Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mardi 18 Mai 2021

Dakar - La presse africaine parue mardi focalise son attention sur nombre de sujets, notamment le Sommet sur les économies africaines à Paris, la coopération entre la Côte d'Ivoire et le FMI, la stratégie africaine de lutte contre le coronavirus, les élections générales en Ethiopie et les développements sur la scène politique en Afrique du Sud.


Au Sénégal, le sommet sur les économies africaines à Paris et le débat autour des prochaines élections locales dominent les sujets traités par les journaux de la place.

Le président Macky Sall est à Paris pour prendre part au sommet sur le financement des économies africaines post-Covid-19 dont il est l'un des principaux instigateurs, écrit le +Soleil+, notant que cette rencontre est motivée, en grande partie, par l'appel du chef de l’Etat sénégalais, en avril 2020, pour l’annulation de la dette africaine.

Cette position courageuse prônant l’annulation de la dette africaine avait fortement retenti dans le monde et avait été appréciée dans le continent et ailleurs, souligne la publication.

Le journal rappelle, en outre, que l’idée du Sommet de Paris a germé à l’automne, quand le Fonds monétaire international a calculé que l’Afrique risquait de se heurter à un déficit de financement de 290 milliards de dollars d’ici à 2023.

Sur le registre politique, les journaux de la place abordent notamment la sortie médiatique de Barthélémy Dias, maire de Mermoz/Sacré-Cœur qui a présenté sa candidature à la mairie de Dakar, affirmant que le pouvoir en place chercherait à plomber cette candidature en envoyant une mission de l’inspection de l’Etat au niveau de sa mairie.

« Je suis candidat à la mairie de Dakar et personne de m’empêchera d’être candidat à la mairie de Dakar. Que ça soit très clair », écrit +Sud quotidien+ citant M. Dias.

En Côte d'Ivoire, "Abidjan Net" rapporte que la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva a annoncé, dimanche à Paris, la mise à disposition de ressources additionnelles d’environ un milliard de dollars US (environ 500 milliards FCFA) à la Côte d’Ivoire.

Ces ressources additionnelles devraient permettre de contribuer à la relance économique et à la création d’emplois et de nouvelles opportunités en Côte d’Ivoire.

Mme Georgieva a fait cette annonce lors d’un entretien avec le président Alassane Ouattara qui est arrivé à Paris pour prendre part au Sommet sur le financement des économies africaines, prévu mardi.

Sur un autre registre, "Soir Info" fait savoir que le taux de pénétration de l'Internet dans le pays est "supérieur à 65%", selon le ministre de l'Économie numérique, des télécommunications et de l'innovation, Roger Adom.

Le taux de pénétration de l’internet en Côte d'Ivoire est "supérieur à 65%, grâce aux réseaux mobiles avec les technologies 3G et 4G", a indiqué Roger Adom, faisant savoir que "le nombre d’abonnements aux réseaux mobiles a plus que doublé en moins de 10 ans, passant de 17 millions d’abonnés en 2011 à 37 millions en 2020".

Au Gabon, +l'Union+ s’intéresse à la stratégie africaine de lutte contre le covid-19. Titrant "Covid-19 : L’Afrique réadapte sa stratégie", il écrit que réunis récemment par visioconférence, les ministres africains de la santé se sont efforcés, à la lumière des derniers développements, de réadapter la stratégie continentale de lutte contre la pandémie de Covid-19.

Et de poursuivre qu’ils ont adopté une série de mesures tournant autour du triptyque prévention-suivi-traitement avec un accent particulier sur l’acquisition de vaccins sûrs et efficaces.

Sur un autre sujet, +Médias241+ indique que le Gabon et le Costa Rica ont décidé d’unir leurs voix afin d’inciter à la signature d’un nouvel accord international visant à prévenir et à combattre le fléau du trafic d’espèces sauvages.

Selon le portail qui cite des données de la Banque mondiale, le trafic des espèces sauvages coûte au monde, entre 1 et 2 000 milliards de dollars par an, notant qu’au-delà de cette conséquence économique, ce phénomène constitue un réel danger pour la santé de l’homme, car en effet, 1,7 million de virus actuellement non découverts existent chez des hôtes mammifères et aviaires.

En Ethiopie, +THE ETHIOPIAN HERALD+ revient sur les prochaines élections générales en relevant que ces échéances constitueront une étape historique dans la mesure où elles vont répondre aux attentes des citoyens à la démocratie, la liberté et l'égalité.

Les élections de 2021 vont libérer également le potentiel économique de l'Ethiopie grâce à une politique économique inclusive, note le journal.

Le journal qui cite des politiciens, souligne d’autre part l’importance de l’unité et du dialogue pour relever les défis auxquels l’Ethiopie est confronté et préserver la souveraineté du pays, notant que les Ethiopiens doivent régler eux même leurs problèmes et surmonter les pressions extérieures.

De son côté, +ETHIOPIAN MONITOR+, s’intéresse aux préparatifs des régions aux prochaines élections en focalisant sur la réunion de suivi qui a eu lieu à la Primature.

Lors de cette réunion, les responsables régionaux ont passé en revue les étapes franchies au niveau logistique, la mise en place des bureaux de vote, l'inscription des électeurs et le volet sécuritaire, souligne le média.

Au Kenya, les principaux quotidiens s'intéressent à la destitution du gouverneur du comté de Wajir, Mohammed Abdi. Le journal "The Star" rapporte à ce propos que 25 sénateurs ont voté lundi soir en faveur de la motion d'éviction du gouverneur, deux sénateurs contre alors que quatre se sont abstenus.

"La destitution prend effet immédiatement, bien qu'Abdi puisse faire appel de la décision devant le tribunal", souligne la publication qui rappelle que le processus de destitution a été lancé contre le gouverneur pour "avoir prétendument mis à mal le système de la santé dans le comté, compromettant ainsi le droit à la santé des habitants".

Cependant, le gouverneur qui compte faire appel a déclaré que l'infraction ne constituait pas une violation flagrante de la Constitution avant d'énumérer la liste des réalisations de son administration dans le secteur de la santé, ajoute le journal.

En Afrique du Sud, +The Citizen+ rapporte que le Secrétaire général suspendu du parti du Congrès national africain (ANC au Pouvoir), Ace Magashule, se bat pour sa survie politique devant les tribunaux, après les accusations de corruption auxquelles il fait actuellement face.

La perspective d'être devant les tribunaux pendant plusieurs années ont accru sa détermination à opter pour l'affrontement, ajoute le journal, notant que Magashule savait qu'au moment où il reviendrait au devant de la scène après la fin de son procès, s'il était acquitté, son mandat de secrétaire général aurait déjà expiré et une nouvelle direction de l'ANC aurait été élue lors de la prochaine conférence.

Pire encore, souligne la publication, "s'il était condamné, la porte du parti lui serait complètement fermée et son ambition de devenir le prochain président de l'ANC serait anéantie".

Pour sa part, +Sunday Independent+ indique que l'ANC «se trouve dans un profond désordre moral» et que ses hauts responsables devaient se réunir alors que l'ex-secrétaire général a approché les tribunaux pour contester la décision de sa suspension.

Dans le cadre de sa suspension, Magashule s'est vu interdire de participer à des rassemblements publics ou de traiter des questions liées au parti, précise le journal.

Il rappelle également qu'en mars, le Comité exécutif national a exhorté les membres qui faisaient face à des accusations de corruption devant les tribunaux à se retirer dans le délai de 30 jours, sinon ils devraient s'attendre à des mesures disciplinaires.

MAP