Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Lundi 19 Juillet 2021

​Addis-Abeba - Plusieurs sujets d'actualité font la Une de la presse africaine de ce lundi qui focalise notamment sur la situation au Tigray dans le nord de l'Ethiopie, les effets néfastes des violences et des pillages sur l'économie en Afrique du Sud, la pandémie du coronavirus au Rwanda et l'explosion d'un camion citerne au Kenya.


En Ethiopie, +THE ETHIOPIAN HERALD+ rapporte que les réfugiés érythréens hébergés dans les camps de Mai Ayini et Adi Harush de l'Etat régional du Tigray dans le nord de l'Ethiopie sont en danger après les attaques menées par les rebelles du Front de libération du peuple du Tigray (TPLF).

Le journal souligne que le gouvernement éthiopien a appelé la communauté internationale à condamner la torture et le meurtre de réfugiés érythréens par "les terroristes" du TPLF et à joindre ses efforts pour accélérer le processus de leur réinstallation en leur apportant un soutien actif.

Citant la représentante du HCR en Ethiopie, Ann Encontre, le journal relève que la situation dans les camps de réfugiés de Mai Ayini et d'Adi Harush s'est encore et rapidement détériorée avec l'escalade des combats dans la région au cours des deux derniers jours.

De son côté, +FANA BC+ écrit que des Tigréens vivant dans la région d’Afar ont dénoncé l'attaque armée menées par les rebelles du TPLF contre la communauté pastorale de la région.

En Afrique du Sud, +Sunday Independent+ écrit que des économistes ont affirmé que l'Afrique du Sud a besoin de longues années pour se rétablir des effets néfastes des violences et des pillages qui ont ravagé le pays durant la semaine dernière.

"Les récents pillages et violences ont aggravé davantage les difficultés économiques du pays, causées par une croissance en berne et l'impact de la crise sanitaire de la Covid-19", écrit le journal en rapportant les propos du professeur d'économie à l'Université de Witwatersrand (Johannesburg), Kenneth Creamer.

"Plusieurs facteurs ont contribué à l'aggravation des problèmes du pays, notamment l'augmentation de la dette nationale, la baisse de la confiance des investisseurs, la pandémie de la Covid-19 et plus récemment les pillages et la destruction qui ont secoué le pays", a-t-il expliqué.

Pour sa part, The Citizen relève qu'au milieu de la pandémie actuelle et des troubles sociaux qui ont secoué le pays, le secteur touristique sud-africain traverse une crise sans précédent.

Citant le président du Conseil sud-africain du tourisme (TBCSA), Tshifhiwa Tshivhengwa, le journal signale que les violences et les pillages qui ont affecté plusieurs régions du pays sont survenus au pire moment.

Selon Tshivhengwa, le secteur se trouve dans une situation désespérée et a besoin que le gouvernement soit convaincu que le tourisme est un élément crucial de l'économie.

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ s'arrête sur les efforts déployés par le gouvernement pour endiguer l’explosion de cas de Covid-19 enregistrée ces dernières semaines, indiquant que le ministère de la Santé a lancé ce weekend une vaste campagne de dépistage à Kigali pour évaluer la prévalence du virus dans la capitale rwandaise.

Cette opération d’envergure vise à tester, en quelques jours, près de 15% de la population de Kigali, soit 106.000 résidents, précise le journal qui cite une déclaration du ministre rwandais de la Santé, Daniel Ngamije.

La publication note qu’il s'agit de la plus grande campagne de dépistage jamais organisée dans le pays en termes de nombre de tests depuis l'apparition du nouveau coronavirus en mars de l'année dernière, ajoutant que cette campagne s’assigne également pour objectif de déterminer le taux de propagation du variant Delta de coronavirus.

Cette opération, qui sera élargie pour couvrir d’autres villes, coïncide avec l’entrée en vigueur d’un confinement strict de deux semaines, ajoute le média.

Au Kenya, le quotidien +The Star+ s'attarde sur l'explosion samedi d'un camion-citerne accidenté dans l'ouest du Kenya, indiquant que la plupart des survivants de cette tragédie, qui a fait 13 morts, ont des brûlures couvrant entre 30 % et 80 % de leur corps.

Le journal, qui cite des témoignages, écrit que les victimes s'étaient précipitées avec des jerrycans pour siphonner l'essence du camion-citerne renversé peu avant l’explosion, précisant que 29 personnes ont survécu à cet incident, dont 19 sont hospitalisées pour des brûlures graves.

Les premiers arrivés sur place ont pu remplir leurs jerrycans et repartir avec, détaille le média, ajoutant que le camion a explosé quand une deuxième vague d'habitants a aussi voulu profiter de l'aubaine.

MAP