Revue de la presse quotidienne internationale africaine du 03/09/2021

Vendredi 3 Septembre 2021

Kigali - Les traumatismes enfouis des rescapés du génocide de 1994, la question du passeport vaccinal en Afrique du Sud et le retrait d'une réforme sud-africaine de la sécurité sociale et des retraites sont les principaux sujets traités et commentés par la presse africaine parue vendredi.


Au Rwanda, le quotidien +The New Times+ écrit que près de 44% des survivants du génocide de 1994 âgés de plus de 45 ans souffrent toujours de troubles de stress post-traumatiques, citant une étude collaborative publiée jeudi.

Cette enquête, qui s'est particulièrement concentrée sur le district de Bugesera, a été menée par la Commission nationale pour l'unité et la réconciliation (NURC) en partenariat avec le Centre biomédical du Rwanda (RBC), détaille le journal.

Selon l’étude, 33% des auteurs du génocide qui purgent encore des peines d’emprisonnement souffrent, de leur côté, de dépression récurrente.

La publication indique que le district de Bugesera abrite la prison de Rilima qui accueille 2069 détenus condamnés pour des crimes liés au génocide, rappelant que ce district avait été l’une des principales cibles du gouvernement génocidaire en 1994.

En Afrique du Sud, +Eyewitness News+ revient sur les propos du ministre à la Présidence, Mondli Gungubele, qui a souligné que le gouvernement sud-africain examine actuellement la possibilité d’adopter un passeport vaccinal comme moyen de contenir la pandémie de la Covid-19.

«La question d'un passeport vaccinal est l'une des idées innovantes qui seront prises en compte, alors que nous examinons l'ensemble des propositions à même de permettre au pays de lutter efficacement contre la pandémie», ajoute le journal en citant M. Gungubele.

Il rappelle ainsi que l’Afrique du Sud fait face actuellement à une troisième vague dévastatrice d’infections à la Covid-19 depuis juin dernier, principalement alimentée par le variant delta découvert pour la première fois en Inde.

Pour sa part, +Sunday Independent+ rapporte que des ONG Sud-africaines se sont félicitées du retrait d’une réforme globale de la sécurité sociale et des retraites obligeant les contribuables à verser 12% de leurs revenus à un Fonds national géré par l'État.

Citant le directeur du mouvement «Solidarity», Dirk Hermann, le quotidien signale que «le retrait du Livre Vert sur la sécurité sociale est une victoire pour les contribuables», notant que cette réforme était «fondamentalement absurde, irrationnelle, impraticable et inconstitutionnelle».

Il signale également que le Livre vert a fait l'objet de nombreuses critiques dans le pays, certains experts estimant que les revenus des contribuables étaient déjà surchargés de taxes.

MAP