Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mercredi 7 Juillet 2021

​Dakar - Le nouveau Code électoral, la vaccination contre le coronavirus au Gabon, les enquêtes sur les attaques contre des positions de l'armée en Côte d'Ivoire, la question du barrage éthiopien la Renaissance et les réactions après la condamnation pour outrage à la justice de l'ancien président sud-africain Zuma sont les principaux sujets abordés par la presse africaine parue mercredi.


Au Sénégal, le nouveau Code électoral et la situation épidémiologique font la Une de la presse locale.

Examen du nouveau Code électoral en session extraordinaire, ce jeudi : « Macky réquisitionne l'Assemblée », titre +Sud Quotidien+, notant que 72 heures à peine après son adoption en Conseil des ministres extraordinaire, le projet de loi portant Code électoral passe en plénière à l’Assemblée nationale.

C’est en effet le 8 juillet que les députés sont convoqués d’urgence pour examiner le nouveau dispositif électoral mitonné avec les recommandations du dialogue politique, écrit la publication.

Sur le même sujet, +WalfQuotidien+ aborde les divergences autour de la révision du Code électoral.

Jusqu’au bout, l’opposition et le pouvoir n’ont pas trouvé un consensus total sur le texte du Code électoral, écrit le journal, soulignant que des points ont été envoyés à l’arbitrage du président de la République.

Sur un autre registre, les journaux de la place abordent l’inquiétante augmentation des cas de contamination à la Covid-19.

Macky sall réitère son appel à la vigilance face à la recrudescence de la Covid, invitant à nouveau les populations sénégalaises à se faire vacciner, rapporte le quotidien +L’As+.

Au Gabon, +l'Union+ écrit que du 5 au 16 juillet, Libreville abrite la phase expérimentale des travaux sur les indicateurs et tableaux de bord actuariels des organismes de prévoyance sociale de la zone de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (Cipres), notant que ces travaux organisés par la Caisse nationale d'assurance maladie et garantie sociale (Cnamgs), la Cipres et l'Institut national d'assurance maladie-invalidité (Inami) ont un intérêt particulier en ce sens qu'ils aideront les acteurs à s’approprier les bonnes pratiques en matière d'études actuarielles.

Sur un autre sujet, +Médias241+ s’intéresse à la campagne de vaccination. Il indique que si les autorités gabonaises se refusent à imposer la vaccination anti covid-19, certains pays dont la France en débattent sérieusement et d’autres ont déjà sauté le pas.

Et de le portail de s'interroger si le Gabon, face à un rebond annoncé de l’épidémie faute d’une vaccination suffisante à l’échelle mondiale, peut-il se permettre une autre vague avec son corollaire de conséquences négatives pour l’économie à cause des scrupules de quelques-uns et des Fake-news de quelques autres.

En Côte d'Ivoire, "Abidjan Net" rapporte que le Président-directeur général du groupe Afreximbank, Benedict Okey Oramah a annoncé, mardi, la fourniture par son institution bancaire de 7,8 millions de doses de vaccins contre la Covid 19 à la Côte d'Ivoire sur une contribution de 420 millions de doses de vaccins pour la lutte contre le Coronavirus destinée à l'Union Africaine.

Dr Benedict Okey Oramah a fait cette déclaration, au terme d'un entretien avec le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan, sur le point de la coopération entre son institution financière et la Côte d’Ivoire.

Sur un autre registre, "Koaci" écrit que les enquêtes ouvertes par les autorités sécuritaires depuis les attaques des positions des Forces Armées de Côte d’Ivoire (FACI) depuis juin 2020 semblent livrer leurs premiers résultats.

Citant un média international, le portail d'information souligne que mardi, les services de renseignement ivoiriens ont progressé dans leurs enquêtes sur les attaques terroristes ayant visé les bases de Kafolo et de Doropo.

Selon la même source, peut-on lire, les premiers résultats indiqueraient que des groupes Salafistes mauritaniens seraient impliqués dans ces attaques. "Sept (07) djihadistes Mauritaniens auraient été interpellés et incarcérés".

En Ethiopie, +THE ETHIOPIAN HERALD+ s'intéresse à la question du grand barrage éthiopien la Renaissance en affirmant que l'Ethiopie va effectuer le deuxième remplissage du barrage lors de cette saison des pluies qui a déjà commencé.

Depuis le début de la construction du barrage en 2011, l'Ethiopie négocie avec le Soudan et l'Egypte pour parvenir à un accord gagnant-gagnant et résoudre le différend sur le barrage de manière définitive, souligne l’éditorialiste qui a accusé le Caire «d'entraver le processus du projet avec toutes les manières possibles» et d’avoir «politiser et internationaliser cette question».

L’éditorialiste qui a rappelé les séries de pourparlers tripartites pour parvenir à un accord, relève que l'Ethiopie, «dès le début, a clairement affiché ses positions fermes concernant la construction du barrage : Addis-Abeba veut développer ses ressources en eau pour répondre à la demande pressante de ses citoyens en électricité, faire sortir des millions de personnes du bourbier de la pauvreté et améliorer leurs conditions de vie».

Le grand barrage a été conçu uniquement pour relever les défis du développement sur la base des lois internationales sur les eaux transfrontalières et du principe d'une utilisation juste, équitable et raisonnable des ressources naturelles, souligne le commentateur.

L’Ethiopie, note l’éditorialiste, a également réaffirmé à maintes reprises qu'elle n'avait aucune intention de nuire aux pays riverains tout en s’attachant à une approche gagnant-gagnant.

Pour le commentateur, l'Ethiopie croit fermement que les problèmes des Africains devraient être résolus par les Africains eux-mêmes et s'engage également à tenir des négociations de bonne foi et veut parvenir à un accord car ses engagements sont établis sur la base d'une approche gagnant-gagnant pour le projet qui constitue une aubaine pour les trois pays.

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ rapporte que le ministère rwandais des Affaires étrangères et la société régionale de réassurance, ZEP-RE, devront signer mercredi un accord permettant à l'institution spécialisée du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) d’ouvrir une antenne à Kigali.

Le futur bureau de la société régionale au Rwanda aura pour mission de promouvoir le commerce, le développement et l'intégration dans le secteur de l'assurance et de la réassurance, indique le journal.

Selon la publication, la présence de la ZEP-RE permettra au Rwanda de promouvoir le secteur de l’assurance, dont le potentiel reste largement inexploité avec une pénétration inférieure à 2%.

Sur un autre registre, +KT Press+ écrit qu’un tribunal de Kigali a condamné lundi 12 personnes à huit ans de prison ferme pour avoir tenté de mener un cyber-cambriolage contre la banque Equity Bank Rwanda.

Les suspects avaient été arrêtés en octobre 2019 par le Bureau rwandais des investigations (RIB) dans la ville de Kigali alors qu’ils tentaient de pirater le système d’Equity Bank Rwanda, note le journal.

Au Kenya, le journal "The Standard" écrit mercredi que les grands responsables politiques sont ceux qui enfreignent les protocoles restrictives qu'ils ont mis en place eux même pour endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19.

Dans un article sous le titre "Intouchables: les politiciens kényans enfreignent à nouveau les protocoles Covid-19", la publication souligne qu'"en dépit des protocoles stricts de Covid-19 mis en place depuis un an, les hauts responsables politiques ont continuellement bafoué ces mêmes protocoles, laissant une traînée d'infections et de décès".

"Du président Uhuru Kenyatta, en passant par son adjoint William Ruto au chef de l'opposition Raila Odinga, les grands dirigeants politiques continuent de défier les mêmes protocoles qu'ils cherchent à faire respecter et à utiliser pour réprimander ceux qui ont un statut moindre dans la société", écrit l'auteur de l'article, ajoutant que plusieurs évènements politiques ont été organisés durant le week-end dernier, attirant des foules gigantesques et potentiellement un flux d'infections au Covid-19.

Il convient de noter qu'avec seulement environ un million de Kényans vaccinés, les 53 millions restants sont susceptibles de contracter le virus, note le journal.

En Afrique du Sud, +The South African+ indique que depuis plusieurs jours, des milliers de Sud-Africains se sont rassemblés devant la résidence de l'ancien président Jocob Zuma dans la ville de Nkandla, à l'est du pays, pour lui exprimer leur soutien suite à sa condamnation à 15 mois de prison pour outrage à la justice.

Plusieurs artères principales de la ville située dans le fief de l'ancien président au niveau de la province du KwaZulu-Natal ont été bloquées par les manifestants, alors que les autorités ont imposé un confinement strict suite à la troisième vague de contamination à la covid-19 qui ravage le pays, ajoute le journal.

Il signale également que le Service de police sud-africain (SAPS) a été largement critiqué sur les réseaux sociaux pour sa passivité après avoir décidé de ne pas intervenir pour faire respecter les restrictions, menaçant ainsi d'accélérer la flambée des nouvelles infections à la Covid-19.

Pour sa part, +Sunday Independent+ indique que le programme de vaccination des membres du Service de police sud-africain (SAPS) contre la Covid-19 a enfin commencé, lundi, après le décès de 636 policiers depuis le début de la pandémie.

Rappelant que plus de 180.000 agents de police seront vaccinés durant les prochains jours, il précise que cette deuxième phase de vaccination des travailleurs de première ligne intervient deux semaines après le début de la campagne de vaccination des enseignants.

MAP