Revue de la Presse Quotidienne Internationale Africaine du 29/05/2018

Mardi 29 Mai 2018

Dakar - Plusieurs sujets meublent les colonnes de la presse africaine paraissant mardi, notamment les mesures prises par le président sénégalais en faveur des étudiants des universités, la crise en Libye, les préparatifs des partis politiques aux législatives au Gabon et la lutte anti-corruption au Kenya.

Au Sénégal, +Le Soleil+ rapporte que l'augmentation des bourses et allocations et la baisse des tickets de restauration, telles sont les mesures prises par le chef de l’Etat, Macky Sall, hier, à l’issue d’une rencontre avec les étudiants des universités du Sénégal.

La demi-bourse passe de 18.000 FCFA à 20.000 FCFA (1 euro = 656 FCFA), la bourse entière de 36.000 à 40.000 FCFA et la bourse de 3è cycle de 60.000 à 65.000 FCFA, indique le journal.

Citant un communiqué de la présidence de la République, le journal souligne que "d’autres décisions de portée sociale et pédagogique ont été annoncées, sans pour autant les préciser", relevant que quoiqu’il en soit, en prenant de telles mesures, le président de la République répond favorablement aux principaux points de revendication des étudiants regroupés dans une coordination dénommée "Coordination nationale des étudiants du Sénégal" (CNES).

Sur un autre registre, +L’Observateur+ rapporte que le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, reprendra à nouveau le chemin du tribunal de grande instance de Dakar, le 5 juin prochain, pour une nouvelle audience dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar.

Khalifa, qui purge une peine de 5 ans depuis le 30 mars dernier, fera face au 1er président de la Cour d’Appel et au procureur général, indique le journal, faisant savoir que toutes les personnes présentes lors de la dernière audience seront convoquées pour cette audience.

Côté sport, le journal relève que grâce à sa victoire sur le Stade de Mbour (1-0), combinée à la défaite de Génération Foot devant l’AS Douanes sur le même score, hier à Dakar, en clôture de la 28è journée, le Jaraaf est sacré champion de Ligue 1 sénégalaise.

Et de noter que c’est le premier titre des "Vert-blanc" depuis 8 ans.

Au Burkina, +Aujourd’hui au Faso+ évoque la crise en Libye, indiquant que le chef de l’Etat français a encore réussi le tour de force de rassembler dans la capitale hexagonale tous ceux qui sont en même temps le problème et la solution dans ce pays. Mais, il y aura aussi autour de la table des acteurs qui comptent: les présidents congolais, Denis Sassou N’Guesso, qui a été mandaté par l’UA sur ce dossier, Mahamadou Issoufou du Niger, Idriss Déby du Tchad, l’ambassadeur Ghassam Salamé, des représentants du Maroc, de l’Algérie, de l’Egypte, des pays du Golfe, de la Russie, de la Chine et de la Turquie, soit 19 pays et 4 institutions internationales (ONU, UA, UE, Ligue arabe), précise l’éditorialiste du journal. Selon la publication, il s’agira, comme plat d’entrée de cette Conférence internationale, de chercher les voies et moyens pour stabiliser la Libye, dont des pans entiers sont des sanctuaires djihadistes ou des baronnies pour tribus qui s’écharpent, sans oublier la lutte contre les passeurs et migrants vers le mirage du continent-cocagne Schengéen. Mais, le plat de résistance de ce raout est et demeure les scrutins présidentiel et législatifs envisagés avant 2019, relève la publication, estimant que le quartet (Haftar-Sarraj-Aguila et Al Mishri) sous l’égide de l’ONU, devra accoucher d’un texte court, mais percutant et facilement opérationnel, en vue de tenir ces élections cruciales, censées donner jour à une nouvelle Libye. A la baguette, ces quatre personnalités, et le roué Ghassam Salamé qui, en principe déposeront sur la table des négociations, le premier draft de ce texte qui sera la feuille de route de ce timing électoral en Libye, note le quotidien, ajoutant que le président Macron nourrit d’ailleurs la certitude que tous ces protagonistes du dossier libyen parviendront à ce gentlemen agreement’s.

Au Gabon, +l'Union+ s’arrête sur les préparatifs des partis politiques aux législatives, écrivant dans ce sens que le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) est en campagne d’explication, relevant que des responsables de l’appareil du PDG étaient le weekend dernier à Lambaréné dans la province du Moyen Ogooué, au centre du pays. 

Selon le journal, l’objectif de la visite était d’expliquer et de faire partager aux milieux locaux la nouvelle dynamique impulsée par le secrétariat exécutif du parti à partir du double concept "régénération et revitalisation".

En économie, la presse s’intéresse aux sept grands projets de l’Etat dans le secteur minier, en l’occurrence Or d’Etéké, Fer de Baniaka, Fer de Belinga, Fer de Milingui, Manganèse d’Okondja, marbre de tchibangua, Plomb et zinc de Kroussou, notant qu’il s’agit d’autant de projets majeurs qu’entend mettre en œuvre l’Etat et dont il espère tirer profit. 

En Côte d'Ivoire, "Fraternité Matin" titre "Assurance automobile : la fin du désordre", rapportant que les entreprises membres de l'Association des sociétés d'assurances de Côte d'Ivoire (ASA-CI) ont signé, lundi à Abidjan, une convention pour le respect du tarif de l'assurance automobile à responsabilité civile des véhicules terrestres à moteur, de leurs remorques et semi-remorques.

"En décidant de la signature de la présente convention par l'ensemble des directeurs généraux des sociétés pratiquant la branche automobile, vous donnez un signal fort aussi bien à vos membres qu'aux consommateurs des produits d'assurance", a dit dans un discours au président de l'ASA-CI, le directeur général du Trésor de la comptabilité publique, Jacques Konan Assahoré, cité par le journal.

Par ailleurs, "Soir Info" fait savoir que le ministre ivoirien de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste, Bruno Koné, a ouvert, lundi, le DISCOP 2018, marché commun à 34 pays d’Afrique dont la langue officielle est le Français pour favoriser les échanges, la distribution et la vente de productions audiovisuelles.

Cette vitrine, selon le ministre Bruno Koné, vise à bâtir des ponts avec les pays anglophones, lusophones et swahilis, ajoute le journal, soulignant que l’événement accueille 750 participants et propose un « marché » où s’achète et se vend du contenu fini, en cours de production ou en développement, des activités de networking, des soirées, un programme Next Gen (nouvelle génération), entre autres.

Au Ghana, +Daily Graphic+ s'intéresse à la carte d'identité nationale du Ghana "Ghana Card", un projet mené par l'Autorité nationale d'identification (NIA), notant que l'enregistrement dans la région du Grand Accra durerait environ trois mois.

"La NIA a l'intention d'enregistrer tous les citoyens résidant au Ghana dans un délai d'un an", a fait savoir la publication, soulignant que l'enregistrement des Ghanéens dans la diaspora devra commencer dans 6 mois.

Son confrère, +Daily Guide+ rapporte que l'Union des transports et des routes privées du Ghana (GPRTU) a annoncé une hausse des tarifs de transport à compter du lundi, eu égard a l'augmentation du coût du carburant et son impact sur les activités de transport.

Au Kenya, les rebondissements survenus dans le scandale des présumées "transactions douteuses" totalisant environ 9 milliards de shillings (1 dollar = environ 100 shillings), qui éclabousse le Service national de la Jeunesse (NYS), est le principal sujet qui retient l’attention de la presse locale.

Ainsi, les quotidiens de la place indiquent que 54 personnes présumées impliquées dans cette affaire, parmi lesquelles figurent notamment le directeur général du NYS, Richard Ndubai, et la secrétaire principale du cabinet de la Jeunesse, Lilian Omollo, outre des fonctionnaires du NYS et des fournisseurs, seront poursuivies par le parquet.

Le plan de la vague d’arrestations d’une vingtaine de suspects menée, tôt lundi matin, a été mis en place, vendredi, après la visite du Directeur des Poursuites Publiques (DPP), Noordin Haji, à la Direction des Investigations criminelles (DCI), relève le journal "The Standard".

Pour sa part, le quotidien "The Star" souligne que la lutte contre la corruption a pris "un nouvel élan" après l’arrestation de dizaines de personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette affaire.

De son côté, "Daily Nation" fait remarquer que le manque dans la liste des personnes qui seront poursuivies de certains "hauts responsables publics, de managers de banques, d’un secrétaire de cabinet et de directeurs de certaines compagnies (…) soulève des craintes quant à des poursuites sélectives".

MAP