Revue de la presse française du 28/05/2018

Lundi 28 Mai 2018

Voici les principales informations à la Une de journaux nationaux français parus lundi :

LE FIGARO

L'Italie s'enfonce dans une crise politique majeure

Le président de la République italien, Sergio Mattarella, a refusé dimanche d'accepter la nomination de l'eurosceptique Paolo Savona au porte-feuille de l'Economie et des Finances dans le gouvernement proposé par Giuseppe Conte. L'universitaire, dont le chef de file du Mouvement 5 Etoiles Di Maio disait être très fier parce qu'il "représente la synthèse entre la Ligue et le M5S", a immédiatement jeté l'éponge? Le chef de l'Etat partageait les craintes d'une large partie de l'Europe face à un personnage affichant des convictions antiallemandes? Les chefs de file de la Ligue et du M5S ont exprimé leur fureur dimanche soir, dénonçant "une crise institutionnelle sans précédent". Sergio Mattarella a convoqué lundi Carlo Cottarelli, passé par le FMT pour, selon toute vraisemblance, le charger de former un "gouvernement du président".

LIBERATION

Maire de Paris : LREM cherche sa tête d'affiche en capitale

Slalomant entre les rumeurs prêtant des ambitions à Xavier Niel ou Edouard Philippe, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux espère le soutien de l'Elysée pour les municipales de 2020. Marrakech, mi-septembre. Le gotha des médias et des affaires, tendance sociale-libérale, se retrouve pour saluer la mémoire d'un des leurs, Pierre Bergé, récemment disparu. A peine les cendres de l'homme d'affaires dispersées dans sa résidence du jardin Majorelle, comme l'avaient été quelques années plus tôt celles de son compagnon, Yves Saint Laurent, les conversations s'amorcent dans la touffeur de cette fin d'été. A quelques pas de l'animatrice cathodique Daniela Lumbroso et de son époux, Alain Minc repère celui qu'il cherche, Xavier Niel. Fidèle à sa réputation, l'entremetteur du CAC 40 a une idée décapante à soumettre au fondateur de Free : mener la bataille de Paris sous les couleurs du parti macronien. L'influenceur des puissants à qui quinze ans plus tôt Emmanuel Macron, tout juste sorti de l'ENA, était venu présenter ses hommages, en est certain : une aventure à la Bloomberg, du nom du milliardaire américain qui en 2001 était entré à l'hôtel de ville de New York, est désormais possible. La réussite fulgurante de Macron et sa cote de popularité dans la capitale en attestent. Qui mieux que le self-made-man français de la téléphonie mobile pour incarner l'idée macronienne de start-up nation ? Surpris, Xavier Niel se dérobe. "J'en parlerai au Président", conclut Minc. Un propos dénué de forfanterie. Difficiles durant la campagne, les relations entre le soutien revendiqué d'Alain Juppé à la primaire de la droite et le fondateur d'En marche se sont réchauffées depuis le 8 mai 2017. Les réflexions dont le premier abreuve le second sont désormais écoutées avec attention. "A l'Elysée, l'influence de Minc est forte", concède un protagoniste.

LES ECHOS

L'horizon social se dégage pour Macron

Conforté par la faible mobilisation de la rue, l'exécutif espère la fin du conflit à la SNCF. Le chef de l'Etat a déjà les yeux tournés vers une "nouvelle phase" de réformes. Une sortie de crise qui se dessine à la SNCF après la confirmation d'une reprise de sa dette par l'Etat à hauteur de 35 milliards - un casse-tête pour les comptes publics. Une faible mobilisation de la rue samedi, très loin de la "marée populaire" promise. Et un exécutif qui se sent conforté. Depuis la Russie, Emmanuel Macron a prévenu qu'"aucun désordre" ne saurait "arrêter" les réformes. A l'approche de la coupure estivale, l'Assemblée est en surchauffe. Et quand les Français ont les yeux rivés sur la réforme ferroviaire et Parcoursup, le chef de l'Etat est déjà passé aux étapes suivantes. "On va engager une nouvelle phase", dit un de ses proches. Notamment la réforme de l'Etat, au menu d'un séminaire gouvernementalà l'Elysée ce mercredi, et celle des retraites. Des chantiers à hauts risques alors que, selon les sondages, les Français attendent toujours des preuves sur la capacité d'Emmanuel Macron à obtenir des résultats. 

Xinhua