Quelle quantité de plastique, mange-t-on et respire-t-on ?

Lundi 9 Avril 2018

Londres : Nous baignons au quotidien, dans des poussières de plastiques, qui rentrent dans nos organismes avec l’air que nous respirons et la nourriture que nous mangeons.


La pollution à la poussière de plastique est un facteur de maladies, pouvant être graves, comme les empoisonnements, les perturbations hormonales et les cancers.

Cette matière issue du pétrole est présente dans nos vies, un peu partout. Dans nos chambres à coucher, nos salles de bains, dans nos véhicules, dans nos assiettes et même à l’air libre, quand on marche dehors.

C’est une poussière tellement fine, qu’elle arrive à entrer dans le corps, au plus profond des cellules et des glandes, comptant ainsi parmi les dangereux perturbateurs endocriniens, au même titre que les pesticides.

68.415 FIBRES DE PLASTIQUE, PAR AN, PENDANT LES REPAS 

Selon une nouvelle étude scientifique, menée par des chercheurs de la ‘Heriot-Watt University’ à Edinburgh – en Ecosse, rien qu’en s’asseyant pour manger, un individu peut ingurgiter jusqu’à 100 fibres de plastique, par repas.

Sur un an, cette quantité monte à 68.415 et ce rien qu’on s’attablant pour manger. 

Ces quantités explosent quand on va marcher dehors et que l’on respire un air imbibé de poussière de plastique, provenant des frottements des pneumatiques des voitures avec l’asphalte. Ou quand on dort dans sa chambre et que l’on respire des poussières de plastiques provenant des matières textiles, des meubles, des tapis, des vêtements ou des imperméables.


Dr Ted Henry, auteur principal de l'étude et professeur de toxicologie environnementale à l'Université Heriot-Watt, a déclaré qu’il existe une autre source d’empoissonnement au plastique, c’est le poisson.

De plus en plus de poissons et autres fruits de mer, sont exposés à des déchets plastiques en quantité, naviguant en mer et ces particules empoisonnant, on les retrouve dans nos plats quand on consomme du poisson.

Les auteurs de cette étude ont appelé les gouvernements à légiférer afin de se doter de plans de lutte contre cette dangereuse catégorie de pollution.


Ahmed Belasri - LeMag