Revue de la Presse Quotidienne Internationale Africaine du 09/02/2018

Vendredi 9 Février 2018

Dakar - Les relations sénégalo-mauritaniennes, la rentrée solennelle du barreau de l’Ordre des avocats du Mali, le lancement à Ouagadougou des activités du Centre national de coordination de l’alerte précoce et de réponse rapide, les préparatifs en prévision des Législatives prévues cette année au Gabon et les développements de la situation politique au Kenya, sont les principaux sujets qui focalisent l'attention de la presse africaine, dans sa livraison du vendredi. Au Sénégal, +Le Soleil+, qui titre à sa Une "Sénégal-Mauritanie, l'apaisement" écrit que le président sénégalais Macky Sall a entamé, jeudi, une visite de travail de deux jours à Nouakchott, ajoutant que le président Sall et son homologue Mohamed Ould Abdelaziz auront un tête-à-tête ce vendredi avant une audience élargie aux membres des deux délégations.

Selon la même source, une forte délégation ministérielle a quitté Dakar pour Nouakchott, conduite par le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Sidiki Kaba.

Sous le titre "coopération économique et technique, pluie de milliards de la Chine au Sénégal", +Le Quotidien+ indique que la Chine a octroyé une enveloppe de plus de 1 milliard de F CFA au Sénégal dans le cadre de la coopération économique et technique qui les lie.

Cette somme, poursuit la publication, est destinée à financer un certain nombre de projets de fourniture d’équipements, selon le ministre de l’Econmie, des Finances et du Plan.

Un autre projet dénommé "Smart Sénégal", bénéficie lui de plus de 80 milliards de F CFA, selon le journal.

Au Mali +l'essor+ écrit que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a présidé, jeudi, la cérémonie officielle de la rentrée solennelle du barreau de l’Ordre des avocats.

Plusieurs interventions ont marqué la cérémonie, dont celle de Alassane Sangaré, bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali qui a souligné que la rentrée solennelle du barreau, est une tradition bien ancrée dans la profession d’avocat.

L’avocat a précisé que le barreau malien, fidèle aux traditions, l’a instituée à partir de 1996, après l’avènement de la loi n°94042 du 13 octobre 1994 créant la profession d’avocat au Mali sous le magistère du Premier ministre d’alors, Ibrahim Boubacar Keïta.

Son confrère +L’indépendant+ indique que sur le rapport du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Conseil des ministres réuni jeudi, a adopté des projets de texte portant ratification de l’accord-cadre de financement par vente à tempérament et l’accord de crédit-bail, signés à Washington, le 10 octobre 2017, entre le gouvernement de la République du Mali et la Banque islamique de développement (BID), en vue du financement du projet de construction de la Centrale électrique thermique de 100 Mégawatt à Sirakoro.

Dans le cadre du financement du Projet de construction de la Centrale électrique thermique de 100 Mégawatt à Sirakoro, la BID a conclu avec le gouvernement de la République du Mali un accord-cadre de financement par vente à tempérament accordant un prêt d’un montant n’excédant pas 5 millions 50 mille euros, soit 3 milliards 312 millions 582 mille 849 F CFA environ et un accord de crédit-bail pour un montant ne dépassant pas 142 millions 950 mille euros, soit 93 milliards 769 millions 53 mille 150 F CFA environ, selon le journal.

Au Burkina, +Aujourd’hui au Faso+ rapporte le lancement officiel, jeudi à Ouagadougou, des activités du Centre national de coordination de l’alerte précoce et de réponse rapide, rappelant qu’en juillet 2014, à la faveur de la tenue à Accra, de la 45è session ordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les dirigeants de cet espace avaient adopté un cadre stratégique pour la mise en place des mécanismes nationaux d’alerte précoce et de réponse aux menaces sécuritaires.

Après le Mali et le Liberia, le Burkina Faso vient, à son tour, de lancer son Centre national de coordination de l’alerte précoce et de réponse rapide aux menaces d’ordre sécuritaire, indique le quotidien, précisant qu’il s’agit d’une initiative de la CEDEAO, en partenariat avec le Burkina Faso et l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou.

Selon le président de la Commission de la CEDEAO, Marcel de Souza, relayé par le journal, ce Centre, financé par les États-Unis, a coûté un peu plus de 2 milliards de F CFA, ajoutant qu'il aura pour mission d’anticiper sur les menaces et les risques et d’organiser la riposte.

Quant au Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, il a estimé que cet important outil vient renforcer le dispositif de prévention du Burkina en matière de sécurité, mais aussi prendre en charge les menaces de tout genre qui plombent les efforts de développement des différents États membres de la CEDEAO.

En Côte d'Ivoire, "Le Patriote" fait savoir qu'une version de l’annexe fiscale 2018 arrêtée de '’façon consensuelle’’ par le gouvernement et le secteur privé sera présentée la semaine prochaine. Le journal cite le ministre ivoirien de l’économie et des finances, Adama Koné.

"Dans le cadre de notre comité de concertation, le secteur privé nous a fait part de ses préoccupations. le Président de la République nous a demandé de suspendre l'application de l'annexe fiscale 2018 et d'engager les discussions avec le secteur privé pour pouvoir trouver un accord sur les différentes préoccupations", a expliqué M. Koné, cité par la publication.

La presse fait également savoir que la Direction générale de l’Office national d’identification (ONI) a annoncé la mise en vigueur, à compter du 1er avril 2018, des pénalités de retard pour la demande de Cartes de Résident biométrique, pour les ressortissants hors de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Sont concernés par cette disposition "tout ressortissant, vivant en Côte d’Ivoire, au-delà de trois mois depuis sa date d’entrée sur le territoire ivoirien et tout ressortissant n’ayant pas renouvelé son Titre Provisoire de Séjour (TPS) expiré à la date du démarrage de la délivrance de la Carte de Résident biométrique’’, précisent des journaux.

Au Gabon, le quotidien +l'Union+ écrit "législatives 2018 : le compte à rebours enclenché" qu’en visitant mardi dernier le site "Identification biométrique officielle du Gabon" les ministres de l’intérieur Lambert-Noel Matha et du budget Jean-fidèle Otandault ont déclenché le compte à rebours du processus devant déboucher sur l’organisation des législatives censées se dérouler, selon la cour constitutionnelle, au plus tard, en avril prochain.

Et d’ajouter qu’à deux mois de cette échéance, les chantiers (listes électorales, centre gabonais des élections (CGE), etc) demeurent nombreux.

Sur un autre registre, le quotidien, sous le titre "l’impatience des greffiers", souligne que le syndicat national des greffiers du Gabon (Synagref) a manifesté, hier lors d’un point de presse, une certaine exaspération devant le peu d’empressement que manifesterait le gouvernement dans la prise en compte de ses revendications, notant que le syndicat tiendra le 20 février une assemblée générale pour se prononcer sur la conduite à tenir.

En économie, la presse souligne que la ville frontalière Bitam voit affluer sur son sol des marques d’eau minérale étrangère, camerounaise notamment, relevant que les marques gabonaises semblent parfaitement résister à cette offensive malgré la faiblesse apparente de leur système de distribution ainsi que leur coût.

Au Kenya, les développements de la situation politique, après la cérémonie d'"investiture" controversée du leader de l’opposition, Raila Odinga comme "président du peuple", est le principal sujet qui continue de focaliser l’attention de la presse locale.

Dans cette optique, le quotidien "The Standard" publie les grandes lignes d’une interview, la première accordée à un média kényan par M. Odinga, après cette cérémonie symbolique de "prestation de serment" qui a eu lieu le 30 janvier dernier.

De son côté, le "Daily Nation" croit savoir que la coalition de l’opposition, la "National Super Alliance" (NASA), a mis au point un "plan majeur" qui prévoit notamment l’organisation d’une série de rassemblements, à partir de la fin du mois en cours dans différentes régions du pays, pour provoquer "un référendum national" et l’organisation de nouvelles élections présidentielles en août prochain.

Par ailleurs, le journal "The Standard" rapporte que l’examen de la liste de la nouvelle équipe gouvernementale, transmise récemment par le président Uhuru Kenyatta au Parlement pour approbation, se poursuit au siège de l’institution législative, relevant que les dix députés de l’opposition au sein du comité parlementaire chargé de l’examen de cette liste ont décidé de ne pas prendre part à cette séance.

MAP