Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mercredi 9 Décembre 2020

Dakar - Les développements sur la scène politique au Sénégal et au Gabon, l'appel de l'ONU à restaurer l'état de droit dans la région de Tigray en Ethiopie, la question du vaccin contre le coronavirus au Kenya, la coopération entre le Rwanda et la Finlande et les accusations de corruption contre le SG du parti au pouvoir en Afrique du Sud sont les principaux sujets qui meublent les colonnes de la presse africaine parue mercredi.
Revue de la presse quotidienne internationale africaine
Au Sénégal, les jeux d'alliances politiques marquent l'actualité traitée par la presse locale.

Sous le titre « Ralliements tous azimuts à la majorité », +Enquête+ estime que le président Macky Sall « réalise le rêve de Wade (ex-président) sans Wade ».

En recrutant dans le camp de la majorité tous les transfuges du Parti démocratique sénégalais (PDS-opposition), Macky Sall parvient à donner corps au rêve de son ex-mentor, écrit la publication, notant que pendant que certains y voient une volonté de réunir la famille libérale, d’autres estiment que c’est plutôt une volonté d’épurer ce qui reste du parti de l’ex-président Abdoulaye Wade.

Sur le même registre, +L’Observateur+ se penche sur le rencontre entre les deux ténors de l’opposition, le leader de « Pastef/les patriotes », Ousmane Sonko, et le président du mouvement « Taxawou Sénégal », Khalifa Sall.

La rencontre survenue lundi avait pour objet de discuter de la stratégie à mettre en place pour obliger l’Etat à respecter le calendrier électoral, rapporte le journal.

Pour +WalfQuotidien+ qui cite « des sources sûres », l’objet de la rencontre Ousmane Sonko/Khalifa Sall était d’engager entre autres la bataille pour le contrôle de Dakar, mais également les capitales régionales, aux prochaines élections locales.

En Côte d'Ivoire, +Abidjan Net+ rapporte que le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Diomandé Vagondo a indiqué que le gouvernement ivoirien est pour la prorogation d'un délai de 10 ans pour faire taire les armes en Afrique.

S'exprimant lors de la 14ème session extraordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine consacrée à la thématique "Faire taire les armes", le responsable ivoirien a souligné que la Côte d'Ivoire, consciente de la corrélation entre les notions de paix, sécurité et développement, accorde une importance particulière aux deux thématiques, celle de la ZLECAF et de l'initiative +faire taire les armes+, développées au cours des présentes assises car celles-ci constituent des piliers essentiels au développement de notre continent.

A cet égard, la Côte d'Ivoire apporte son soutien à la proposition du président de la Commission visant à proroger de 10 ans, à savoir de 2021 à 2030, le délai pour atteindre l'objectif de faire taire les armes en Afrique, peut-on lire.

Le Général Vagondo Diomandé a également précisé que la Côte d'Ivoire, tout en réitérant sa volonté de préserver la paix, la sécurité et la stabilité à l'intérieur de ses frontières, s'engage à œuvrer à faire taire les armes afin d'être en mesure de conduire son peuple vers une paix durable et un développement économique et social inclusif.

Au Gabon, +l'Union+ s’intéresse à la démission du ministre de l’Economie. Il écrit que le ministre de l’Economie et de la Relance, a remis hier, à la Cheffe du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda sa démission, notant que le Président de la République, Ali Bongo Ondimba l’a ensuite acceptée.

Et de préciser que la ministre déléguée Nicole Jeanine Roboty assure le traitement des affaires courantes.

Sur un autre registre, +Matin Equatorial+ s’arrête sur le secteur du tourisme en Afrique centrale. Il indique que le tourisme demeure sous-exploité par les pays d’Afrique centrale en dépit du potentiel estimé pour les économies nationales.

La publication qui cite un rapport de la direction générale de Trésor de France, souligne que sur les 5 pc des flux touristiques mondiaux qu’accueille le continent africain, la zone de l’Afrique centrale reste à l’écart et ne représente que 5pc des flux touristiques sur le continent, notant que la part du tourisme dans le PIB de la zone est en moyenne 4 pc (en excluant Sao-Tomé et Principe, dans lequel le tourisme représente 24 pc du PIB).

En Ethiopie, +ETHIOPIAN MONITOR+ écrit que le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté le gouvernement éthiopien à rétablir rapidement l'état de droit au Tigray et assurer un accès sans entrave de l'aide humanitaire dans la région.

Le média éthiopien ajoute que le porte-parole du secrétaire général de l'ONU a affirmé qu'il est essentiel de restaurer rapidement l'état de droit, dans le plein respect des droits de l'Homme, de la cohésion sociale, une réconciliation inclusive, ainsi que de rétablir la prestation des services publics et de garantir un accès humanitaire sans entraves.

Plus de 47 000 réfugiés éthiopiens ont fui de l'autre côté de la frontière vers le Soudan, et environ 96 000 réfugiés érythréens sont hébergés dans des camps au Tigray, relève d’autre part le média qui cite le Programme alimentaire mondial (PAM).

De son côté, +FANA BC+ rapporte que le gouvernement a donné la priorité à la restauration des infrastructures et l’assistance aux personnes touchées par le conflit au Tigray.

Citant le porte-parole de la cellule de crise gouvernementale pour le Tigray, Redwan Hussein, le média relève par ailleurs que les cachettes des dissidents du Front de libération du peuple du Tigray (TPLF) ont été localisées.

Au sujet de certaines plaintes d’agences humanitaires, Redwan Hussein a affirmé que toutes les personnes, y compris les agences humanitaires, doivent se conformer aux instructions du gouvernement fédéral, non seulement par respect de la souveraineté du pays mais aussi pour leur propre sécurité.

Au Kenya, le journal +The Star+ rapporte que le ministère de la Santé travaille sur une liste pour déterminer quels groupes recevront le vaccin Covid-19 en premier et qui sera le dernier.

La file d'attente pour le vaccin se forme maintenant et lentement, avec des indications que l'opération de vaccination pourrait s'étendre jusqu'en 2022 ou 2023, écrit le journal, ajoutant que le consensus général tend à ce que les travailleurs de la santé soient les premiers servis, suivis des personnes âgées.

Le groupe de travail national sur les vaccins Covid-19 récemment formé travaille sur un système pour guider la distribution, une fois que le Kenya aura reçu un vaccin, selon le journal qui souligne que les fournitures seront limitées dans un premier temps et le ministère devrait suivre les directives de l'Organisation mondiale de la santé pour vacciner les gens.

«Nous allons probablement nous concentrer sur les travailleurs de la santé et les autres employés travaillant dans les hôpitaux d'abord, puis les personnes âgées», a déclaré un membre du groupe de travail au journal.

La semaine dernière, la secrétaire principale de la Santé, Susan Mochache, a confirmé que le pays travaillait sur un plan de distribution du vaccin, rappelle le journal.

Au Rwanda, +Taârifa+ rapporte que les gouvernements du Rwanda et de la Finlande viennent de signer un accord-cadre de coopération portant sur "le renforcement des consultations politiques" entre Kigali et Helsinki.

Signé par le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, et le vice-ministre finlandais chargé des Affaires politiques, Kai Sauer, cet accord vise à promouvoir la coopération et à renforcer les consultations entre les deux pays, souligne le journal.

Citant une déclaration du ministre rwandais des Affaires étrangères, le média indique que "le chef de la diplomatie rwandaise et le vice-ministre finlandais chargé des Affaires politiques ont eu des entretiens approfondis sur les moyens permettant d'intensifier la coopération multilatérale entre les deux pays".

En Afrique du Sud, +The South African+ indique que le président Cyril Ramaphosa a confirmé que le Secrétaire général du parti du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Ace Magashule, se présentera samedi prochain à la commission d'intégrité du parti.

La Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires (DPCI/Hawks) de la province du Free State (centre) avait émis un mandat d'arrêt contre M. Magashule au début du mois de novembre après avoir été accusé de corruption dans le cadre d'un contrat controversé de 255 millions de rands, ajoute le portail.

Sur le même sujet, +Sunday Times+ fait savoir que Magashule fait face à 21 accusations de corruption liées à un appel d'offres qui a été attribué alors qu'il occupait le poste de premier ministre de la province du Free State.

Citant le président Ramaphosa qui s'est exprimé à la clôture de la dernière réunion du Comité exécutif national de l'ANC en 2020, le journal indique que le cas de M. Magashule sera traité conformément aux directives que les hauts responsables du parti ont été chargés d'élaborer.

Ces directives prescriront les processus à suivre lorsque des membres de l'ANC sont officiellement inculpés, reconnus coupables ou signalés comme étant impliqués dans des affaires de corruption ou autres crimes graves, précise la publication. 



Source : https://www.maafrique.com/Revue-de-la-presse-quoti...

MAP