Revue de la presse européenne quotidienne internationale du 06/06/2018
Varsovie - La presse de l'Europe de l'Est consacre ses principaux titres, mercredi, à la sécurité énergétique de la Pologne, la visite du président russe Vladimir Poutine en Autriche ainsi que l'exploit inégalé des armateurs grecs toujours en haut du tableau. La sécurité énergétique de la Pologne est l'un des principaux sujets abordés par les journaux locaux.
Le Journal ''Gazeta Polska'' souligne que la sécurité énergétique en Pologne est devenue une ''question prioritaire, au vu de son incidence directe sur le volet politique, les relations internationales polonaises et le développement qui nécessite des ressources énergétiques stables, sûres et loin de toutes influence extérieure''.
Il a à ce propos ajouté que les efforts de la Pologne pour bénéficier du soutien des pays de l'Union européenne notamment ceux riverains de la mer baltique en vue d’assurer la sécurité énergétique continentale, confirme la volonté de Varsovie de diversifier ses sources d'énergie et mettre fin à son recours aux sources énergétiques russes, ajoutant que la recherche de soutien dans ce contexte reste peu probable face aux choix exprimés par les pays européens les plus influents de continuer à s’approvisionner en gaz russe à travers des projets d'envergure dont le projet "Nord Stream 2" .
De son côté, ''Gazeta prawna'' souligne que le souhait de la Pologne de garantir la sécurité énergétique va à l'encontre des intérêts d'autres pays européens qui pèsent fortement sur la scène européenne , notant que la coopération avec les États-Unis dans ce domaine pourrait être insuffisante, vu que chaque pays œuvre pour défendre ses propres intérêts indépendamment de ses sources d’approvisionnement en produits énergétiques.
''Il est très important que la Pologne veille à diversifier ses sources d'approvisionnement en produits énergétiques, à condition que cela ne se fasse pas au détriment de son budget public et de sa facture énergétique'' ajoute le journal.
Son confrère "Nasz Dziennik" écrit qu’il serait utile pour la Pologne de collaborer avec les pays baltes pour assurer sa sécurité énergétique, notant que le pays est contraint d’entretenir des relations privilégiées avec l'Allemagne et la France à titre d'exemple, deux pays qui bénéficient des produits énergétiques russes et aspirent à renforcer davantage leur coopération dans ce domaine comme en témoigne le projet ''Nord Stream 2''.
Pour garantir la sécurité énergétique de la Pologne, écrit le journal, le gouvernement doit redoubler d’efforts, mettre en place des stratégies à moyen et long terme qui tiennent compte d’éventuels changements stratégiques, tant au niveau régional qu’international.
En Autriche, le quotidien ''Kurier'' évoque la visite d'Etat mardi à Vienne du président russe, Vladimir Poutine, axée sur l'examen des moyens de relancer les relations bilatérales entre l'Autriche et la Russie, ainsi que des questions internationales et régionales d'actualité lancinante, notant que les discussions ont été principalement dominées par le volet économique, dans un contexte de sanctions occidentales imposées à la Russie.
Le journal indique que le président russe est accompagné d'une forte délégation comprenant des opérateurs économiques et des ministres, notamment le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, le ministre des Transports, Evgueni Dietrich, le ministre de l'Energie, Alexander Nowak et ministre de l'Industrie et du Commerce, Denis Manturow.
Le journal cite une déclaration du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov qui a révélé que les discussions entre les deux parties se sont déroulées dans une atmosphère détendue malgré le fait que des sujets difficiles ont été abordés lors d'entrevues entre le président russe et son homologue autrichien ainsi que le chancelier, Sebastian Kurz.
Il a déclaré aussi que l'Autriche est un partenaire important sur les plans économique et politique, ajoute le journal.
Sur un tout un autre registre, son confrère ''Der Standard'' commente la vision de la chancelière allemande, Angela Merkel concernant la politique commune en matière de sécurité et d'immigration, mais aussi de stabilisation de la zone euro et ce, en vue d'une refonte de l'Europe, saluant un programme solidement étayé pour l'avenir de l'UE.
Le journal indique à ce propos que Merkel a accordé un entretien exhaustif au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. ''Sérieux et pensés jusqu'au bout, ses propos l'étaient aussi, et tout n'y était pas sans engagement. Elle a d'abord indiqué qu'elle jugeait nécessaire un approfondissement de la zone euro, étape par étape, pour intensifier la ''convergence'' des Etats membres. Elle reconnaît qu'une politique d'immigration et d'asile commune est difficile, mais souligne néanmoins qu'il s'agit d'un objectif commun - le sien aussi. Elle explique qu'il en va de l'existence des Européens : il leur faut prendre leur destin en main. Il semblerait que Merkel veuille rester prudemment objective, tout en souhaitant clarifier les choses''.
En Grèce, le quotidien ''Ethnos'' indique que la Grèce occupe toujours le premier rang mondial dans le domaine de la marine marchande, s'adjugeant 20 pc des navires dans le monde et 50 pc en Europe.
Le journal cite une déclaration du Premier ministre Alexis Tsipras à l'occasion du Salon international du fret maritime qui se tient à Athènes, soulignant la forte contribution de cette filière dans le produit intérieur brut en Grèce qui a généré l'année dernière 9 milliards de recettes en devises, soit une hausse de 20 pc par rapport à 2016.
De même, le quotidien ''To Vima'' note que la marine marchande grecque est la seule filière dans l'économie nationale qui s'impose face à la concurrence internationale.
Le journal fait remarquer que les armateurs grecs ont réussi l'exploit d'asseoir leur domination mondiale sans même bénéficier de la protection de l'Etat et des financements des banques grecques.
En Russie, le journal ''Izvestiya'' écrit que la crainte exprimée par les investisseurs étrangers en raison des nouvelles sanctions américaines ayant touché un certain nombre d'entreprises russes n'a pas duré longtemps, suite à un apaisement dans le discours des sanctions, et la hausse des prix du pétrole sur les marchés mondiaux.
En avril dernier, ajoute le journal , ''les investisseurs se sont empressés à retirer 19 milliards roubles (environ 306,7 millions dollars) du marché boursier russe, notant qu'à la fin du même mois, environ 60 % des montants retirés ont été reversés (soit environ 194 millions de dollars) en signe de confiance dans le climat des affaires russes.
Sur un autre registre, le journal ''Argoumenty i Fakty'' s’intéresse à la question de la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, citant les propos du Représentant permanent de la Fédération de Russie auprès du bureau des Nations Unies et autres Organisations internationales à Genève, Gennadiy Gatilov, qui a affirmé qu’ il n'y a toujours pas de consensus entre les États permanents du Conseil de sécurité sur cette question, notant que toute réforme doit garantir la représentativité de toutes les régions du monde.
Le diplomate russe a réaffirmé que «la réforme du Conseil de sécurité est une question vitale, mais dont la solution requiert l'approbation de tous les pays membres permanents du Conseil , faisant observer qu’aucune des options proposées n'a reçu de soutien jusqu'à présent'', indique la publication.
Pour le diplomate russe, poursuit le journal, ''toute décision qui ne fait pas l’unanimité sur cette question, contribuera sans aucun doute à la "division" au sein de la communauté internationale, notant que l'objectif ultime de la Russie est la multiplication des efforts du Conseil de sécurité afin de résoudre le questions internationales importantes.
Le Journal ''Gazeta Polska'' souligne que la sécurité énergétique en Pologne est devenue une ''question prioritaire, au vu de son incidence directe sur le volet politique, les relations internationales polonaises et le développement qui nécessite des ressources énergétiques stables, sûres et loin de toutes influence extérieure''.
Il a à ce propos ajouté que les efforts de la Pologne pour bénéficier du soutien des pays de l'Union européenne notamment ceux riverains de la mer baltique en vue d’assurer la sécurité énergétique continentale, confirme la volonté de Varsovie de diversifier ses sources d'énergie et mettre fin à son recours aux sources énergétiques russes, ajoutant que la recherche de soutien dans ce contexte reste peu probable face aux choix exprimés par les pays européens les plus influents de continuer à s’approvisionner en gaz russe à travers des projets d'envergure dont le projet "Nord Stream 2" .
De son côté, ''Gazeta prawna'' souligne que le souhait de la Pologne de garantir la sécurité énergétique va à l'encontre des intérêts d'autres pays européens qui pèsent fortement sur la scène européenne , notant que la coopération avec les États-Unis dans ce domaine pourrait être insuffisante, vu que chaque pays œuvre pour défendre ses propres intérêts indépendamment de ses sources d’approvisionnement en produits énergétiques.
''Il est très important que la Pologne veille à diversifier ses sources d'approvisionnement en produits énergétiques, à condition que cela ne se fasse pas au détriment de son budget public et de sa facture énergétique'' ajoute le journal.
Son confrère "Nasz Dziennik" écrit qu’il serait utile pour la Pologne de collaborer avec les pays baltes pour assurer sa sécurité énergétique, notant que le pays est contraint d’entretenir des relations privilégiées avec l'Allemagne et la France à titre d'exemple, deux pays qui bénéficient des produits énergétiques russes et aspirent à renforcer davantage leur coopération dans ce domaine comme en témoigne le projet ''Nord Stream 2''.
Pour garantir la sécurité énergétique de la Pologne, écrit le journal, le gouvernement doit redoubler d’efforts, mettre en place des stratégies à moyen et long terme qui tiennent compte d’éventuels changements stratégiques, tant au niveau régional qu’international.
En Autriche, le quotidien ''Kurier'' évoque la visite d'Etat mardi à Vienne du président russe, Vladimir Poutine, axée sur l'examen des moyens de relancer les relations bilatérales entre l'Autriche et la Russie, ainsi que des questions internationales et régionales d'actualité lancinante, notant que les discussions ont été principalement dominées par le volet économique, dans un contexte de sanctions occidentales imposées à la Russie.
Le journal indique que le président russe est accompagné d'une forte délégation comprenant des opérateurs économiques et des ministres, notamment le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, le ministre des Transports, Evgueni Dietrich, le ministre de l'Energie, Alexander Nowak et ministre de l'Industrie et du Commerce, Denis Manturow.
Le journal cite une déclaration du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov qui a révélé que les discussions entre les deux parties se sont déroulées dans une atmosphère détendue malgré le fait que des sujets difficiles ont été abordés lors d'entrevues entre le président russe et son homologue autrichien ainsi que le chancelier, Sebastian Kurz.
Il a déclaré aussi que l'Autriche est un partenaire important sur les plans économique et politique, ajoute le journal.
Sur un tout un autre registre, son confrère ''Der Standard'' commente la vision de la chancelière allemande, Angela Merkel concernant la politique commune en matière de sécurité et d'immigration, mais aussi de stabilisation de la zone euro et ce, en vue d'une refonte de l'Europe, saluant un programme solidement étayé pour l'avenir de l'UE.
Le journal indique à ce propos que Merkel a accordé un entretien exhaustif au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. ''Sérieux et pensés jusqu'au bout, ses propos l'étaient aussi, et tout n'y était pas sans engagement. Elle a d'abord indiqué qu'elle jugeait nécessaire un approfondissement de la zone euro, étape par étape, pour intensifier la ''convergence'' des Etats membres. Elle reconnaît qu'une politique d'immigration et d'asile commune est difficile, mais souligne néanmoins qu'il s'agit d'un objectif commun - le sien aussi. Elle explique qu'il en va de l'existence des Européens : il leur faut prendre leur destin en main. Il semblerait que Merkel veuille rester prudemment objective, tout en souhaitant clarifier les choses''.
En Grèce, le quotidien ''Ethnos'' indique que la Grèce occupe toujours le premier rang mondial dans le domaine de la marine marchande, s'adjugeant 20 pc des navires dans le monde et 50 pc en Europe.
Le journal cite une déclaration du Premier ministre Alexis Tsipras à l'occasion du Salon international du fret maritime qui se tient à Athènes, soulignant la forte contribution de cette filière dans le produit intérieur brut en Grèce qui a généré l'année dernière 9 milliards de recettes en devises, soit une hausse de 20 pc par rapport à 2016.
De même, le quotidien ''To Vima'' note que la marine marchande grecque est la seule filière dans l'économie nationale qui s'impose face à la concurrence internationale.
Le journal fait remarquer que les armateurs grecs ont réussi l'exploit d'asseoir leur domination mondiale sans même bénéficier de la protection de l'Etat et des financements des banques grecques.
En Russie, le journal ''Izvestiya'' écrit que la crainte exprimée par les investisseurs étrangers en raison des nouvelles sanctions américaines ayant touché un certain nombre d'entreprises russes n'a pas duré longtemps, suite à un apaisement dans le discours des sanctions, et la hausse des prix du pétrole sur les marchés mondiaux.
En avril dernier, ajoute le journal , ''les investisseurs se sont empressés à retirer 19 milliards roubles (environ 306,7 millions dollars) du marché boursier russe, notant qu'à la fin du même mois, environ 60 % des montants retirés ont été reversés (soit environ 194 millions de dollars) en signe de confiance dans le climat des affaires russes.
Sur un autre registre, le journal ''Argoumenty i Fakty'' s’intéresse à la question de la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, citant les propos du Représentant permanent de la Fédération de Russie auprès du bureau des Nations Unies et autres Organisations internationales à Genève, Gennadiy Gatilov, qui a affirmé qu’ il n'y a toujours pas de consensus entre les États permanents du Conseil de sécurité sur cette question, notant que toute réforme doit garantir la représentativité de toutes les régions du monde.
Le diplomate russe a réaffirmé que «la réforme du Conseil de sécurité est une question vitale, mais dont la solution requiert l'approbation de tous les pays membres permanents du Conseil , faisant observer qu’aucune des options proposées n'a reçu de soutien jusqu'à présent'', indique la publication.
Pour le diplomate russe, poursuit le journal, ''toute décision qui ne fait pas l’unanimité sur cette question, contribuera sans aucun doute à la "division" au sein de la communauté internationale, notant que l'objectif ultime de la Russie est la multiplication des efforts du Conseil de sécurité afin de résoudre le questions internationales importantes.