Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mardi 1 Décembre 2020

Dakar - La coopération entre la Côte d'Ivoire et le PNUD, la journée mondiale de lutte contre le Sida, l'achat du vaccin Covid-19 au Kenya, le conflit de Tigray en Ethiopie, l'impact du coronavirus sur le budget du Rwanda et le fléau de la violence à l'égard des femmes en Afrique du Sud sont les principaux sujets abordés par la presse africaine parue mardi.
Revue de la presse quotidienne internationale africaine
En Côte d'Ivoire, +Abidjan Net+ rapporte que le Bureau du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Abidjan prévoit de mobiliser 40 milliards de Fcfa sur la période 2021-2025 pour les projets de développement au profit de la Côte d'Ivoire contre 28,44 milliards de Fcfa levés de 2017 à 2020.

Cette mobilisation de fonds s'inscrit dans le cadre du Programme de coopération du PNUD en Côte d'Ivoire (CPD). Un atelier regroupant des acteurs ministériels et le PNUD s'est ouvert lundi à Grand-Bassam, dans la banlieue d'Abidjan, en vue de faire le bilan du CPD 2017-2020 et la programmation 2021-2025.

Selon la représentante résidente du PNUD en Côte d'Ivoire, Carol Flore-Smereczniak, le programme 2021-2025 comprend "un budget estimé à 73 millions de dollars Usd (40 milliards Fcfa) contre 52 millions de dollars (28,44 milliards Fcfa) pour le cycle 2017-2020".

"Notre ambition est de doubler le cycle précédent et d'arriver à mobiliser au moins 100 millions de dollars (54,74 milliards Fcfa) pour le bénéfice de la population de la Côte d'Ivoire", a déclaré la représentante résidente du PNUD, citée par le portail d'information.

Au Gabon, +l'Union+ à la lutte contre le Sida. Titrant "VIH : les jeunes inquiètent", il écrit que ce 1er décembre, comme chaque année, est célébrée à travers la planète de la journée mondiale de lutte contre le Sida, responsable de dizaines de millions de morts depuis son apparition en 1981.

Et d'ajouter qu’au Gabon où la prévalence a reflué à 3,8 (chiffre de fin 2018), le niveau d’infection parmi les jeunes et adolescents –cible privilégié des campagnes à venir- ne laisse pas d’inquiéter.

Sur autre registre, +La.Libreville+ qui cite le ministère de l’environnement indique que dans la volonté de mettre fin à l’exploitation sauvage et illégale des ressources forestières au Gabon, une vaste opération d’identification, de récupération et de valorisation des bois abandonnés est en cours depuis juillet dernier.

Une partie des revenus issus de la valorisation des bois abandonnés, explique le site, sera reversée aux populations locales sous forme de financement direct de projets de développement communautaires tels que l’hydraulique villageoise, l’électrification des villages, la construction ou l’appui au fonctionnement d’écoles, le renforcement des infrastructures sanitaires et routières, et ceux liés à la gestion du conflit homme-faune.

Au Kenya, le journal +The Star+ rapporte que le président Uhuru Kenyatta a demandé au ministère de la Santé de faire davantage d'efforts pour réussir l'achat des vaccins anti-Covid-19 en Chine, la situation épidémiologique étant jugée grave dans le pays.

"Alors que nous continuons de collaborer avec AstraZeneca et l'Université d'Oxford dans les essais de ce vaccin, le gouvernement reste ouvert à d'autres opportunités de collaboration", a souligné le ministre de la santé, Mutahi Kagwe dans un communiqué relayé par le journal.

Le ministre a assuré que le président a donné son feu vert pour étendre les recherches plus à l'est.

Jusqu'à présent, rappelle le journal, le Kenya attendait qu'un vaccin soit livré par le biais de l'établissement Covax, un projet dirigé par l'OMS travaillant en grande partie avec des fabricants occidentaux.

"Cependant, il y a une frustration croissante car la plupart des fabricants occidentaux ont déjà vendu des milliards de doses aux pays riches à l'avance, cela signifie que le Kenya n'aura pas pleinement accès à des vaccins abordables tant que le monde riche n'aura pas vacciné sa population, probablement après 2022", écrit le journal.

En Ethiopie, +FANA BC+ revient sur l'intervention du Premier ministre Abiy Ahmed lundi devant le Parlement qui a affirmé que l’opération du maintien de l’ordre dans la capitale du Tigray, Mekelle, a été menée avec succès et sans causer de préjudice aux civils.

D’autre part, le Premier ministre a révélé les pressions exercées sur son administration depuis 2018 par les dirigeants du Front de libération du peuple du Tigray (TPLF) à tous les niveaux, ajoute le média éthiopien.

Par ailleurs, le Premier ministre a fait état de 113 actes de violence communautaire dans diverses régions de l'Ethiopie depuis son arrivée au pouvoir en 2018, dont 37 en Oromia, 23 en Amhara et 7 à Gambella, ainsi que dans d’autres zones, relève le média, notant que tous ces conflits ont été soutenus financièrement, par la formation et sur le plan médiatique pour que cela donne l'impression que la nouvelle administration est faible.

Revenant sur la fin de l’opération militaire au Tigray, +ADDIS STANDARD+ rapporte que la Commission éthiopienne des droits de l'Homme (EHRC) a appelé le gouvernement à rétablir les télécommunications et permettre l'accès à des enquêtes indépendantes et transparentes sur les violations des droits de l'Homme au Tigray.

Au Rwanda, +KT Press+ écrit que la crise du Covid-19 a contraint le gouvernement rwandais à s'endetter davantage auprès des bailleurs de fonds (FMI et Banque mondiale) pour surmonter les effets négatifs de la pandémie, soulignant que l’analyse de viabilité de la dette confirme le risque modéré de surendettement extérieur.

«La dette du Rwanda augmente mais reste soutenable, malgré le risque modéré de surendettement engendré par la baisse des performances macroéconomiques projetées », note le journal, citant une déclaration du ministre des Finances et de la Planification économique, Uzziel Ndagijimana.

Le responsable a fait savoir, lors d’une session au Parlement sur la situation économique du pays, que le ratio de la dette au produit intérieur brut (PIB) s’est établit à 34% par rapport au ratio standard de 55%, précise la publication.

Et d’ajouter que la capacité de remboursement est actuellement sous contrôle et évolue conformément aux prévisions du gouvernement. 

En Afrique du Sud, +Sunday Independent+ revient sur le fléau de la violence à l'égard des femmes qui prend une grande ampleur dans le pays, soulignant qu'au total 2.930 femmes ont été assassinées dans le pays en 2017/18, avec un taux de féminicide de 15,2 meurtres pour 100.000 femmes.

La police a enregistré 52.420 agressions sexuelles à l'encontre des femmes en 2018/19, dont 41.583 étaient des viols, ajoute le journal, soulignant que ces chiffre excluent les milliers de personnes qui ont choisi de ne pas signaler leurs cas parce que la violence sexuelle reste un sujet tabou dans la société sud-africaine.

Malgré les campagnes de sensibilisation mises en place régulièrement et l'engagement du gouvernement, de la société civile et des citoyens en général, le fléau de la violence basée sur le genre et du viol n'a toujours pas été éradiqué de la société, déplore le journal.

Sur un autre registre, +Eyewitness News+ revient sur les propos du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui a mis l'accent sur la nécessité de déployer davantage d'efforts pour prévenir et lutter contre le VIH/Sida.

«Nous devons mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination envers ces populations. Nous ne pouvons pas espérer mettre fin au VIH si nous ignorons les besoins, les préoccupations et les droits d'une partie de notre population», a dit Ramaphosa. 



Source : https://www.maafrique.com/Revue-de-la-presse-quoti...

MAP