Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Samedi 3 Juillet 2021

​Dakar - L'inquiétude quant à la hausse des cas Covid-19 au Sénégal, la condamnation d'un ancien ministre pour recel de détournement de fonds au Gabon, la situation dans la région de Tigray en Ethiopie, les restes des victimes du génocide au Rwanda et la condamnation de l'ancien président Zuma pour outrage à la justice en Afrique du Sud sont les principaux sujets abordés par la presse africaine parue samedi.


Au Sénégal, l'inquiétante de l'augmentation des cas de la Covid-19 et la révision du Code pénal dominent les sujets d’actualité abordés par la presse locale.

« Les acteurs de la lutte contre la Covid-19 se remobilisent », écrit +Le Soleil+, notant qu’après une accalmie de quelques mois, les cas de Covid-19 sont montés en flèche au Sénégal, ces dernières semaines, avec une hausse de 57% en juin.

Pour éviter le pire, le Comité national de gestion des épidémies sonne la remobilisation des acteurs, souligne la publication.

Sous le titre « Rebond des cas Covid-19 », +WalfQuotidien+ relève que le coronavirus renait de ses cendres avec plus de nocivité et d’agressivité au Sénégal.

Même si la courbe des décès reste encore maitrisable, le virus prend l’ascenseur, note le journal, mettant en cause les rassemblements populaires dictés par les élections locales de janvier prochain.

Sur un autre registre, +SudQuotidien+ relaie la réaction du leader du parti de l’opposition « les Pastef », Ousmane Sonko qui revient sur la révision récente du Code pénal et du Code la procédure pénale en accusant l’ancien président français Nicolas Sarkozy et l’ex-Premier ministre anglais, Tony Blair d’ingérence dans le processus de modification de ces textes au Sénégal.

Au Gabon, +L'Union+ s’intéresse au procès de l’ancien ministre de l’économie Roger Mba. Titrant "Condamné mais libre", il écrit que jugé hier devant la Cour criminelle spéciale, l’ancien ministre Roger Owno Mba a été reconnu coupable de recel de détournement de fonds mais lavé des chefs de concussion et d’association de malfaiteur puis condamné à six ans de réclusion dont cinq avec sursis.

Et d’expliquer qu’il s’agit d’une peine qu’il peut purger chez lui dans la mesure où il a passé un en détention, notant que l’ancien ministre doit en outre s’acquitter d’une amende de 15 millions de francs et de 30 autres millions pour le préjudice moral causé à l’Etat.

Sur un autre sujet, +La.Libreville+ indique que le Gabon dote 100 % de ses embarcations de pêche artisanale de balises permettant de retracer leurs déplacements, notant que ces balises (des trackers fonctionnant via le satellite) seront placées sur chaque embarcation de pêche artisanale.

Selon le portail, il s’agit d’une première mondiale avec la technologie CLS (Collecte Localisation Satellites) et le logiciel Nemo qui permettra de suivre chaque pêcheur.

En Ethiopie, +THE ETHIOPIAN HERALD+ revient sur la situation au Tigray en relevant que le cessez-le-feu unilatéral décrété par le gouvernement fédéral dans cet Etat régional du nord de l'Ethiopie, confirme l’engagement d’Addis-Abeba en faveur de la paix et de la stabilité en Ethiopie et dans la région de l'Afrique de l'Est en général.

Le journal qui cite un expert éthiopien, souligne que le cessez-le-feu offre également une opportunité à la communauté internationale de s’informer sur les efforts consentis par le gouvernement pour le bien-être de la population.

Le quotidien note que cette trêve qui a été bien recueillie par les partenaires internationaux de l’Ethiopie, va changer la donne en apportant une nouvelle dynamique aux relations tendues entre Addis-Abeba et des pays occidentaux en permettant à ces derniers de tester l'engagement des «terroristes du front de libération du peuple du Tigray (TPLF) pour la paix et la stabilité».

Le TPLF a semé la pagaille et détruit des infrastructures publiques dont le pont Tekeze, même après l'annonce du cessez-le-feu signifiant ainsi l'absence d'engagement réciproque pour la paix de sa part, souligne le journal.

Au Kenya, "Kenyans.co" rapporte que le président Uhuru Kenyatta est arrivé vendredi à Lusaka, en Zambie, pour assister aux funérailles nationales du premier président de la République de Zambie, Kenneth David Kaunda, décédé à l'âge de 97 ans.

Le président Uhuru s'est rendu à Lusaka, en provenance de France où il a effectué une visite officielle de deux jours, au cours de laquelle il a eu des entretiens avec le président français Emmanuel Macron, souligne la publication.

Selon le journal, le président Uhuru avait adressé un message de condoléances à son homologue zambien Edgar Lungu, en qualifiant d'"homme d'État exceptionnel et panafricaniste", l'ancien président.

«L'ancien président Kaunda était un grand dirigeant plein de sagesse", a écrit notamment le Président dans son message relayé par le journal.

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ rapporte que les restes de 83 victimes du génocide de 1994 contre les Tutsi ont été dignement inhumés dans le mémorial du génocide de Nyanza, situé dans la capitale rwandaise.

Les restes des victimes ont été découverts au cours des trois derniers mois dans différents secteurs du district de Nyarugenge, dans la province de Kigali, indique le journal, soulignant que cette découverte est le fruit d'un programme de réconciliation communautaire et des témoignages de quelques condamnés pour génocide.

La publication relève que la découverte des restes de ces victimes coïncide avec les commémorations du 26 anniversaire du génocide contre les Tutsi, dont le coup d’envoi a été donné en avril dernier.

Plus de 100.000 victimes du génocide de 1994 sont enterrés au mémorial du génocide de Nyanza, note le quotidien.

En Afrique du Sud, +City Press+ revient sur la condamnation de l'ancien président sud-africain Jocob Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice.

Le journal indique que l'Association sud-africaine des anciens combattants militaires "Mkhonto weSizwe" (MKMVA), a averti que le pays sera plongé dans la violence si M Zuma est emprisonné.

"Il y aura des conséquences catastrophiques si les autorités exécutent la sentence de 15 mois de prison prononcée par la Cour constitutionnelle contre M. Zuma", a déclaré le porte-parole national de MKMVA, Carl Niehaus, cité par la publication.

Il a également mis en garde que l'Afrique du Sud "sera déchirée" si M. Zuma est emprisonné, soulignant que le pays va connaitre "l'instabilité et des troubles".

Pour sa part, +The Mail & Guardian+ indique que M. Zuma a déposé vendredi une demande urgente auprès de la Cour constitutionnelle pour l'annulation de sa peine de prison qu'il doit commencer à purger dimanche.

Dans cette demande, Zuma invite la plus haute instance judiciaire du pays à "revoir sa décision et à simplement réévaluer si elle a agi dans le cadre de la constitution ou, à tort, elle a rendu ce jugement au-delà des pouvoirs conférés au tribunal par la Constitution».

MAP