Revue de la presse quotidienne internationale maghrébine

Lundi 2 Août 2021

​Tunis - Les derniers développements politiques en Tunisie, la situation épidémiologique en Algérie et les pluies diluviennes en Mauritanie sont les principaux sujets abordés lundi par la presse maghrébine.


"Business News" écrit que cinq jours après les décisions présidentielles de gel de l'assemblée des représentants du peuple, de levée de l’immunité des parlementaires et de limogeage du chef du gouvernement, les islamistes continuent dans le déni en criant sur tous les toits qu’il s’agit d’un coup d’Etat et en rappelant la nécessité de respecter la Constitution et la démocratie, relevant qu’ils peinent cependant à convaincre.

Il rappelle que le matin du 25 juillet 2021, en milieu de matinée, les islamistes tunisiens partageaient sur leurs pages Facebook leur joie de voir échouer les manifestations programmées ce jour-là un peu partout dans le pays pour dénoncer le régime islamiste et appeler à la dissolution du gouvernement.

En montrant des photos de quelques manifestants isolés et de quelques places vides, ils croyaient avoir gagné la bataille, une nouvelle fois, contre ces "mécréants et gauchistes laïcisés", poursuit le média, indiquant qu’ils ont cependant vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué, car il a suffi de quelques heures, par une chaleur estivale étouffante et malgré le confinement sanitaire obligatoire, pour voir des milliers de personnes sortir dans les rues crier "le peuple appelle à la chute du régime", "il faut dissoudre le parlement".

"Qu’à cela ne tienne, les islamistes ont continué dans le déni en déclarant que ceux qui sont sortis dimanche ne représentaient pas le peuple et sont des naïfs isolés ou bien des mercenaires payés par des chambres obscures à la solde de puissances étrangères", note-t-il.

Il précise que le soir, juste après l’annonce du président tunisien de ses "décisions spectaculaires et historiques", les Tunisiens sont sortis en masse, en plein couvre-feu, pour applaudir Kaïs Saïed et crier leur joie de voir les islamistes écartés du pouvoir.

Il fait observer que toujours dans le déni, les islamistes essaient de ridiculiser la réaction spontanée des Tunisiens en les comparant à ceux qui sont sortis le 13 janvier 2011 applaudir le discours de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.

Il rappelle que le matin du 25 juillet 2021, en milieu de matinée, les islamistes tunisiens partageaient sur leurs pages Facebook leur joie de voir échouer les manifestations programmées ce jour-là un peu partout dans le pays pour dénoncer le régime islamiste et appeler à la dissolution du gouvernement.

En montrant des photos de quelques manifestants isolés et de quelques places vides, ils croyaient avoir gagné la bataille, une nouvelle fois, contre ces "mécréants et gauchistes laïcisés", poursuit le média, indiquant qu’ils ont cependant vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué, car il a suffi de quelques heures, par une chaleur estivale étouffante et malgré le confinement sanitaire obligatoire, pour voir des milliers de personnes sortir dans les rues crier "le peuple appelle à la chute du régime", "il faut dissoudre le parlement".

"Qu’à cela ne tienne, les islamistes ont continué dans le déni en déclarant que ceux qui sont sortis dimanche ne représentaient pas le peuple et sont des naïfs isolés ou bien des mercenaires payés par des chambres obscures à la solde de puissances étrangères", note-t-il.

Il précise que le soir, juste après l’annonce du président tunisien de ses "décisions spectaculaires et historiques", les Tunisiens sont sortis en masse, en plein couvre-feu, pour applaudir Kaïs Saïed et crier leur joie de voir les islamistes écartés du pouvoir.

Il fait observer que toujours dans le déni, les islamistes essaient de ridiculiser la réaction spontanée des Tunisiens en les comparant à ceux qui sont sortis le 13 janvier 2011 applaudir le discours de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali.

Lundi 26 juillet, au matin, Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha et de l'assemblée et Seïf Eddine Makhlouf, président du parti islamiste radical Al Karama, appellent leurs militants et sympathisants à venir en masse pour les soutenir devant la porte de l’assemblée, fermée par l’armée, rappelle-t-il, faisant état d’une surprise car très peu de gens ont répondu à l’appel.

Selon l’auteur de l’article, les islamistes sont restés seuls, sous l’ombre des arbres, à attendre le soutien de leurs bases avant de lever le camp en fin de journée.

Certains de leur bon droit, les islamistes répètent à l’envi que le peuple et la légitimité sont de leur côté, que ce qu’a fait Kaïs Saïed est "un coup d’Etat et qu’ils allaient reprendre le pouvoir", indique-t-il, faisant remarquer que sur le terrain, les sympathisants du président tunisien sont nombreux à s’être déplacés devant l’assemblée pour se moquer des islamistes et soutenir l’armée.

Il rappelle les premiers sondages réalisés par l’institut Emrhod et ils sont sans appel. 87% des Tunisiens approuvent les décisions de Kaïs Saïed, 84% des Tunisiens applaudissent le limogeage du chef du gouvernement, 86% des Tunisiens sont favorables au gel des activités du parlement et 88% sont favorables à la levée de l’immunité des députés.

Il explique que les islamistes parlent de démocratie, alors que le régime de Ben Ali aussi était convaincu que la Tunisie était une démocratie au matin du 14 janvier.

"Les islamistes parlent de la nécessité de respecter la constitution. En 2011, la constitution a carrément été jetée à la poubelle", détaille-t-il, ajoutant qu’en jouant la carte du déni, en refusant d’écouter la colère de la rue, en rejetant les chiffres scientifiques des sondages, les islamistes font exactement comme faisait Ben Ali : la politique de l’autruche.

"Du point de vue des Tunisiens, on n’entend pas la chose de la même oreille. Il y a une véritable prise de conscience de leurs droits depuis 2011 et, surtout, après 2013", souligne la publication pour qui ce ne sont pas les dirigeants qui doivent commander, en dépit de leur légitimité et de la démocratie qui les a mis là où ils sont, c’est la rue qui doit commander.

En Algérie, "TSA" fait observer que la troisième vague du covid-19 dans le pays est particulièrement virulente, ajoutant que la hausse du nombre de contaminations a fait déborder les établissements hospitaliers, incapables de prendre en charge efficacement le nombre grandissant de patients.

La pénurie d'oxygène a carrément tourné au drame avec l’augmentation vertigineuse du nombre de décès dans les hôpitaux, selon la même source.

Il relève que le gouvernement se trouve sous les feux des critiques tant de l’opposition politique que de certains spécialistes pour sa gestion de la crise, sa longue attente pour lancer la vaccination de masse et surtout pour ne pas avoir vu venir une telle dégradation.

Cité par le média, le Professeur Ali Lounici, chef du service de médecine interne de l’hôpital de Tlemcen a fustigé les atermoiements des autorités, révélant que rien qu’à Tlemcen, une dizaine de décès sont déplorés quotidiennement.

"Malheureusement, tous les hôpitaux algériens sont dans une situation dangereuse. Nous déplorons à Tlemcen chaque jour une dizaine de décès, en majorité à cause du manque d’oxygène. On n’a jamais atteint un tel niveau", constate-t-il.

Selon la même source, il s’agit d’une situation que le médecin qualifie de regrettable car les mises en garde lancées il y a une année n’ont pas été entendues.

Les critiques du professeur Lounici s’ajoutent à celles, nombreuses, d’autres spécialistes qui se sont exprimés sur la question ces derniers jours, rappelle-t-elle, relevant que beaucoup ont pointé le manque d’anticipation des autorités.

De son côté, "El Watan" relève que l ’augmentation des cas Covid-19 en Algérie a eu un impact direct sur le déroulement de la saison estivale.

Les conséquences seront désastreuses, notamment pour deux composantes de la chaîne touristique : les hôtels et les agences de voyages, qui ont misé sur le tourisme interne pour maintenir leurs activités, ajoute-t-il.

Il note qu’avec le durcissement des mesures de prévention, particulièrement le confinement et l’interdiction des plages et des piscines, les Algériens préfèrent rester chez eux et se contenter de quelques sorties pour s’aérer et éviter aux enfants de s’ennuyer.

En Mauritanie, la presse locale fait savoir que les inondations, provoquées par les récentes pluies à Monguel dans la wilaya du Gorgol (Sud), ont fait quatre morts, samedi dernier.

Deux adolescents, âgés de 13 et de 16 ans, sont morts noyés. Les corps ont été retrouvés et repêchés après plusieurs heures de recherche, précisent les journaux mauritaniens.

Ils font savoir que la localité de Likeyra, toujours dans la moughata de Monguel, a également enregistré le décès d’un garçon et d’une fillette après qu'une charrette les transportant s’est renversée à cause des inondations.

MAP