Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Samedi 7 Novembre 2020

Dakar - Les réactions aux dernières nominations politiques au Sénégal, l'aggravation de la dette publique en Afrique du Sud, l'offensive de l'armée éthiopienne dans la région de Tigray, l'ouverture d'une enquête sur de présumées infractions pénales lors de la présidentielle en Côte d'Ivoire, la coopération entre le Kenya et le Vatican, le procès pour corruption de l'ancien premier ministre rwandais et la sécurité alimentaire au Gabon sont les sujets phares abordés et commentés par la presse africaine parue samedi.
Revue de la presse quotidienne internationale africaine
Au Sénégal, les réactions aux dernières nominations politiques font la Une de la presse locale.

Revenant sur le remplacement de l'ancienne premier ministre Aminata Touré par Idrissa Seck (opposition) à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), +Sud Quotidien+ rapporte qu'en présentant son rapport d’activités durant les 16 mois passés en tant que présidente du Conseil, Mme Touré n’a prononcé, en aucun moment de son discours, des mots de remerciement au chef de l’Etat, Macky Sall.

« Tout en se gardant de parler politique dans l’enceinte administrative, elle a promis de faire une sortie, dans les jours à venir, assurant de la poursuite de son engagement politique pour le pays », écrit la publication.

« Aminata Touré zappe Macky, ignore Idy (Idrissa Seck) et donne rendez-vous pour parler de politique prochainement », titre à ce sujet +Le Echos+.

Sur le même registre, +L’Observateur+ note qu’entre le président Macky Sall et ses ex-collaborateurs que sont Aminata Touré et les ministres évincés suite au dernier remaniement (Amadou Ba, Makhtar Cissé et Aly Ngouille Ndiaye), « à qui on prête des ambitions présidentielles, la confrontation est inévitable ».

En Afrique du Sud, +Independent Online+ indique que le Trésor national a mis en garde contre l'aggravation de la dette publique, affirmant que cette situation entrave la capacité du gouvernement à financer ses programmes de dépenses sociales.

"Au cours des cinq dernières années, l'environnement budgétaire en Afrique du Sud a été caractérisé par des paiements d'intérêts absorbant une part croissante des ressources publiques limitées, ce qui affecte de plus en plus les dépenses socio-économiques du pays", a précisé le Trésor, ajoutant que les coûts du service de la dette représentent désormais 4,8% du produit intérieur brut (PIB), contre 3,3 % en 2016/17.

Citant le chef par intérim du département du budget au sein du Trésor sud-africain, Edgar Sishi, le portail écrit que lorsque les coûts du service de la dette approchent les 5%, ils deviennent un fardeau qui impact à coup sûr les programmes gouvernementaux.

En Ethiopie, +FANA BC+ revient sur les déclarations du Premier ministre Abiy Ahmed sur l'opération de l'armée fédérale éthiopienne contre les positions militaires du Front de libération du peuple du Tigray (TPLF).

Le média éthiopien écrit à ce sujet que l’armée de l'air éthiopienne a complètement anéanti l’artillerie des rebelles stationnée sur différents fronts avec des frappes aériennes réussies, ajoutant que les frappes aériennes ont ciblé des installations militaires du TPLF, dont les tirs peuvent atteindre une portée de 300 km.

Sur le même sujet, +ETHIOPIAN MONITOR+ qui cite le Premier ministre, relève notamment que le gouvernement fédéral a essayé depuis plusieurs mois de résoudre pacifiquement ses différents avec le Front de libération du peuple du Tigray.

«Nous avons essayé la médiation, la réconciliation et le dialogue», souligne Abiy Ahmed cité par le média éthiopien.

Sur un autre registre +THE ETHIOPIAN HERALD+ s’intéresse aux négociations entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan sur le grand barrage La Renaissance, en rapportant que Le Caire a rejeté une proposition d’Addis-Abeba visant à renforcer le rôle des experts de l'Union africaine dans les pourparlers.

Au Kenya, les principaux quotidiens s'intéressent à la visite entreprise depuis hier vendredi par le président Uhuru Kenyatta à la Cité du Vatican où il a été reçu par le Pape François.

Après les cérémonies de réception officielles, Uhuru et le Souverain pontife ont eu des entretiens sur plusieurs sujets d'intérêt mutuel, dont l'éducation, la santé, la paix régionale et la sécurité ainsi que la lutte contre Covid-19, écrit à ce propos le journal "The Star", qui ajoute que la délégation kényane a sollicité la participation accrue de l'Église catholique dans les secteurs de l'éducation, de la formation et de la santé au Kenya pour soutenir le programme gouvernemental "Big Four Data", en particulier le déploiement en cours du programme de couverture sanitaire universelle (CSU).

Pour sa part, le journal "Daily Nation" rappelle que l'Église catholique est l'un des principaux partenaires de développement du Kenya, en particulier dans les secteurs de l'éducation et de la santé.

Dans le domaine de l'éducation, l'Église gère 7 740 écoles (31% de toutes les écoles du pays), 220 établissements professionnels, cinq collèges et une université.

En matière de santé, l'Église catholique est le plus grand fournisseur non étatique de services de santé dans le pays avec près de 500 établissements de santé répartis dans tout le pays, ajoute la publication.

En Côte d'Ivoire, "Fraternité Matin" fait savoir que deux personnalités de l’opposition ivoirienne, à savoir les Présidents du Front populaire ivoirien ( FPI), Pascal Affi N’Guessan, et de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Mabri Toikeuse, sont "activement recherchés" par le Parquet dans le cadre dune enquête sur des présumées infractions pénales commises lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, selon le Procureur de la République, Adou Richard.

Ces responsables de partis politiques, rappelle la publication, avaient lancé un appel à la désobéissance civile (le 20 septembre 2020), ensuite au boycott actif de l’élection présidentielle du 31 octobre.

Des appels qui, selon le procureur, se sont traduits par la commission dans plusieurs localités du pays d’actes constitutifs d’infractions pénales.

Il s’agit entre autres d’actes de terrorisme, de meurtres, de coups et blessures volontaires, de diffusion de nouvelles fausses, d’incendie de moyen de transport public de personnes, de destruction du matériel électoral et d’édifices, troubles à l’ordre public, a rappelé le Procureur.

En plus, peut-on lire, l’annonce de la création du Conseil national de la transition le 2 novembre 2020, par Pascal Affi N’Guessan est un acte constitutif d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national.

Au total, ajoute le quotidien gouvernemental, neuf personnes sont détenues, 21 ont été interpellées le 3 novembre au domicile de l’ex président Henri Konan Bédié dont neuf ont été déjà libérées. Henri Konan Bédié bénéficie pour l’heure d’une “disposition particulière”, selon le procureur, du fait de son âge et de sa personnalité.

Au Rwanda, la presse locale focalise son attention sur le procès de l'ancien premier ministre rwandais, Pierre-Damien Habumuremyi, arrêté en juillet dernier pour "délits financiers" commis entre 2018 et 2019.

Sous le titre « L'accusation réclame 8 ans de prison pour l'ex-Premier ministre Habumuremyi », +KT Press+ indique que le parquet a requis 5 ans de prison ferme contre l'ancien responsable pour «émission d'un chèque sans provisions», et 3 ans supplémentaires pour « abus de confiance».

Le ministère public a également requis une amande de 1,9 million de francs rwandais (2000 dollars) contre Habumuremyi, poursuivi par la justice pour abus de confiance et émission de chèques sans provisions d'une valeur de plus de 100.000 euros, note le journal.

Son confrère +The New Times+ écrit qu’il est probable que l’accusé purge les deux peines simultanément en cas de sa condamnation par la justice, rappelant que l’ex-responsable avait plaidé non coupable de tous les chefs mis à sa charge dans l'acte d'accusation lors de sa première comparution devant le tribunal.

Au Gabon, +l'Union+ s’intéresse à la sécurité alimentaire. Titrant "FAO : moins de 50 % d'importations alimentaires d'ici à 2022", il écrit que lors de la 31e Conférence régionale de la FAO tenue la semaine dernière par visioconférence, le ministre de l'Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, a présenté la nouvelle stratégie de sécurité alimentaire du Gabon.

Selon la publication, celle-ci vise à réduire de 50 % les importations alimentaires à l'horizon 2022, en produisant 20 000 tonnes de riz, 200 000 tonnes de maïs et de soja, 51 000 poulets, 18 000 porcs et 40 000 bovins, rappelant que l'État dépense chaque année 550 milliards de francs en importation alimentaire.

Sur un autre registre, +Gabonactu+ indique que le président de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Gilberto Da Piedade Verissimo a publiquement indiqué jeudi à Libreville que son institution en pleine mutation travaille pour la mise en place d’un parlement communautaire pour accélérer l’intégration régionale.

Le patron de la CEEAC a fait cette annonce à l’issue des audiences auprès du président du Sénat du Gabon, Dr Lucie Milebou Aubusson épse Mboussou et du Président de l’Assemblée nationale gabonaise, Faustin Boukoubi, précise le site d’information. 



Source : https://www.maafrique.com/Revue-de-la-presse-quoti...

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