Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Jeudi 14 Janvier 2021

Dakar - La question du vaccin contre le coronavirus, les sénatoriales au Gabon, le conflit de Tigray en Ethiopie et les développements sur la scène politique en Côte d'Ivoire sont les sujets phares évoqués et commentés par la presse africaine parue jeudi.


Au Sénégal, la situation épidémiologique et le vaccin contre la Covid-19 continuent d'inquiéter l’opinion publique locale et de meubler principalement les colonnes des journaux de la place.

Le président de la république pour une mobilisation nationale et pour la sensibilisation des populations sur la Covid-19, titre +Le Soleil+, qui rappelle le bilan des contaminations enregistré mercredi et qui est de 198 nouveaux cas positifs sur 1.709 tests réalisés, soit 11,59%.

Relayant les propos du chef de l’Etat lors du Conseil des ministres, le journal rapporte que le président a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie nationale de vaccination dotée d’un budget conséquent.

A ce sujet et sous le titre : « La guerre des vaccins », +Sud Quotidien+ relève que de la Chine en passant par les USA, la Russie, les laboratoires, sur le pied de guerre, ont mis au point un vaccin, mais derrière cet état de fait, il y’a aussi des enjeux géopolitiques et une bataille de chiffres.

Le Sénégal ne dispose pas de chambre froide pouvant abriter les vaccins à -80 degrés, écrit le journal citant la directrice de la pharmacie nationale d’approvisionnement qui souligne qu’une conservation à -70 degré requiert une technologie de pointe.

Au Gabon, +l'Union+ s’intéresse aux élections sénatoriales. Il écrit que le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) vient de décider de casser les codes en optant pour l'organisation des primaires, peu avant les prochaines sénatoriales, qui se tiendront les 30 janvier et 6 février prochains.

D’après la publication qui cite une source bien introduite au parti, lesdites primaires visent à renforcer davantage la démocratie au sein de cette formation politique avec comme objectif : être en phase avec sa devise " dialogue-tolérance-paix".

Sur un autre registre, +Médias241+ indique que le premier ministre Rose Ossouka Raponda et Rosario Bento Pais, Ambassadeur de l’Union Européenne pour le Gabon ont été mercredi une rencontre à Libreville, pour faire le point de la préparation du dialogue politique normalisé sur l’accord de Cotonou.

Et de préciser que prévu pour fin janvier 2021, le dialogue politique normalisé est un rendez-vous annuel qui porte essentiellement sur les problématiques des droits de l’Homme et de la coopération bilatérale.

En Afrique du Sud, +The Citizen+ souligne que les vaccins constituent la réponse sanitaire la plus efficace et durable, ce qui a été démontré dans le passé avec les vaccins contre des maladies comme la variole, la poliomyélite, l'hépatite B ou la rougeole.

Cependant, ajoute le journal, alors que les Sud-Africains attendent avec impatience que les premières doses de vaccin soient disponibles, certains se demandent même si le pays a les moyens de se les procurer et de les déployer à travers les différentes régions du pays.

Soulignant qu'il est crucial que le gouvernement évite tout retard supplémentaire dans le programme de vaccination, la publication précise qu'«il est clair que la plate-forme Covax ne permettra pas à l'Afrique du Sud d'atteindre l’objectif de l’immunité collective».

Pour sa part, +Sunday Independent+ indique que certains syndicats du secteur de l'enseignement ont exprimé leur préoccupation quant aux conditions de travail au sein des centres de correction des examens du baccalauréat alors que la deuxième vague d'infections bat son plein dans le pays.

Le journal indique ainsi que le Syndicat de l'Union des enseignants d'Afrique du Sud (EUSA) a appelé à ce que plus de 45.000 enseignants qui devraient corriger les épreuves soient vaccinés, menaçant de poursuivre le gouvernement en justice s'ils contractent la Covid-19 alors qu'ils travaillent au centre de correction.

Au Kenya, le journal +Daily Nation+ écrit jeudi que le pays devrait recevoir 11 millions de doses supplémentaires du vaccin Covid-19 de l'Union africaine (UA), qui a conclu un accord pour en acheter 270 millions pour tous les États membres.

Avec cette nouvelle annonce, le Kenya devra recevoir un total de 47 millions de doses, souligne la publication, qui rappelle que le gouvernement avait fait une commande auprès de Gavi pour 24 millions de doses alors qu'il prévoit d'acheter 12 millions de doses auprès d'autres laboratoires. 

"Si les doses arrivent dans le pays à temps, les vaccins suffiront à inoculer la moitié de la population du pays d'ici la fin de l’année", selon le journal.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui est également président de l'UA, a annoncé mercredi que sur les 270 millions de doses provisoires, au moins 50 millions seraient disponibles entre avril et juin 2021, rappelle "Daily Nation".

En Côte d'Ivoire, "Frat Mat" écrit que les militaires ivoiriens déployés au Mali ont subi hier une attaque. Le bilan est lourd. Trois morts et quatre blessés dans un état grave.

Le journal précise que leur véhicule a sauté sur un engin. L’attaque a consisté en l’emploi d’Engin Explosif Improvisé (EEI) au contact duquel un des véhicules blindés a explosé, et de tirs directs. L’ennemi a été repoussé.

Sur un autre registre, "Koaci" indique que depuis la chute de Laurent Gbagbo (l'ancien président, ndlr) du pouvoir le 11 avril 2011, le Front populaire ivoirien, proche de lui, n'a jamais présenté officiellement un de ses militants à un poste électif. Il a boycotté tous les scrutins y compris les dernières présidentielles en soutien à son leader détenu à la Cour pénale internationale (CPI).

Après dix ans de boycott, le parti de l'ancien Président de la République décide enfin de se lancer dans la course à l'occasion des législatives du 6 mars 2021. Du coup de nombreuses personnes se posent beaucoup de questions sur les chances de cette formation politique, ajoute la publication.

Quelles seront les chances des candidats issus du parti de Laurent Gbagbo quand on sait que pendant dix ans ils n'ont pas été aperçus sur le terrain. Cette formation a-t-elle encore les hommes qu'il faut pour tenir tête aux candidats du RHDP qui ont régné en maître absolu sur l'ensemble du territoire national même dans les zones qui étaient favorables par le passé à leurs adversaires ?.

En Ethiopie, +ETHIOPIAN MONITOR+ s'intéresse à la situation dans l’Etat régional du Tigray en rapportant que de hauts responsables du Front de libération du peuple du Tigray (TPLF), ancien parti au pouvoir dans cet Etat régional, ont été tués lors d’une opération militaire.

Parmi les hauts dirigeants du TPLF tués, figurent Seyoum Mesfin, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Ethiopie, relève le média, notant que les quatre hauts responsables avaient refusé de se rendre à l’armée fédérale et qu’ils ont été tués lors d’une échange de tir.

Le média éthiopien ajoute que trois officiers supérieurs ont été arrêtés lors de cette opération menée par l’armée et la police fédérales.

Sur le même sujet, +THE ETHIOPIAN HERALD+ écrit que les hauts dirigeants du TPLF tués par l’armée avaient été derrière l’attaque qui a visé le Commandement nord de l’armée fédérale le 04 novembre dernier dans l’Etat régional du Tigray.

Le journal rappelle que le gouvernement éthiopien avait donné un ultimatum « aux dirigeants de la junte du TPLF» pour qu’ils se rendent aux forces armées fédérales.

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ rapporte qu'au moins un casque bleu rwandais a été tué et un autre blessé dans une attaque perpétrée, mercredi dans la périphérie de Bangui, par des groupes armés contre des membres de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

Le journal écrit que le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en République centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, a « fermement condamné » cette attaque perpétrée par des groupes armés des coalitions anti-Balaka, réaffirmant la détermination de la mission onusienne d’exécuter son mandat de protection des populations civiles.

Le gouvernement rwandais avait déployé, le mois dernier, une force de protection en République centrafricaine, dans le cadre d'un accord bilatéral de défense, note la publication, ajoutant que ce déploiement a été en réponse au ciblage du contingent des Forces de Défense du Rwanda (RDF) en République centrafricaine.

Et de rappeler qu’un autre soldat rwandais de la MINUSCA a été tué dans une embuscade en Juillet de l'année dernière. 

MAP