Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Jeudi 5 Novembre 2020

Dakar - La situation sociopolitique en Côte d'Ivoire, l'état d'urgence décrété dans l'Etat régional du Tigray en Ethiopie, la dette publique en Afrique du Sud et la course à la Maison blanche sont les principaux sujets abordés par la presse africaine parue jeudi.
Revue de la presse quotidienne internationale africaine
Au Sénégal, les réactions à la composition du nouveau gouvernement continuent de dominer l'actualité abordée par la presse locale aux côté notamment de la question de l’émigration clandestine.

« Le Président Macky Sall fixe les priorités », titre +Le Soleil+ au sujet du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement, tenu mercredi.

Le président a exhorté les membres du gouvernement à hisser le travail à un niveau de culte et de veiller à chaque instant à l’atteinte des résultats en privilégiant la gestion axée sur les résultats, écrit la publication citant le communiqué du Conseil des ministres.

Le nouveau gouvernement a vécu son premier Conseil des ministres, écrit à ce sujet +Tribune+, relevant que « si, avec cet attelage, des formations politiques ont été servies, les problèmes au nom desquels des ministres ont été changés et remplacés par d’autres, attendent de trouver solution ».

Revenant sur le chavirement récent d’une pirogue d’émigrés clandestins au large du Sénégal, +Libération+ rapporte les témoignages des rescapés qui racontent le drame qui a eu lieu, dans la nuit du 25 au 26 octobre dernier, au large de Dakar.

En Côte d'Ivoire, "Le Nouveau Courrier" titre "- situation sociopolitique explosive : La France exige l’arrêt des actes d’intimidation / Les violences condamnées et les fortes disparités du taux de participation relevées", rapportant dans les détails que la France a appelé, mercredi, tous les acteurs ivoiriens à mettre fin aux provocations et actes d’intimidation qui perdurent depuis le scrutin présidentiel du 31 octobre.

Selon le porte-parole Quai d’Orsay, Agnès Von Der Mühll, son pays soutient les efforts d’accompagnement déployés en ce sens par les organisations régionales et internationales et se joint à ce titre à l’appel de la CEDEAO et de l’Union africaine de s’abstenir de toute initiative sortant du cadre constitutionnel.

Sur un autre registre, "Le Patriote" indique que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l'Union Africaine (UA) et l'Organisation des Nations Unis (ONU) ont appelé l’opposition à "respecter" l'ordre constitutionnel et à revenir sur sa décision de créer un "Conseil national de la transition".

Dans un communiqué conjoint, les trois organisations ont indiqué qu'elles ont "pris note" des résultats provisoires de l'élection présidentielle, demandant à l'opposition de privilégier la voie du dialogue pour résoudre tous différents.

En Ethiopie, +NEW BUSINESS ETHIOPIA+ revient sur l'état d’urgence de six mois décrété par le gouvernement fédéral dans l’Etat régional du Tigray qui est dirigé par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF).

L’affrontement militaire dans cet Etat régional d’Ethiopie intervient suite aux provocations continues du TPLF, dont la dernière est le refus de la nomination par le gouvernement fédéral d’un responsable militaire à la tête d’une base de l’armée fédérale au Tigray, relève le média.

Sur un autre registre, +FANA BC+ revient sur le round de négociation tenu mercredi entre les ministres de l'eau de l'Ethiopie, de l'Egypte et du Soudan sur la question du grand barrage éthiopien La Renaissance.

Le média éthiopien note que les trois pays n’ont pas pu parvenir à un accord complet sur les points de l'ordre du jour et vont recourir au président du Conseil exécutif de l'Union africaine et ministre sud-africain des relations internationales pour se consulter sur les prochaines étapes de la négociation.

En Afrique du Sud, +BusinessTech+ revient sur le problème de la dette qui pèse sur le pays. Citant le think tank "Coalition de la justice budgétaire" (BJC), le portail indique qu'en vue de remédier à ce problème, il est nécessaire de mobiliser davantage de ressources auprès des particuliers riches et à revenus élevés ainsi que des grandes entreprises rentables.

Réagissant à la déclaration de politique budgétaire à moyen terme (MTBPS) présentée la semaine dernière par le ministre des Finances, Tito Mboweni, la BJC a souligné que "la mise en œuvre d'un impôt progressif sur la fortune nette permettrait de générer des revenus indispensables et de commencer à redistribuer une partie de la richesse des très riches vers les pauvres", écrit le site électronique. 

Dans un autre registre, +Eyewitness News+ relève que le ministre sud-africain des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, a affirmé que la compagnie aérienne publique South African Airways (SAA) était "beaucoup trop importante et stratégique pour la laisser tomber". 

La SAA a encore un rôle à jouer dans l'économie du pays, et son dernier renflouement avec plus de 10 milliards de rands est une meilleure option que la liquidation, a noté le ministre, signalant que la compagnie a emprunté "un processus de changement sérieux. Tout compte fait, elle reste toujours un bien public précieux qui doit prendre une nouvelle forme, une nouvelle direction".

Au Kenya, les principaux quotidiens s'intéressent à la course à la Maison Blanche avec la proclamation des résultats dans les différents Etats d'Amérique qui donnent jusqu'à présent la victoire au candidat démocrate Joe Biden.

Dans un article sous le titre "Joe Biden se rapproche de la Maison Blanche", le journal à grand tirage "Daily Nation" écrit que le candidat démocrate Joe Biden s'est rapproché mercredi soir encore un peu plus de la Maison Blanche après des victoires précieuses dans deux Etats-clés face à Donald Trump, qui s'est engagé de son côté dans une véritable guérilla judiciaire.

Avec le Wisconsin et le Michigan en poche, deuxième et troisième Etats repris à Donald Trump avec l'Arizona, Joe Biden dispose désormais de 264 grands électeurs. S'il remportait le Nevada (6), la Géorgie (16) ou la Pennsylvanie (20), il atteindrait le nombre magique de 270 pour devenir le 46e président des Etats-Unis.

Pour sa part, le journal "The Star" souligne que le Démocrate Joe Biden a déclaré mercredi la victoire sur le président Donald Trump après avoir remporté deux États américains critiques, tandis que le président sortant républicain qui a allégué une fraude, entend intenter des poursuites tout en exigeant des recomptages dans une course encore à décider un jour après la clôture des urnes.

Alors que Trump passait une partie de la journée à exprimer des griefs sur Twitter, Biden s'est engagé à gouverner en tant qu'unificateur s'il triomphait, rapporte la publication. 

"Ce qui nous rassemble en tant qu'Américains est tellement plus fort que tout ce qui peut nous séparer", a déclaré Biden, avec son colistier Kamala Harris, dans son État d'origine, le Delaware.

Au Rwanda, la presse locale focalise toujours son attention sur le dossier de la veuve de l'ancien président rwandais, Agathe Kanziga Habyarimana, accusée par Kigali d'être impliquée dans le génocide de 1994.

Citant le chercheur du génocide Tom Ndahiro, le journal écrit que Agathe Habyarimana est l'une des dirigeantes de l'"akazu", le premier cercle du pouvoir extrémiste hutu qui a planifié et orchestré le génocide contre les Tutsi.

La publication indique que la femme visée par un mandat d'arrêt international a comparu mardi devant un tribunal de Paris pendant des heures, cette fois dans le cadre d’une enquête sur le rôle trouble joué par l'ex-militaire de l'Elysée Paul Barril à l'époque des massacres.

Et de rappeler que la France avait refusé de l’extrader au Rwanda sans toutefois lui accorder l'asile en raison des soupçons pesant sur elle.

Au Gabon, +l'Union+ s’intéresse au secteur de l’éducation. Il écrit que faute d’avoir obtenu l’homologation de leurs dossiers par la tutelle, 52 établissements pré-primaires et primaires d’enseignement privé laïc n’ouvriront pas leurs portes à l’occasion de la présente rentrée.

Selon la publication, c’est une décision qui ne sera pas sans conséquence pour nombreux élèves, de surcroît dans un contexte de Covid-19 obligeant à une gestion particulière des effectifs.

Sur un autre sujet, +La.libreville+ indique que le président Ali Bongo Ondimba a reçu, mercredi, pas moins de cinq ministres. Celui des Affaires étrangères tout d’abord, Pacôme Moubelet Boubeya, puis le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, accompagné des ministres de l’Intérieur, de la Défense, ainsi que des Transports.

Selon la publication qui cite une source au sein de la présidence, "le Président voulait s’assurer de l’état d’avancée de dossiers importants. Il exige que l’action gouvernementale soit à la fois rapide et efficace". 



Source : https://www.maafrique.com/Revue-de-la-presse-quoti...

MAP