Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mercredi 21 Octobre 2020

Dakar -La situation épidémiologique au Sénégal, la présidentielle en Côte d'Ivoire, le débat sur la réouverture des lieux de culte au Gabon, le grand barrage de la Renaissance en Ethiopie, le réchauffement des relations entre Rwanda et Burundi et la déclaration de la politique budgétaire en Afrique du Sud sont les sujets abordés et commentés par la presse africaine parue mercredi.
Revue de la presse quotidienne internationale africaine
Au Sénégal, la situation épidémiologique et le renforcement du système sanitaire, marquent les sujets abordés par la presse locale.

Sous le titre : « L'hypothèse de l'immunité collective », le quotidien +Enquête+ se penche sur la baisse des cas de Covid-19 au Sénégal, se demandant si le pays qui connait, depuis presque deux mois, une réduction drastique des cas positifs, aurait développé une immunité collective.

La baisse des cas de coronavirus est sur toutes les langues, écrit la publication, soulignant que pour certains experts, cela est dû aux respects des mesures barrières alors que d’autres évoquent une immunité collective qui, scientifiquement, n’est pas démontrée, mais demeure une hypothèse.

Sur le même registre, +Le Soleil+ zoome sur le plan d’investissement visant le renforcement d’un système sanitaire performant au Sénégal.

Le ministère de la santé et de l’action sociale a présenté, mardi, aux partenaires financiers, sont plan d’investissement 2020-2024 évalué à 564 milliards de FCFA, informe la publication notant que l’une des programmes phares du plan concerne la construction et la réhabilitation d’infrastructures sanitaires, pour un système de santé « performant et pérenne ».

En Côte d'Ivoire, "Abidjan Net" écrit que tirant les leçons du passé, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, envisage de mettre l’Etat « en situation de moteur » pour booster des secteurs porteurs de croissance. Le portail d'information cite le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence Patrick Achi, son directeur de campagne chargé des projets de société, qui s'exprimait face au Patronat.

Il a développé que « les pays qui avancent le plus rapidement possible ont un contrôle léger, certains, sur des chaînes de valeur », qui partent par exemple pour le secteur agro-industriel, depuis le planteur jusque dans les magasins à New-York, à Paris ou à Pékin. 

L’Etat, a-t-il ajouté, a une politique économique libérale, mais souhaite « intégrer les chaînes de valeur mondiale » en assurant des fondements de compétitivité aux entreprises locales et en créant des champions nationaux. 

Sur un autre registre, "Fraternité Matin" rapporte qu'initialement prévue pour prendre fin ce mardi, la période de distribution des cartes d'électeur a été prorogée jusqu'au dimanche 25 octobre prochain. d'après la Commission électorale indépendante (CEI), l'institution chargée d'organiser les élections en Côte d'Ivoire.

« La distribution se poursuit sur le territoire national et dans 18 pays à l'étranger dans tous les lieux de vote », a précisé l'organe électoral.

Au Gabon, +l'Union+ s’intéresse à la réouverture des lieux de culte. Titrant "La santé avant tout !", il écrit que devant le raidissement des positions (en particulier de la part de l’Eglise catholique), les autorités, le président Ali Bongo Ondimba en tête – qui s’est entretenu avec la Première ministre et le ministre de la santé – réaffirment ce qu’est leur priorité dans la lutte contre le covid-19 : la protection sanitaire des populations.

Et de poursuivre que les échanges sont cependant en cours pour un retour à la concorde et à la sérénité.

Sur le même sujet, +Gabon Matin+ titre "Réouverture des lieux de culte : que va-t-il se passer ce 25 octobre". Il indique que c’est la grande interrogation face à la batterie de conditions d’accès dans les lieux de culte et aux divergences calendaires qui opposent le gouvernement à l’Eglise, notamment l’Eglise catholique qui a confirmé la réouverture des portes de ses paroisses le 25 octobre prochain suite aux conclusions de leur récente conférence épiscopale et qui a fait allusion à la tendance baissière de l’épidémie au Gabon.

En Ethiopie, +THE ETHIOPIAN HERALD+ revient sur le grand barrage La Renaissance et les réalisations accomplies depuis neuf ans sur les plans diplomatique et technique, notant que ce mégaprojet a franchi actuellement une étape décisive.

L'éditorialiste met en avant dans ce sens une administration très perspicace sous la direction du Premier ministre Abiy Ahmed et un fort soutien du peuple à la construction de ce grand barrage.

L’Ethiopie a le droit d’utiliser ses ressources naturelles en vue de lutter contre la pauvreté généralisée et d’améliorer le niveau de vie des citoyens, souligne le commentateur, ajoutant que l'Egypte doit tendre la main pour que le barrage soit achevé avec succès car cela profitera à tous les pays riverains.

Sur un autre registre, +NEW BUSINESS ETHIOPIA+ rapporte que le gouvernement éthiopien va mettre en place un plan pour aider les entreprises qui ont subi des actes de vandalisme lors des troubles survenues dans de nombreuses villes de l’Etat régional d'Oromia après l'assassinat du célèbre chanteur oromo Hachalu Hundessa il y a quelques mois.

Au Kenya, le journal "The Star" rapporte que pas moins de 723 bâtiments menaçant ruine ont été recensés dans le pays par la National Construction Authority qui a qualifié de dangereuse cette situation qui menace la vie des habitants.

Les conclusions de la NCA ont été faites après évaluation de quelque 14895 bâtiments, dont 10 791 ont été jugés très dangereux et devaient être démolis ou renforcés avant occupation, alors que 1 217 autres ont été jugés "justes" et seulement 2 194 certifiés "sûrs".

Selon les données de la NCA, des milliers de bâtiments non approuvés à Nairobi risquent également de s'effondrer.

Le rapport relayé par le journal a enregistré plus de 87 cas de bâtiments effondrés au cours des cinq dernières années, dont une école à Nairobi qui a coûté la vie à sept élèves.

Il s'agit de la "Precious Talent Top School" de Nairobi, dans le quartier de Dagoretti, qui s'est effondré le 23 septembre 2019, rappelle le journal.

Au Rwanda, +KT Press+ s'attarde sur la réunion à huis clos tenue mardi au poste-frontière de Nemba-Gasenyi entre le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, et son homologue burundais, Albert Shingiro, au cours de laquelle les deux parties se sont engagées à mettre fin aux tensions qui empoisonnent leurs relations.

Le journal +KT Press+ écrit que cette rencontre officielle, la première depuis le déclenchement de la crise entre les deux pays en 2015, a permis de dresser une feuille de route préliminaire pour le rétablissement des relations entre les deux voisins.

Citant le chef de la diplomatie rwandaise, la publication souligne que Kigali et Gitega ont décidé de privilégier les intérêts mutuels et la réconciliation pour restaurer la coopération bilatérale et assurer la stabilité dans les deux pays.

De son côté, le quotidien +The New Times+ focalise son attention sur le procès du célèbre présumé terroriste, Paul Rusesabagina, arrêté fin août dernier par la police rwandaise, indiquant que le parquet a demandé de maintenir Rusesabagina en détention provisoire pour 30 jours supplémentaires.

Le journal note que le suspect, qui a encore comparu mardi devant le tribunal de première instance de Kicukiru, est poursuivi pour 13 chefs d’accusation, dont terrorisme, meurtre et financement de rébellion.

En Afrique du Sud, +Fin24+ indique que le ministre des Finances, Tito Mboweni, se prépare à présenter sa très attendue déclaration de la politique budgétaire à moyen terme, prévue le 28 octobre courant, notant que le point focal de ce plan devrait porter sur la politique fiscale du pays.

Au niveau mondial, seuls 15 ont des taux d'imposition des particuliers plus élevés que l'Afrique du Sud (45%), indique le journal en citant des experts sud-africains. L’impôt sur les sociétés de 28% dans ce pays d'Afrique australe, comparé à la moyenne mondiale de 24%, est considéré comme trop élevé pour attirer les investissements directs étrangers, ajoute-t-il.

La publication signale également que le contexte dans lequel Mboweni présentera sa déclaration est très critique, rappelant que les dernières projections de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur le PIB sud-africain en 2020 suggèrent que le pays accusera une baisse de 11,5%, bien en dessous de la moyenne mondiale de -4,5%.



Source : https://www.maafrique.com/Revue-de-la-presse-quoti...

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