Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mercredi 4 Novembre 2020

Dakar - Les réactions sur la composition du nouveau gouvernement au Sénégal, l'attaque d'une base militaire en Ethiopie, la crise économique en Afrique du Sud, le génocide rwandais et la gestion de la 2è vague de coronavirus au Kenya sont les principaux sujets évoqués et commentés par la presse africaine parue mercredi.
Revue de la presse quotidienne internationale africaine
Au Sénégal, les réactions à la composition du nouveau gouvernement marquent l'actualité abordée par la presse locale.

« Le temps du dénigrement », titre +Sud Quotidien+ qui relaie les réactions des principaux responsables politiques, notamment l'ancienne présidente du Conseil économiques, social et environnemental (CESE), Aminata Touré, remplacée lors du récent remaniement opéré par le président Macky Sall.

Suite aux informations parues dans la presse et évoquant des fautes de gestions dont elle se serait rendue coupable pour justifier son limogeage, Mme Touré a réagi non seulement pour nier en bloc, mais surtout pour avertir qu’elle se réserve le droit d’ester en justice contre toute diffamation, écrit la publication.

Sur le même registre, +Le Soleil+ publie, sous le titre « La répartition du Président », le décret portant répartition des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, le Secrétariat général du gouvernement et les ministères.

Sur un autre registre, +L’Observateur+ aborde l’ouverture de l’année scolaires 2020-2021, prévue pour le 5 novembre, soulignant qu’à quelques jours de la reprise des cours, le gouvernement a mis en place un nouveau protocole sanitaire qui tient compte de la situation baissière de la pandémie à coronavirus dans le pays.

En Ethiopie, +ETHIOPIAN MONITOR+ s'intéresse à l’attaque menée par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) contre une base de l’armée fédérale située dans la ville de Mekelle dans la région du Tigray.

Le média éthiopien fait état de plusieurs tentatives visant à piller et attaquer la base militaire stationnée dans la ville aux premières heures de ce mercredi.

Citant le bureau du Premier ministre, le média ajoute que les forces de défense fédérales autour de la région de Dalshah ont été également attaquées.

Sur le même sujet, +FANA BC+ écrit que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a ordonné mercredi à l’armée éthiopienne de riposter à l’attaque menée par le TPLF contre la base de l’armée fédérale.

Citant un communiqué du bureau du Premier ministre, le média éthiopien souligne que l’armée éthiopienne a reçu l'ordre de riposter pour sauver le pays et la région de la spirale de l'instabilité.

En Afrique du Sud, +Daily Maverick+ revient sur les attaques meurtrières ciblant les fermiers blancs dans les zones rurales du pays, notant que ce phénomène est devenu un point chaud de la question raciale dans la Nation arc-en-ciel.

Le journal met en garde qu'une « communauté divisée ne peut pas lutter contre le crime », soulignant que pour remédier à ce problème, il est nécessaire de « garantir d'abord de meilleures opportunités économiques aussi bien pour les Noirs et que pour les Blancs vivant dans les zones rurales ».

De son côté, +Sowetan+ s'arrête sur les difficultés économiques que connait le pays à cause de la Covid-19, soulignant que le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a promis que le gouvernement adoptera une méthode différente dans la mise en place des projets d'infrastructures en vue de relancer l'économie et créer les emplois indispensables.

Le gouvernement est déterminé à mettre en œuvre des réformes économiques, à créer un environnement propice à la prospérité des entreprises et à lutter contre la corruption, écrit le journal en citant Ramaphosa qui s'est exprimé lors d'une table ronde organisée pour la préparation du projet « Infrastructure South Africa », soulignant que « la planification et la mise en œuvre des projets d'infrastructures se feront différemment pour obtenir de meilleurs résultats».

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ rapporte que la veuve de l'ancien président rwandais, Agathe Kanziga Habyarimana, accusée par Kigali d'être impliquée dans le génocide de 1994, a comparu mardi devant un tribunal de Paris dans l'enquête sur le rôle trouble joué par l'ex-militaire de l'Elysée Paul Barril à l'époque des massacres.

Sous le titre « Agathe Kanziga devant la justice française pour ses liens avec un mercenaire français », le journal écrit que la femme âgée de 78 ans fait l'objet d’un mandat d'arrêt émis contre elle par les autorités rwandaises pour "génocide" et "crimes contre l'humanité"

« La France a refusé d'extrader au Rwanda Agathe Kanziga Habyarimina », qui a joué un rôle déterminant dans l'une des pires tragédies du XXe siècle, note la publication.

Et d’ajouter que Paul Barril est visé par une enquête ouverte en 2013 pour examiner une plainte d'ONG contre lui, qui l'accusent d'un soutien actif au régime génocidaire qui a tué près d’un million de personnes en trois mois.

Au Kenya, le journal "the Star" rapporte que le président Uhuru Kenyatta doit tenir ce mercredi une réunion cruciale avec les gouverneurs des comtés pour s'entendre sur la manière de gérer la deuxième vague de Covid-19 au milieu des craintes sur un nouveau verrouillage du pays.

Selon la publication, les gouverneurs auraient convenu de faire pression pour la réintroduction de mesures dures pour lutter contre le virus.

Le verrouillage éventuel et l'augmentation des heures de couvre-feu font partie des mesures à l'ordre du jour, le président devant rencontrer le Conseil de sécurité nationale plus tard dans la semaine pour prendre une décision à ce sujet.

Le président du Conseil des gouverneurs, Wycliffe Oparanya, a déclaré mardi que les comtés étaient submergés de cas de Covid-19. "Il doit y avoir des mesures plus sévères pour contenir la propagation de Covid parce que même au moment où nous parlons, la plupart des comtés connaissent un pic d'admissions", a déclaré le gouverneur de Kakamega, cité par le journal.

Oparanya a déclaré que la réunion de mercredi examinera la flambée des deux derniers mois et donnera une vision sur les prochaines étapes visant à ralentir le taux d'infection.

"Le président prendra une décision après avoir étudié les tendances et les projections des experts", a-t-il déclaré.

Au Gabon, +l'Union+ s’intéresse aux soupçons de trafic autour des tests de dépistage Covid-19. Titrant "COVID MICMAC", il écrit que l’interpellation, la semaine dernière d’une demi-douzaine d’agents du plus grand laboratoire du pays +Pr Gahouma+ et le mouvement d’humeur qui s’est ensuivi pénalisant de centaines d’usagers, révèlent la face obscure de l’anti-Covid.

Et d’estimer qu’entre soupçons de trafic autour des tests de dépistage et griefs divers, c’est la crédibilité "de notre stratégie qui pourrait être mise en doute.

Pour sa part, +Matin Equatorial+ titre "divergences gouvernement-Eglise : retour à l’accalmie !". il indique qu’après l’affront de l’église catholique qui avait invité les siens à la réouverture de ses paroisses, le 25 octobre 2020 dernier, sur l’ensemble du territoire national, en dépit de l’interdiction gouvernementale levée cinq jours plus tard, l’opinion s’attendait cette fois-ci, au non-respect du nombre de 30 fidèles par messe.

Selon la publication, c’est bien le contraire qui s’est produit, le dimanche 1er novembre, avec soumission du clergé au strict respect des mesures gouvernementales. 



Source : https://www.maafrique.com/Revue-de-la-presse-quoti...

MAP