Ouidad Tabbaa : La faculté des lettres de Marrakech, une mobilisatrice d’énergies au service de sa région

Lundi 23 Juin 2014

Marrakech : Ouidad Tebbaa est professeure et Doyenne de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Marrakech. Après quatre années aux commandes de son poste de responsabilité, elle donne présentation de ses perceptions des difficultés et des perspectives de son établissement qu’elle dit promis à une réussite certaine.


Ouidad Tebbaa - Doyenne de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Marrakech
Ouidad Tebbaa - Doyenne de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Marrakech
Ouidad Tebbaa fait partie de la très remarquée élite de femmes marocaines qui ont accédé aux postes de hautes responsabilité au commandes de facultés et universités au royaume.

A la tête de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, depuis 4 ans, Ouidad Tebbaa dit sa pleine conscience de l’énorme enjeu, dont elle se retrouve destinée à relever pour réussir sa mission difficile, aux manettes d’une institution présentant nombreuses difficultés mais dépositaire d’un potentiel de développement conséquent, pouvant la vouer, moyennant effort et bonne stratégie, à une réelle réussite.

Pour la doyenne, il faille se munir d’une feuille de route à même de répondre aux multiples défis et assurer bonnes exploitations des multiples avantages dont dispose la faculté des lettres.
    
Les flux toujours croissant des étudiants imposent un effort considérable pour améliorer la capacité d’accueil de la faculté tant quantitative que qualitative, observe Ouidad Tebbaa.

Selon elle, cela va de pair avec le devoir de réduire la pression qui s’exerce sur les enseignants du fait du nombre croissant d’étudiants. Cela passe par l’enrichissement de l’offre de formation vers plus de diversification, le développement de la recherche scientifique comme étant un axe de rayonnement de la faculté et de son intégration dans son environnement socioéconomique régional, ainsi que la promotion de son rôle culturel.

Interagir avec son environnement

Pour Ouidad Tebaa, un établissement universitaire ne peut rayonner et vivre pleinement sans ses partenariats et ses projets de recherche.

Elle explique que disposée de 18 équipes de recherche et de 7 laboratoires, la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Marrakech apporte une contribution importante au développement de sa Région.

Ses thématiques de recherche vont stratégiquement toucher aux secteurs en développement et en demande, dans la région de Marrakech : Le tourisme, le tourisme durable, la valorisation du patrimoine et des produits de terroir, la question de l’eau et de l’environnement, la question des mobilités urbaines …etc…

Ainsi, en acteur mobilisateur d’énergies et des forces vives, la faculté noue des partenariats avec les Ministères du Tourisme et de l’Agriculture, la société civile, le Conseil Régional du Tourisme, la Fondation des Festivals. Au même titre et au service des mêmes objectifs, des conventions sont signées avec de nombreuses universités françaises, espagnoles, portugaises, belges, italiennes ou allemandes.

Vaincre ses difficultés

Pour la doyenne Tebbaa, la grande ambition de réussite qu’a la faculté des lettre de Marrakech, ne doit nullement occulter ses difficultés, lesquelles, indique-t-elle, sont liées à sa taille et au flux croissant de ses étudiants.

Etablissement à accès ouvert, la faculté, relève Ouiddad Tebbaa, est en déficit de locaux d’enseignement et éprouve un problème de taux d’encadrement. Or observe-t-elle, le défit est de transformer cette problématique quantitative en un avantage. ‘‘C’est un défi à relever’’ assure-t-elle, ajoutant que ‘‘de plus en plus de jeunes accèdent à l’Université et nous nous devons de les accueillir comme il se doit !’’

Pour cela, la Faculté des Lettres et Sciences Humaines se doit d’être un lieu d’innovation pédagogique, d’excellence en terme de formation et non pas simplement un établissement d’accueil par défaut. La doyenne ambitionne de faire de la Faculté un choix pour le bachelier et une chance pour lui et non un lieu dont il s’accommode faute de mieux !

Elle plaide en fin pour une synergie entre l’Université et son environnement. Se serait l’enjeu de ces prochaines années…, assure-t-elle.

Leila Assam