Revue de la presse quotidienne internationale africaine du 23/12/2020

Mercredi 23 Décembre 2020

Dakar - Nombre de sujets attirent l'attention de la presse africaine parue mercredi, notamment loi relative à l'état d’urgence et l’état de siège au Sénégal, la révision de la Constitution au Gabon et les relations entre l'Ethiopie et le Soudan.


Au Sénégal, la modification de la loi relative à l'état d’urgence et l’état de siège, la situation épidémiologique et d’autres sujets d’actualité locale meublent les colonnes des journaux de la place.

« Rien ne change, aucune prérogative du président n’a été renforcée », titre +Le Echos+ à propos du projet de loi, adopté le 16 décembre par le Conseil des ministres et modifiant la loi de 1969 sur l’état d’urgence et l’état de siège.

Il y’a juste un rajout d’un 3è régime, concernant la gestion des catastrophes naturelles et sanitaires, rassure la publication.

Pour +Sud Quotidien+ qui cite Moustapha Diakhaté, un député de l'Alliance pour la République (APR-majorité), il s’agit d’une loi « liberticide » et d’un « recul démocratique » en ce sens qu’elle devrait permettre au président de se passer de l’Assemblée nationale pour décréter et l’état d’urgence et l’état de siège dans certaines circonstances.

Au sujet de la Covid-19, +WalfQuotidien+ aborde la difficulté pour certaines communautés religieuses de respecter les mesures restrictives décrétées par le ministère de l’intérieur pour faire face à la propagation du virus.

Alors que le ministre de l’intérieur a publié un arrêté visant à interdire tour rassemblement sur la place publique, le calendrier religieux s’annonce déjà chargé avec le Magal de Porokhane, l’Appel des Layènes et le Kazou Rajab. De quoi mettre l’Etat sur ses dents, écrit la publication.

Au Gabon, +Matin Equatorial+ s'intéresse au projet de révision de la Constitution. Titrant "Révision de la Constitution : ce qu’il faut savoir", il écrit que le projet de révision de la Constitution adopté par le conseil des ministres, le 18 décembre, fait couler beaucoup d’encre. Mais à y regarder sans émotion, ce projet de révision s’adapte à l’évolution des mécanismes démocratiques.

Son confrère, +L’union+ s’arrête sur les risques de propagation de coronavirus en période de fêtes. Il indique que grands moments de convivialité, les célébrations de Noël et de Nouvel An, ainsi que les réveillons qui les précèdent, peuvent aussi représenter un risque important de contamination au coronavirus et, donc, de rebond de l’épidémie.

Et d’estimer que cela doit inciter le gouvernement, au-delà du maintien en vigueur des mesures de protection connues, d’envisager des dispositions spécifiques.

Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ focalise son attention sur la situation épidémiologique préoccupante dans les prisons rwandaises, soulignant que les autorités sont optimistes quant aux progrès réalisés dans la lutte contre la propagation de la Covid-19 dans les centres de détention.

Le journal, qui cite le porte-parole du Service correctionnel du Rwanda (RCS), écrit que le nombre des cas actifs dans les centres de détention a baissé significativement au cours des derniers jours, précisant que seuls deux prisons continuent à enregistrer des cas de contamination à ce jour. 

Les prisons rwandaises sont devenues, au cours du mois passé, le principal foyer de contaminations au Covid-19 dans le pays avec plus de 200 cas actifs, rappelle la publication, notant que les centres d'isolement établis au sein des centres de détention et le respect des mesures préventives par les détenus ont contribué à l'amélioration de la situation épidémiologique.

Sur un autre registre, +KT press+ rapporte que le maire de la capitale rwandaise, Pudence Rubingisa, a annoncé mardi que le feu d'artifice pour le passage à la nouvelle année était annulé en raison de la pandémie de Covid-19.

Citant une déclaration du maire de Kigali, le média explique que cette décision vise à éviter aux Kigaliens les tentations d'enfreindre la règle qui interdit tout rassemblement public. 

En Ethiopie, +FANA BC+ s'intéresse à la deuxième réunion du Comité politique de haut niveau entre l'Ethiopie et le Soudan tenu mardi à Khartoum sur le tracé de la frontière commune entre les deux pays.

Le vice-Premier ministre éthiopien et ministre des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen, qui préside la délégation de son pays, a affirmé que l'Ethiopie accorde une grande importance à ses relations avec le peuple et le gouvernement du Soudan, réitérant l’engagement d’Addis-Abeba à œuvrer en étroite collaboration avec le gouvernement soudanais sur toutes les questions bilatérales, régionales et multilatérales d'intérêt commun, souligne le média.

Le média a relevé que le chef de la diplomatie éthiopienne a, cependant, noté que les récents incidents à la frontière commune ne ressemble pas à des relations cordiales entre les deux pays liés par la solidarité et la fraternité de longue date.

«A partir du 9 novembre 2020, nous avons observé des attaques organisées par les forces militaires soudanaises utilisant des armes lourdes et des blindés», a déploré le vice-Premier ministre, exprimant la préoccupation de l’Ethiopie suite aux derniers développements dans les zones frontalières.

Le chef de la diplomatie éthiopienne, ajoute le média, a affirmé qu’une solution durable aux problèmes à la frontière passe par le règlement à l'amiable des questions concernant l'habitat et la culture des terres.

Revenant sur le conflit dans l’Etat régional du Tigray, +ETHIOPIAN MONITOR+ rapporte que des généraux de l'armée éthiopienne, dont le général de division Gebremedhin Fekadu, ont comparu mardi devant le tribunal.

Les généraux sont accusés de conspiration avec les forces du Front de libération du peuple du Tigray (TPLF) qui avaient attaqué le 04 novembre dernier le Commandement nord de l’armée fédérale dans cet Etat régional, relève le média.

Citant la police, le média éthiopien ajoute que les officiers supérieurs avaient donné l'ordre de couper les communications entre le Commandement nord et le bureau de communication de l'armée fédérale à Addis-Abeba.

Les mis en cause auraient donné plusieurs équipements de communication militaire aux forces du TPLF, souligne le média.

Le journal "Kenyans.co" rapporte mercredi qu'une directrice d'une école kényane a remporté le prix continental de l'Union africaine de l'enseignant pour l'année 2020.

Jane Kamiti, la directrice du lycée Othaya Girls High School, a été sacrée meilleure enseignante de cette année. Elle a été récompensée pour ses efforts visant à améliorer la qualité de l'apprentissage et la performance des élèves, souligne la publication, ajoutant que Kamiti a également été félicité pour son engagement dans des activités et des réseaux qui renforcent la valeur sociale et culturelle de l'apprentissage.

Elle a également aidé ses étudiants à atteindre leurs objectifs de carrière à long terme en organisant un engagement avec des agences et des informations pertinentes, note le journal, qui rappelle que Kamiti a été déjà récompensée en 2019 pour l'introduction du e-learning via les technologies de l'information et de la communication (TIC) dans l'école.

En Afrique du Sud, +The South African+ revient sur les nouvelles restrictions mises en place par le gouvernement pour faire face à la nouvelle vague du coronavirus, notant que le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA) a contesté cette décision devant la justice. 

Citant le président de la DA, John Steenhuisen, le portail écrit que le parti et les gouvernements provinciaux qu'il préside ont rejeté ferment les nouvelles restrictions qui coïncident avec la saison des fêtes, notant que de telles mesures ne sont pas conformes aux avis des scientifiques et des experts de la santé.

"Cette réglementation s'avère également être le dernier clou dans le cercueil des entreprises hôtelières situées sur les côtes sud du pays qui sont déjà sur le point de s'effondrer", a-t-il précisé, notant que le secteur a été particulièrement affecté en enregistrant des pertes estimées à des centaines de millions de rands.

Pour sa part, +News24+ revient sur le problème de la criminalité qui règne dans le pays, notant que plus de 450 personnes ont été arrêtées seulement durant le weekend dans la municipalité de Tshwane, qui abrite la capitale Pretoria, et ce pour des crimes tels que le meurtre, le viol et la violence domestique.

Selon le porte-parole de la police locale, Augustinah Selepe, un grand nombre d'armes à feu et de véhicules volés ont été saisis dans le cadre des opérations menées par les services de police sud-africains, notant que ces interventions seront intensifiées durant la saison des fêtes de Noël. 

MAP