Qui vit le plus longtemps: le mangeur de viande ou le végétarien?

Mardi 31 Octobre 2017

New York : 70% des facteurs qui contrôlent la durée de vie d'une personne, proviennent de son environnement et de son régime alimentaire.


Croire que seuls ce que nous mangeons définissent notre espérance de vie est une aberration d’un point de vue scientifique.
La durée de vie est déterminée par un ensemble de facteurs dont 30% résident dans nos patrimoines génétiques et 70% sont des indicateurs environnementaux. Et parmi ces derniers, il y a le régime alimentaire.

VEGETARISME OU CONSOMMATION DE VIANDES ?

Plusieurs recherches scientifiques se sont intéressées au type de régime alimentaire et son impact sur la longévité. Ces recherches ont, presque toutes, opposé les régimes végétariens, végétaliens et vegans, au régime alimentaires complets, incluant une consommation habituelle des viandes.

Plusieurs études  et méta-analyses  sont, alors, allé affirmer que le végétarisme serait bénéfique pour le rallongement de l’espérance de vie, au contraire de la consommation des viandes, qui aurait l’effet contraire, en augmentant le risque de mortalité.
La plupart de ces études, ont avancé pour justifier leurs  thèses, le fait que la consommation des viandes est un facteur accentuant les risques de maladies, pouvant être mortelles, comme le diabète de type 2, l'hypertension artérielle et même certains cancers.

MAIS !!

La nuance à ces thèses est apportée par James Brown, conférencier britannique, en sciences biologiques et biomédicales à la ‘Aston University’ à Birmingham en Angleterre.

Dans une tribune  qu’il a signé sur le site, ‘The Conversation’, le professeur anglais a expliqué que si la viande est un facteur à risque pour plusieurs maladies, il est encore tôt pour affirmer qu’il existerait le moindre lien établi scientifiquement, entre sa consommation et la réduction de l’espérance de vie.

James Brown s’est attaqué, pour cela, aux méthodologies suivies par les différents chercheurs internationaux, pour découvrir l’effet de la viande sur la longévité.

Selon lui, il est tout simplement impossible de recruter des volontaires pour des études qui dureraient le long d’une vie, soit 80 ou 90 ans, vu que généralement, l’espérance de vie a considérablement augmenté ces dernières années.

Et puis dit-il, on ne peut contrôler strictement le régime alimentaire d’un volontaire, durant tant d’années, pour véritablement évaluer l’impact de chaque aliment sur sa longévité.

Donc, conclut-il, réduire la consommation de viande pour éviter ses mauvais effets sur le cœur, le diabète, ses effets perturbateurs endocriniens ou ses effets oncologiques, serait un bon comportement d’hygiène de vie, mais cela ne serait jamais une garantie d’une vie plus longue.


Ahmed Belasri - LeMag