Revue de la Presse Quotidienne Internationale Africaine du 11/05/2020

Lundi 11 Mai 2020

Dakar – L'annonce de la levée du couvre-feu au Mali et les mesures prises par les différents pays africains afin d'endiguer la propagation du covid-19 sont les principaux sujets qui focalisent l'attention de la presse africaine parue lundi.
Revue de la Presse Quotidienne Internationale Africaine du 11/05/2020
Au Sénégal, +Le Soleil+ écrit que la coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies au Sénégal a fait part de l'approbation de son institution du plan de lutte contre le nouveau coronavirus décliné par le président de la République, Macky Sall.

Le journal croit savoir que l’ONU a accordé, à cet effet, une enveloppe de plus de 203 millions USD au Sénégal.

+WalfQuotidien+ rapporte de son côté que le président de la République s’adressera mardi aux Sénégalais, relevant que les spéculations vont déjà bon train sur le contenu et les contours du message à la nation, le quatrième depuis que la pandémie s’est déclarée au Sénégal.

« D’aucuns pensent qu’il s’agira de corser les mesures pour enrayer la maladie qui fait un bon fulgurant ces derniers jours, d’autres croient qu’il s’agira plutôt d’alléger ces mesures de coercition, tandis que certains tablent sur l’annonce d’un gouvernement d’union dans la foulée des concertations nationales nées du covid-19 », analyse le journal.

Son confrère +Enquête+ écrit sous le titre en Une « Covid-19/mortalité et cas graves en hausse : les raisons d’espérer », que face à l’inquiétude de plus en plus grandissante, à l’augmentation des cas graves de décès, les spécialistes tentent de rassurer avec des chiffres encore satisfaisants.

Cependant, fait remarquer le journal, ils attirent l’attention sur la nécessité de renforcer le plateau technique, le personnel, mais surtout la prévention pour parer à toutes les éventualités.

Au Mali, +Malijet+ indique que le gouvernement a annoncé, samedi, la levée du couvre-feu dans tout le territoire national, tout en rendant le port du masque obligatoire dans les lieux publics dans le but d'endiguer l'épidémie de coronavirus.

Et d'ajouter que dans un discours télévisé, le Premier ministre malien Boubou Cisse a averti que le virus était désormais présent "dans pratiquement toutes nos régions administratives".

"Le mal sévit parmi nous", a-t-il lancé, précisant que le district de la capitale Bamako était devenu le centre de l'épidémie.

Les frontières de ce vaste Etat d'Afrique de l'Ouest resteront aussi fermées, a précisé le Premier ministre cité par le journal électronique. Au Gabon, +l'Union+ titre "Covid-19 : et maintenant ?". Il indique qu’alors que prend fin la nuit prochaine l’état d’urgence, le gouvernement, tout en maintenant le couvre-feu et nombreuses autres restrictions, a fait adopter ce weekend un nouvel dispositif, annonciateur d’une nouvelle stratégie.

Et de poursuivre que cette stratégie se traduit déjà par la multiplication des tests de dépistage, l’isolement de certains cas et la prise en charge d’autres.

Pour sa part, le site d’information +Gabonreview+ indique que 32 Gabonais bloqués à l’étranger regagneront leur pays ce lundi 11 mai tandis que, les jours suivants, 147 suivront jusqu’au 13 mai. 

Le site, qui cite le ministère des Affaires étrangères, souligne qu’il s’agit de la première phase d’une opération concernant 1200 ressortissants gabonais répartis sur 23 pays.

Au Ghana, +Daily Graphic+ rapporte que le président ghanéen, Nana Akufo-Addo a annoncé, dimanche soir, la prolongation de l'interdiction des rassemblements publics jusqu'au 31 mai afin d'empêcher la propagation du coronavirus.

"Les écoles resteront fermées et les rassemblements publics, dont les activités religieuses et les conférences, sont interdits jusqu’au 31 mai", a indiqué le chef d’Etat dans un discours télévisé, appelant les Ghanéens à continuer à respecter la distanciation sociale afin d'empêcher la propagation du virus.

Son confrère, +Pulse Ghana+ s’intéresse au bilan des personnes contaminées par le nouveau coronavirus au Ghana qui est passé à 4.700 cas, dont 497 guéris et 22 décès.

En RD Congo, "Forum des As" écrit que Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l'Etat congolais, Félix Tshisekedi, comparaît ce lundi 11 mai devant les juges du Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, pour détournement présumé de plusieurs dizaines de millions de dollars américains, après son arrestation le 8 avril dernier.

Sur un autre registre, “L’Avenir” rapporte qu’aucun nouveau cas confirmé d’Ebola n'a été notifié depuis mardi 29 avril 2020 jusqu’au vendredi 08 mai 2020 au Nord-Est de la RDC, notant que depuis la déclaration de cette épidémie le 1er août 2018, “il y a eu 2.279 décès et 1.170 vainqueurs (personnes guéries ou survivants)” et qu'“actuellement, 325 cas suspects sont en cours d’investigation”.

Au Rwanda, le principal quotidien +The New Times+ rapporte qu'un accrochage entre des soldats rwandais et burundais s’est produit vendredi après-midi dans le Rwaru, qui sépare les deux pays dans le nord-est du Burundi. 

Le journal, qui cite un communiqué de l’armée rwandais, indique que l'incident a eu lieu après qu'un groupe de pêcheurs du Burundi a pénétré illégalement dans les eaux rwandaises du lac, précisant que la fusillade a commencé au moment où les soldats rwandais tentaient d’empêcher la pénétration illégale des pécheurs burundais. 

"Alors que les Forces de défense rwandaises ordonnaient aux pêcheurs de rentrer dans leur pays, des soldats burundais sont intervenus de leur côté et ont commencé à tirer, ce qui a provoqué des représailles", explique le média.

Aucune victime n'a été signalée, note la publication qui ajoute que les pêcheurs burundais sont rentrés chez eux après l'échange des coups de feu.

Au Kenya, le journal "Daily Nation" rapporte que les dirigeants de l'ouest du Kenya ont décidé de lancer la construction de barrages et de digues, des structures qui pourraient mettre fin aux menaces d'inondations et coulées de boue qui ont fait ces dernires jours plus de 100.000 déplacés et sans-abris.

Les dirigeants, dont le ministre de la Dévolution Eugene Wamalwa, le président du Conseil des gouverneurs Wycliffe Oparanya, le gouverneur de Busia Sospeter Ojaamong et le député de Budalang'i Raphael Wanjala, ont assuré qu’ils traiteront les inondations comme un problème régional et national.

Cité par le journal, les responsables ont déclaré que les barrages contribueraient à mettre fin à la menace d'inondations pérennes qui ravagent plusieurs parties de la région. Plus de 100 000 personnes dans quatre comtés de l'ouest du Kenya ont été touchées par les inondations causées par les fortes pluies en cours.

Ils ont fait cette déclaration lors de la cérémonie de distribution de vivres de secours et d'articles non alimentaires aux victimes des inondations réparties dans 73 camps, rappelle le journal. 

En Ethiopie, +ETHIOPIAN MONITOR+ rapporte que les glissements de terrain consécutifs aux fortes pluies qui se sont abattues vendredi soir sur l'Etat régional éthiopien des Nations, des Nationalités et des Peuples du Sud (SNNP) dans le sud du pays ont fait douze morts.

Citant le bureau de la Communication de l’Etat régional, le média relève qu’au moins six maisons ont été emportées par les coulées de boue.

La Commission nationale éthiopienne de gestion des risques des catastrophes a mis en garde contre des inondations dans la région au cours de la prochaine saison des pluies qui commence en juin, ce qui pourrait entraîner le déplacement de plus de 19 000 habitants, souligne le média éthiopien.

Sur un autre registre, +FANA BC+ s’intéresse aux relations entre l’Ethiopie et le Soudan du Sud en focalisant sur le déplacement dimanche à Juba du ministre éthiopien des Affaires étrangères, Gedu Andargachew, où il a eu des entretiens avec le président du Soudan du Sud Salva Kiir.

Le chef de la diplomatie éthiopienne a remis également au président Kiir un message du Premier ministre Abiy Ahmed, souligne le média.

A Djibouti, le journal "La Nation" rapporte que l'Assemblée nationale, par le biais de sa commission parlementaire d’accompagnement et de suivi de la lutte contre le Covid 19, a débuté dimanche son calendrier des entretiens, rencontres et auditions avec les représentants de différents offices et institutions, intervenants dans la réponse nationale contre la pandémie du Covid-19.

S’inscrivant en droite ligne de sa mission globale d’information et de contrôle parlementaires, la commission parlementaire d’accompagnement et de suivi de la lutte contre le Covid 19, présidée par le docteur Ahmed Robleh Abdilleh, a convié la maire de la ville de Djibouti et les présidents des trois circonscriptions communales de la capitale, ajoute la publication.

Cette réunion a permis d'engager un dialogue conséquent et riche autour des axes comme le degré d'implication des élus locaux dans la lutte sanitaire, la répartition de l’assistance publique alimentaire, les voies et moyens de renforcement de la contribution des élus locaux, la coordination lors de l’émergence des urgences, le rôle des départements ministériels ainsi que des élus locaux et nationaux, poursuit le journal.

En Afrique du Sud, +Eyewitness News+ revient sur la décision du gouvernement d'accorder la libération conditionnelle à certaines catégories de détenus afin de limiter le risque de propagation du covid-19 au sein des établissements pénitentiaires. 

Le journal rapporte que l'Organisation sud-africaine des prisonniers a appelé le gouvernement à doubler le nombre de détenus concernés par cette décision, notant que selon le porte-parole de l'organisation, Golden Bhudu, les critères fixées par les autorités sont discriminatoires. Dans le même volet, +News24+ indique que le Département des services correctionnels (DCS) a enregistré 15 nouveaux cas de Covid-19, portant le nombre total des infections dans les établissements pénitentiaires à 213 cas, y compris les détenus et les fonctionnaires. Le journal précise que les structures correctionnelles de la province du Cap Oriental sont les plus touchées avec 125 cas confirmés, dont 50 fonctionnaires et 75 détenus. Elles sont suivies par celles du Cap Occidental avec 72 cas, dont 67 fonctionnaires et cinq détenus. IL. 
 



Source : https://www.mafrique.info/Revue-de-la-Presse-Quoti...

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