Revue de la Presse Quotidienne Internationale Africaine du 16/02/2018

Vendredi 16 Février 2018

Dakar - Les journaux paraissant ce vendredi en Afrique focalisent leur attention sur des sujets d'actualité notamment la visite du président libérien au Sénégal, la réunion à Ouagadougou du Comité d’orientation stratégique relatif à la mise en œuvre du Programme d’urgence pour la Sahel, les développements politiques au Kenya et le processus de paix au Mali.

Au Sénégal, la visite du président libérien à Dakar et l'affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar sont les principaux sujets qui retiennent l’attention de la presse locale.

+Le Soleil+ rapporte que le président du Liberia, George Weah, a consacré sa première visite officielle à Dakar, notant que les deux chefs d’Etat sénégalais et libérien ont décidé de renforcer la coopération entre les deux pays, dont le cadre est jugé "assez faible" par le président Macky Sall, dans son intervention. 

"Nous avons réaffirmé notre volonté commune de revoir ce cadre de coopération dans plusieurs domaines tels que l’éducation, la santé, l’économie, dans son ensemble et le social", a indiqué M. Sall.
De son côté, +WalfQuotidien+ indique que le président sénégalais a profité de la conférence de presse conjointe tenue avec son homologue du Liberia pour répondre à l’opposant, Idrissa Seck, chef du parti Rewmi et ancien Premier ministre, qui lui a demandé de rendre public l’accord signé avec la Mauritanie.
"Je ne comprends pas pourquoi on pose des questions sur des choses qui ont été faites publiquement…On ne peut pas avoir des débat sur des non-sujets", a précisé Macky Sall, ajoutant que le ministre des Affaires étrangères sera à l’Assemblée nationale pour expliquer aux députés les tenants et aboutissants de cette affaire.

+Vox Populi+ revient, pour sa part, sur l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar et titre "les avocats de l’Etat réclament près de 7 milliards".

"Six milliards et 830 millions de francs CFA. C’est la somme que réclament les avocats de la partie civile à Khalifa Sall, dans l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar", à en croire le journal.

Au Burkina Faso, le quotidien officiel +Sidwaya+ fait état de la réunion, jeudi à Ouagadougou, du Comité d’orientation stratégique relatif à la mise en œuvre du Programme d’urgence pour la Sahel (PUS-BF).
Le plan d’action 2018 du PUS-BF, adopté comme réponse au double défi sécuritaire et socioéconomique de la région du Sahel, coûte 154.9 milliards de F CFA avec un gap de financement de 40 milliards qui sera mobilisé sur la base d’une table-ronde avec les partenaires techniques et financiers, écrit le journal, citant la secrétaire d’Etat burkinabè chargée de l’Aménagement du territoire, Pauline Zouré.

"Nous avons véritablement un engagement des partenaires qui a été satisfait de l’effort que le gouvernement a octroyé en ce qui concerne le financement, seule ressource de l’Etat du plan de travail 2017», a affirmé Mme Zouré, relayée par la publication étatique.

Plusieurs partenaires techniques et financiers se sont annoncés pour accompagner le programme, a-t-elle annoncé, estimant une contribution de près de 80 milliards F CFA qui peut être comptabilisée au titre de leur apport.

Lors de cette session, plusieurs résolutions ont été adoptées, dont la nécessité d’implication du génie militaire pour la mise en œuvre des activités dans les zones où existent véritablement de graves problèmes d’insécurité, a-t-elle ajouté, relevant que les infrastructures, qui ont été construites en 2017, puissent être inaugurées au cours des mois à venir.

"En l’espace de six mois d’exécution, nous avons pu mettre sur le terrain, 81 milliards de F CFA qui concentre plus de 42% du taux d’exécution sur les activités retenues au titre de l’année 2017", a-t-elle, en outre, précisé.

Au Kenya, les développements de la situation politique après la cérémonie d’"investiture" controversée du leader de l’opposition, Raila Odinga comme "président du peuple", et la démission du président sud-africain, Jacob Zuma, sont les principaux sujets qui meublent la Une des journaux.

Ainsi, le quotidien +Daily Nation+ zoome sur la situation au sein de la coalition de l’opposition, la "National Super Alliance" (NASA), soulignant que les "accusations de trahison" sur fond de l’absence de certains leaders à cette cérémonie de "prestation de serment", organisée le 30 janvier dernier, et les "ambitions" politiques en rapport avec le prochain scrutin présidentiel de 2022, menacent de "rompre" la NASA, un an seulement après sa formation.

Certains membres de la coalition de l’opposition "pensent qu’il est temps de quitter le navire", écrit le journal à grand-tirage.

Par ailleurs, la presse kényane s’intéresse à la démission de Jacob Zuma, après des semaines de négociations et l’élection, jeudi, de Cyril Ramaphosa, leader du parti de l’ANC (au pouvoir), président de l’Afrique du Sud, lors d’un vote au Parlement.

Le nouveau président sud-africain devra prononcer un discours sur l’état de la Nation, ce vendredi soir devant le Parlement, selon les quotidiens.

En Côte d'Ivoire, "Fraternité Matin" rapporte que le ministère des Ressources animales et halieutiques et Afriland First Bank ont procédé jeudi à Abidjan, à la signature d’une convention de mise en œuvre d’un Fonds de garantie du secteur avicole (FGSA) dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest. Selon la publication, ce fonds servira de prêts aux acteurs de la filière avicole, dont le montant plafonné des crédits est de 50 millions F CFA.

Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, a précisé que ce fonds est une ligne budgétaire de l’Etat, mis en place pour faciliter l’accès des opérateurs aux crédits bancaires susceptibles d’améliorer leur professionnalisation et leur compétitivité de manière durable. De son côté, "Soir Info" fait savoir que l’édition 2018 de la Journée internationale des droits de la Femme a été lancée, jeudi à Abidjan, par la ministre de la Femme, de la Protection de l’enfant et de la Solidarité, Mariatou Koné, autour du thème, "inclusion financière pour l’autonomisation de la femme et de la jeune fille en milieu rural".

"Nous sommes vivement interpellés sur ce thème. La Journée permettra de faire le suivi progressif du processus d’amélioration de la condition de la femme, de réfléchir aux stratégies à mettre en place et d'identifier les défis à relever", a fait remarquer Mme Koné, citée par le journal. Rappelant les données du Plan national de développement (PND 2016-2020), elle a soutenu que "les femmes représentent 67% de la main-d’œuvre du secteur agricole et assurent entre 60 et 80% de la production alimentaire".
Côté sport, l'équipe nationale ivoirienne de football a été reléguée à la 71è place mondiale et au 14è rang africain, selon le classement de la Fédération internationale de football (FIFA) du mois de février.
Au Mali +l'essor+ écrit que le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a reçu en audience, jeudi , le groupe d'experts des Nations unies sur le régime des sanctions au Mali composé de Ruben de Koning (Pays Bas) chargé des questions de défense et coordinateur du groupe, Marc André Boisvert (Canada) chargé des questions régionales, Aurélie Lioca (France) chargée des groupes armés et Hole Makwaia (Tanzanie) chargée des affaires humanitaires.

A sa sortie d’audience, le coordinateur du groupe monsieur Ruben de Koning s’est réjoui du bel accueil qui leur a été réservé au Mali et aussi de la bonne collaboration avec l’Etat malien. Pour preuve, la séance de travail fructueuse que le groupe d’experts a eu, le 13 février dernier, avec les départements ministériels et les services publics impliqués dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, selon le journal.

Il faut rappeler que c’est la Résolution 2374 du 5 septembre 2017 qui a institué le régime de sanctions contre les individus ou entités qui entraveraient à la mise en œuvre du processus de paix. Cela à la demande du gouvernement du Mali. Ce régime de sanctions ciblées, pour ce qui concerne le Mali, court jusqu’en septembre 2018, soit treize (13) mois, ajoute le quotidien. 

Le groupe d’experts, qui séjourne actuellement au Mali, est chargé de récolter les informations nécessaires sur le terrain et de produire un rapport à l’attention du comité des sanctions du Conseil de sécurité. Il appartient à ce comité de sanctions (entité politique du Conseil de sécurité) et composé d’Etats membres de décider des sanctions ciblées contre les individus et entités qui entraveraient la mise en œuvre correcte de l’Accord. Il faut bien préciser que ces sanctions ne ciblent pas l’Etat malien en tant que tel, plutôt des individus ou des entités précises.

MAP