Revue de la presse quotidienne internationale africaine

Mardi 30 Juin 2020

Dakar - La levée de l'état d’urgence et du couvre-feu au Sénégal, les élections présidentielles au Ghana et le renouvellement du mandat de la Minusma au Mali, sont les principaux sujets abordés par la presse africaine parue mardi.
Revue de la presse quotidienne internationale africaine
Au Sénégal, +Le Soleil+ rapporte que le président de la République, Macky Sall, a décidé, lundi, de lever l'état d’urgence et le couvre-feu ce mardi à 23 h.

« J’ai décidé de lever l’état d’urgence et le couvre-feu y afférent à compter de demain, 30 juin 2020 à 23h », a dit le chef de l’Etat sénégalais dans une adresse à la nation.

« Depuis trois mois que nous luttons contre la pandémie de la covid-19, nous en mesurons pleinement les effets, par les êtres chers perdus, nos malades hospitalisés, notre vie sociale et notre économie profondément perturbée », a-t-il indiqué.

Sur un autre registre, +Tribune+ indique que les députés sénégalais ont adopté hier le projet de loi modifiant la loi portant code pénal et consacrant le placement sous surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines.

Selon la publication, le coût de cette mesure s’élèvera entre 3 et 5 milliards Francs CFA (4,5 à 7,6 millions euros) pour mille à deux mille bracelets.

« Le défi d’une amélioration du régime de la détention provisoire et des alternatives à l’emprisonnement s’est ainsi posé avec acuité », selon le rapport de la commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains, cité par la publication, qui indique que cette réforme vise à améliorer le statut des personnes inculpées ou condamnées, notamment par l’allègement du régime de la détention provisoire et l’assouplissement des modalités d’exécution de la peine.

Au Rwanda, la presse locale focalise son attention sur le dossier du "financier" présumé du génocide de 1994, Félicien Kabuga, arrêté le 16 mai en banlieue parisienne après plus de 25 ans de cavale.

Le quotidien +The New Times+ rapporte que l'actuelle vice-procureure auprès du tribunal de grande instance (TGI) de Paris en charge du pôle crimes contre l'humanité, Aurélia Devos, se rendra à Kigali cet été pour superviser l'enquête de l'ONU sur le "financier" du génocide rwandais.

Cette annonce intervient juste après la décision de la cour d'appel de Paris de remettre Félicien Kabuga à la justice internationale, indique le journal qui note que Kabuga est accusé notamment d'avoir créé, avec d'autres individus, les milices hutu Interahamwe, principaux bras armés du génocide rwandais qui a fait près d'un million de morts, selon l'ONU.

Son confrère +RNA+ écrit que la chambre de l'instruction de la cour d'appel, qui était chargée d'examiner la validité du mandat d'arrêt émis par le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI), a ordonné sa remise à cette structure chargée d'achever les travaux du Tribunal international pour le Rwanda (TPIR).

Au Kenya, le journal "The Star" écrit que les Kényans souhaitant se rendre dans les pays de l'Union européenne devront attendre encore plus longtemps avant de voir l'Europe ouvrir ses frontières devant eux.

"Le Kenya ne figure pas parmi les pays dont les citoyens peuvent obtenir pour le moment un visa Schengen", titre le journal, qui souligne que les pays de l'Union européenne ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur une liste commune des pays qui seraient interdits d'entrer dans le bloc lors de la réouverture de la frontière.

"Des pays comme les États-Unis, le Brésil et la Russie ont également été exclus de la liste. Seuls l'Ouganda et le Rwanda figurent sur la liste des pays d'Afrique de l'Est", rapporte le journal, en rappelant que les ambassadeurs des 27 membres de l'UE se sont réunis à partir de vendredi après-midi pour établir les critères d'octroi d'un accès sans quarantaine à l'espace Schengen à partir de mercredi prochain.

Au Ghana, +Ghanaian Times+ rapporte que le le président ghanéen, Nana Akufo Addo a affirmé que les élections présidentielles auront bien lieu en décembre malgré la menace de Coronavirus.

"La constitution du Ghana ne prévoit pas de prolonger le mandat du président au-delà de quatre ans", a relevé M.Akufo Addo, dans un discours à la nation, notant que les élections se tiendront le 7 décembre prochain comme prévu, malgré la pandémie.

Son confrère, +Ghana Web+ s'intéresse au début ce mardi de l’exercice d’inscription des électeurs en prévision des élections générales de décembre prochain.

Et de noter que la Commission électorale du Ghana a mobilisé plus que 44.000 agents pour garantir le succès de cette opération.

En Afrique du Sud, +Independent Online+ écrit que le secteur du tourisme et de l'hôtellerie est menacé de s'effondrer à cause du refus des compagnies d'assurance de payer les pertes provoquées par le confinement national mis en place pour freiner la propagation du Covid-19.

Le tourisme et l'hôtellerie contribuent à hauteur de 8,6 pc du PIB sud-africain et pourvoient plus de 740.000 emplois directs et 1,5 million d'emplois indirects, note le journal, signalant que le secteur est fermé depuis l'arrivée de la pandémie en mars dernier.

+The Citizen+ indique, selon le Département sud-africain des services correctionnels, que le nombre total de cas testés positifs au Covid-19 dans les prisons jusqu'à dimanche s'élève à 2.311, dont 1.084 fonctionnaires et 1.227 détenus.

Le ministère de la Santé a mis en garde contre une hausse des cas de Covid-19 durant les prochains jours, en particulier dans la province de Gauteng, qui abrite la capitale Pretoria et le principal centre économique du pays, Johannesburg, ajoute le journal, précisant que le pays a enregistré jusqu'à présent 138.134 infections et 2.456 décès.

Au Mali, +l'essor+ indique que le Conseil de sécurité de l'ONU a renouvelé lundi pour un an la mission des Casques bleus au Mali, sans modifier leurs effectifs.

La résolution rédigée par Paris sur la prolongation jusqu'au 30 juin 2021 de la mission a été adoptée à l'unanimité des 15 membres du Conseil.

Elle prévoit que les effectifs de l'opération Minusma pourront continuer à aller jusqu'à 13.289 militaires et 1.920 policiers. Le coût annuel de la mission est de 1,189 milliard de dollars, selon le journal. 



Source : https://www.mafrique.info/Revue-de-la-presse-quoti...

MAP