Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Samedi 7 Août 2021

​Addis-Abeba - Plusieurs sujets d'actualité font la Une de la presse africaine de ce samedi qui aborde notamment le conflit au Tigray dans le nord de l'Ethiopie, le remaniement ministériel en Afrique du Sud et la coopération entre le Rwanda et la Centrafrique.


En Ethiopie, +FANA BC+ revient sur la situation au Tigray en focalisant sur la violation par les rebelles du front de libération du peuple du Tigray (TPLF) du cessez-le-feu unilatéral décrété par le gouvernement fédéral.

Le gouvernement éthiopien s'attache au cessez-le-feu humanitaire unilatéral qu'il a décrété le 28 juin dernier, malheureusement « le groupe terroriste a choisi de lancer de nouvelles attaques dans les régions voisines d'Afar et d'Amhara, qui ont fait des milliers de morts et poussant plus de 300 000 personnes au déplacement», écrit le média éthiopien qui cite le ministère éthiopien des Affaires étrangères.

Le média ajoute que le gouvernement fédéral ne pouvait pas permettre aux rebelles du TPLF de lancer de nouvelles attaques dans les régions voisines et de continuer à perturber les moyens de subsistance de la population.

«Conscient de son obligation morale, juridique et politique de défendre l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Etat, le gouvernement fédéral est poussé à mobiliser et à déployer toute la capacité défensive de l'Etat si les ouvertures humanitaires pour une résolution pacifique du conflit restent sans réciprocité», souligne le média qui cite un communiqué du ministère.

En Afrique du Sud, +The South African+ s'intéresse au remaniement ministériel annoncé jeudi par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, notant que l'organisation de défense des droits civiques AfriForum l'a décrit de "décevant" pour les aspirations des citoyens.

«Le choix des nouveaux ministres révèle clairement que l'intérêt public est la dernière chose qui a été considérée dans ce remaniement», écrit le journal en citant le directeur de la communication au sein de l'organisation, Jacques Broodryk, notant que plusieurs figures politiques nommées «avaient déjà été impliqués dans des inconvenances».

Il ajoute également que M. Broodryk a souligné que ces changements au sein du gouvernement montrent que le chef de l'Exécutif et le parti du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) souhaitent seulement consolider leur propre pouvoir, au lieu de s'intéresser aux problèmes des populations défavorisées.

Pour sa part, +The Citizen+ s’arrête sur les dommages économiques engendrés par les récents troubles sociaux qui ont ravagé plusieurs régions en Afrique du Sud.

Il relève ainsi que selon une étude réalisée par le cabinet NPC Research, un total 89 % des structures affectées par les violences et les pillages étaient des petites et moyennes entreprises (PME), dont 46% n'ont pas été assurées.

Alors que ces entreprises se battaient déjà pour avoir accès aux marchés durant les restrictions imposées à cause de la pandémie de la Covid-19, elles font maintenant face à une baisse de 63% de leurs revenus depuis que les émeutes ont détruit leurs activités en juillet dernier, déplore le média.

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ s'attarde sur la visite d’Etat qu’effectue le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, au Rwanda, indiquant que le chef de l’Etat a visité vendredi le quartier général des Forces de défense rwandaises (FDR) à Kigali.

Au quartier général des FDR, le président Touadéra a eu des entretiens avec le ministre rwandais de la Défense, le général Albert Murasira, et le chef d'état-major de l’armée rwandaise, le général Jean Bosco Kazura, écrit le journal, soulignant que ces entretiens ont été axés notamment sur les moyens permettant de renforcer la coopération sécuritaire entre les forces armées centrafricaines et rwandaises.

Au cours de cette visite, le dirigeant centrafricain a salué le « travail accompli » par les troupes rwandaises déployées dans la République centrafricaine dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), ajoute la publication qui cite un communiqué de l’armée rwandaise.

Et de rappeler que le Rwanda a déployé récemment un bataillon d'infanterie supplémentaire de 750 militaires à la Minusca pour sécuriser l'axe de ravitaillement vital reliant la capitale Bangui au Cameroun.

MAP