Revue de la presse quotidienne internationale maghrébine du 25/09/2021

Samedi 25 Septembre 2021

​Tunis - Les derniers développements politiques en Tunisie et la campagne de vaccination anti-covid 19 en Mauritanie sont les principaux sujets abordés samedi par la presse maghrébine.


"La Presse de Tunisie" se demande sur la manière avec laquelle l'Union Générale tunisienne du Travail (UGTT)- qui a constitué depuis sa naissance en 1946 un partenaire incontournable écouté et aux apports recherchés et hautement appréciés dans toutes les crises qui ont bouleversé la Tunisie depuis le temps de la colonisation, va se comporter en l’étape actuelle, celle de la dynamique déclenchée le 25 juillet 2021 et renforcée, ou pour dire encore plus concrètement, institutionnalisée par les dispositions transitoires prises par le Président Kaïs Saïed en date du 22 septembre.

Il fait observer que même si le communiqué, publié vendredi par le bureau exécutif de l’UGTT, appelle au respect des acquis de la révolution, en premier lieu les droits et les libertés, on y décèle une volonté affirmée de lutte continue afin de faire prévaloir les traditions du dialogue et de la concertation comme valeurs suprêmes qui résistent à toutes les crises, les incompréhensions et les malentendus.

Pour sa part, "Réalités" fait savoir qu’une centaine de dirigeants du mouvement Ennahdha viennent de présenter leur démission de toutes les structures du parti expliquant leur décision par l’impossibilité d’entamer les réformes nécessaires au sein du parti islamiste.

Il explique que dans une lettre de démission rendue publique ce samedi, les signataires ont accusé la direction actuelle d’être à l’origine de l’état d’isolement que connaît le parti sur la scène politique nationale, ainsi que de la détérioration de la situation générale du pays.

De son côté, "L’économiste Maghrébin" note que, privé de son salaire, Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, n’en a cure, de voitures de fonctions, de son bureau imposant au palais du Bardo, du tapis rouge et des ors de la République, "le Cheikh se démène comme un diable pour se présenter à l’international comme le défenseur de la démocratie et des acquis de la Révolution, comme s’il y était pour quelque chose".

De surcroît, il veut vendre au monde l’image de l’homme qui ose dire non à la "dictature rampante" en Tunisie, explique-t-il.

"Ainsi, il change son fusil d’épaule de défenseur de l’islam en péril sous le règne de Ben Ali pour le beau rôle de dernier rempart contre le nouveau -despotisme- de Kaïs Saïed", commente l’auteur de l’article, estimant qu’il s’agit d’"une belle leçon d’opportunisme en politique".

Multipliant les apparitions dans la presse internationale, Rached Ghannouchi avait accordé dans son bureau de Montplaisir un entretien au correspondant de l’Agence France Presse, et ce, pour appeler à une "lutte pacifique" contre "l’autocratie absolue" instaurée, selon ses dires, après les nouvelles mesures prises par le président Kaïs Saïed.

En réaction aux mesures prises par le chef de l’Etat tunisien le 25 juillet, en promulguant des dispositions exceptionnelles renforçant ses pouvoirs au détriment du gouvernement et du Parlement, auquel il va de facto se substituer en légiférant par décrets, Ghannouchi estime que l’annonce du président de la République est "un coup complet contre la démocratie, contre la révolution et contre la volonté du peuple", poursuit-il.

Toutefois, le président gelé du Parlement pratiquement dissous a fini par reconnaître que son parti était partiellement responsable de la crise qui a motivé le président, le 25 juillet, à s’arroger les pleins pouvoirs, fait-il remarquer.

Quant à "TunisieNumérique", il revient sur l’appel des Nations unies aux parties tunisiennes pour engager un dialogue inclusif "conforme aux valeurs démocratiques", afin de résoudre les questions en suspens dans le pays.

"Nous appelons toutes les parties concernées en Tunisie à résoudre les problèmes en suspens à travers un dialogue inclusif conforme aux valeurs démocratiques", a souligné Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, Antonio Guterres, cité par le média.

Il ajoute que le porte-parole onusien a souligné "l’engagement des Nations unies à poursuivre leur soutien aux institutions démocratiques en Tunisie, et à appuyer leurs efforts en matière de lutte contre la pandémie de Covid-19".

D’après la même source, la position des Nations unies intervient au lendemain des nouvelles décisions prises par le Président tunisien Kaïs Saïed, de supprimer l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi, de légiférer par décrets présidentiels et d’exercer le pouvoir exécutif avec l’aide d’un gouvernement.

En Mauritanie, "Sahara média" fait savoir que la Mauritanie a réceptionné 1,5 million de vaccins anti-coronavirus.

Cité par le média, le ministre mauritanien de la santé Sidi Ould, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse à propos des résultats des campagnes nationales de vaccination, a précisé que près d’un million de ces doses a été utilisé et que près de 800.000 personnes ont été vaccinées, dont 500.000 ont reçu les deux doses.

Il ajoute que le pays, selon l’organisation mondiale de la santé, fait partie des premiers pays africains en termes de vaccination et que le ministère envisage d’organiser prochainement d’autres campagnes afin de vacciner le plus grand nombre de citoyens.

Il rappelle que depuis le début de la pandémie, la Mauritanie, selon les statistiques du ministère de la Santé, a enregistré 35.000 cas actifs de la maladie dont 767 décès.

MAP