Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Vendredi 13 Août 2021

​Addis-Abeba - Plusieurs sujets d'actualité font la Une de la presse africaine de ce vendredi qui focalise notamment sur la situation au Tigray en Ethiopie, le témoignage du président sud-africain devant la Commission judiciaire d’enquête sur la corruption et la coopération entre Rwanda et Angola.


En Ethiopie, +THE ETHIOPIAN HERALD+ s'intéresse à la situation au Tigray en s’élevant contre « la campagne de désinformation » menée par les médias internationaux et Amnesty International pour «noircir les efforts du gouvernement fédéral et blanchir les crimes horribles du groupe terroriste », allusion faite au front de libération du peuple du Tigray (TPLF).

Au cours de ces derniers jours, « le groupe terroriste » a détruit des infrastructures, tué des innocents et causé le déplacement de centaines de milliers de personnes, déplore l’éditorialiste, notant que «ces crimes de guerre» ont été largement ignorés par Amnesty International et des médias internationaux.

Le commentateur critique également « le silence de la communauté internationale » sur les massacres perpétrés par le TPLF dans les régions de MaiKadra et récemment à Afar.

En Afrique du Sud, +City Press+ revient sur le témoignage du président Cyril Ramaphosa devant la Commission judiciaire d’enquête sur la corruption.

Selon le président, relève le journal, les institutions de l'Etat en Afrique du Sud ont été affaiblies par la corruption qui a régné durant les deux mandats de l'ex-président Jacob Zuma.

Le phénomène de «la capture de l'Etat», qui renvoie à la corruption généralisée qui avait gangrené le pays durant la dernière décennie, a eu un «effet toxique» sur les structures de l'Etat, précise le journal en citant M. Ramaphosa.

Il signale également que le président a noté que cette situation a nui à la confiance des citoyens dans l'Etat de droit et les institutions chargées de l'application de la loi, soulignant que la reconstruction des structures de l'Etat nécessitera un certain temps.

Pour sa part, +Eyewitness News+ indique que la ministre de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma, a annoncé la prolongation de l'état de catastrophe nationale d'un mois.

«L'extension prend en compte la nécessité de continuer à développer la législation existante et les dispositions d'urgence prises par les organes de l'État et tous les autres acteurs pour atténuer l'impact de la catastrophe sur les vies et les moyens de subsistance», a expliqué la ministre citée par le média.

Il rappelle également que plus de 2,5 millions de cas de Covid-19 ont été signalés dans le pays tandis que plus de 75.700 personnes ont succombé au virus depuis que la pandémie a été déclarée pour la première fois en Afrique du Sud.

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ rapporte que le ministre inspecteur général chargé de l'administration de l'État de l'Angola, Sebastiao Domingos Gunza, a entamé jeudi une visite de travail au Rwanda à la tête d'une importante délégation.

Au cours du premier jour de sa visite, le responsable angolais a eu des entretiens avec l'inspecteur général de la police rwandaise, Dan Munyuza, écrit le journal, indiquant que M. Gunza a exprimé lors de cette réunion la volonté de son pays de bénéficier de l’expérience rwandaise en matière de lutte contre la corruption.

La publication note que le Rwanda a accumulé, au fil des années, une expérience importante dans le domaine de lutte contre la corruption grâce à sa politique de « tolérance zéro » contre la corruption et la mise en place d’institutions solides chargées de lutter contre l'impunité.

Sur un autre registre, +KT Press+ écrit que le ministère rwandais des Finances et de la Planification économique et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont dévoilé jeudi un rapport national sur le développement humain qui zoome sur l’impact des solutions locales adoptées au Rwanda.

Au cours des deux dernières décennies, les solutions locales mises en place au Rwanda ont considérablement contribué à l’amélioration de l’accès aux soins de santé et aux écoles ainsi qu’à la réduction du taux de la pauvreté, relève la publication.

MAP