : personne n’a vu venir la crise de l’eau, alors que le pays était confronté à une sécheresse depuis trois ans, déplore la même source.

La troisième vague du covid-19 qui a saturé les hôpitaux et provoqué des pénuries d’oxygène n’a pas été anticipée, alors que tous les facteurs étaient réunis des mois avant son déclenchement, poursuit la même source.

Les grands incendies qui ont détruit une partie de la Kabylie ont montré que l’Algérie doit repenser sérieusement sa stratégie de sécurité civile, souligne-t-elle, mettant en garde contre d’autres catastrophes similaires et dévastatrices pourraient frapper le pays à l’avenir.

Des catastrophes qui peuvent non seulement faire des victimes humaines et des dégâts matériels, mais plus grave encore, mettre en péril la sécurité et l’unité nationales, ajoute-t-elle.

Cela a été vérifié avec les incendies de Tizi-Ouzou, après le lynchage à mort par la foule d’un jeune volontaire à Larbaâ Nath Irathen qui a été pris pour un pyromane, note-t-elle.

En Mauritanie, la presse locale fait état de la mort d’un policier à la suite de l’effondrement d'un poste de contrôle situé à la sortie Est de la ville d’Aleg, la capitale de la wilaya du Brakna.

Elle explique que de fortes pluies accompagnées d'orages sont tombées sur la ville, au cours des dernières heures.

Les journaux mauritaniens font savoir que les pluies ont causé également des dégâts plus ou moins importants dont des effondrements d’habitats précaires au niveau de plusieurs villages de la wilaya, sans toutefois entraîner des pertes humaines.

MAP